Le rassemblement: « Cessez le feu – Halte au massacre à Gaza » à Manosque interdit

People attend a demonstration in support of Palestinians during the ongoing conflict between Israel and the Palestinian Islamist group Hamas, at the Place de la Republique in Paris, France, October 19, 2023. REUTERS/Benoit Tessier
Communiqué  de AFPS04

Par arrêté préfectoral n° 2023-293-009

La préfecture des Alpes de Haute-Provence vient d’interdire notre rassemblement « Cessez le feu – Halte au massacre à Gaza » Prévu le lundi 23 octobre 2023 de 18 heures à Manosque.


LR:

La position de la préfecture du 04 d’interdire ce rassemblement est entachée d’illégalités, elle vient bizarrement contredire la décision du tribunal administratif de Paris du 19 octobre 2023 qui refusait pour Paris, l’argument « des troubles à l’ordre public » susceptibles de se produire à l’occasion de cette manifestation et cassait la décision d’interdiction du ministère de l’intérieur. Cet arrêté faisait suite à l’avis du Conseil d’Etat :  » Le juge rappelle qu’il appartient aux seuls préfets d’apprécier s’il y a lieu d’interdire une manifestation localement en fonction des risques de troubles à l’ordre public . » et pas au ministère de l’Intérieur.

La préfecture du 04 piétine allègrement cet avis de la plus haute autorité juridique française:

 En effet, cette interdiction est bien incapable de se justifier – comme l’exige ces instances juridiques – et de produire des antécédents de troubles de cette nature lors d’une manifestation sur le thème de la Palestine ou du reste sur un tout autre sujet. Le préfet du 04 est tout aussi incapable de s’appuyer sur une quelconque enquête des « services spécialisés » détaillant ce type de risques.  Dans ces conditions, le préfet « porte une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés d’expression, de réunion et de manifestation. »

Cette décision est un abus de droit qu’il convient de dénoncer en ne s’y soumettant pas.

Le gouvernement français est le seul en Europe à restreindre le droit de manifester, le droit à la liberté de conscience, le droit à exprimer une solidarité avec les peuples du monde entier frappés par la guerre. Cela doit cesser !


Par Le Parisien avec AFP 

Le 19 octobre 2023 à 21h14

Alors que les manifestations en soutien à la Palestine étaient jusqu’à présent systématiquement interdites en France, les milliers de personnes rassemblées à Paris ont obtenu du Tribunal administratif de Paris l’autorisation de manifester ce jeudi.

La décision de l’instance de suspendre l’interdiction préfectorale a été prise alors que la manifestation était déjà en cours sur la place de la République. Les forces de l’ordre, qui avaient nassé les manifestants et s’apprêtaient à intervenir, se sont retirées à l’annonce de cette décision.

« Pas de risque particulier de violences »

« Il ne résulte pas de l’instruction, et en particulier de la note des services spécialisés établie en vue de la présente manifestation, que le rassemblement projeté présenterait un risque particulier de violences, à l’encontre d’autres groupes ou des forces de l’ordre », a estimé le Tribunal administratif de Paris dans sa décision.


https://www.conseil-etat.fr/

Manifestations de soutien à la cause palestinienne : il revient aux préfets d’apprécier, au cas par cas, si le risque de troubles à l’ordre public justifie une interdiction

Saisi en urgence par une association, le juge des référés du Conseil d’État rejette aujourd’hui le recours déposé en urgence contre le télégramme du ministre de l’intérieur concernant l’interdiction de manifestations de soutien à la cause palestinienne. Après avoir fait préciser la portée que le ministre a entendu donner à ce télégramme à la rédaction approximative. Aucune interdiction ne peut être fondée uniquement sur ce télégramme ou sur le seul fait que la manifestation vise à soutenir la population palestinienne.


Guerre Hamas-Israël

Manifestation pro-Gaza à Paris autorisée seulement une heure : «Ça prouve l’absurdité dans laquelle on est actuellement»

La guerre entre le Hamas et Israël

Des milliers de personnes se sont à nouveau réunies à Paris ce jeudi 19 octobre au soir en soutien au peuple palestinien. D’abord interdite par la préfecture de police, elle a été autorisée, mais seulement de 19 heures à 20 heures.

par Margaux Gable

publié le 19 octobre 2023 à 21h05

Quelques mètres plus loin, Bénédicte et Marie, venues manifester «comme hier et comme la semaine dernière», tentent d’échapper au cordon policier qui se resserre autour d’elles. «C’est disproportionné, il y a plus de policiers que de manifestants», fustige la première, qui a peur que «ça dégénère». Au même moment, une jeune femme leur tend des autocollants jaunes. En lettres noires : «Vive la résistance du peuple palestinien», lit à voix hautes Bénédicte, avant de l’enfouir dans son sac. Elle ne le portera pas. Elle préférerait un autre slogan. «Contre le Hamas, contre Nétanyahou et pour les civils, malheureusement pris entre deux feux, par exemple. Parce que si entre les lignes, les chants des manifestants veulent dire, “on soutient le Hamas”, c’est non !» assène Marie.

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«On est pour un cessez-le-feu, pour la paix. Les manifestations comme ça ne devraient pas être interdites», ajoute-t-elle avant de se presser hors de la place, voyant les CRS se casquer et sentant les gaz lacrymogènes embaumer l’air. Au beau milieu de la place, un camion à eau, gyrophares allumés, prend doucement place sur le parvis, sous la huée des manifestants. Dans les rues alentour, les cordons policiers sont hermétiques : «Impossible de sortir, il fallait réfléchir avant de venir manifester madame», lâche un policier. Depuis un balcon, un fumigène vert est craqué. Les applaudissements gagnent toutes les rues. «Vous voyez, ça, c’est 1 500 euros d’amende», ajoute l’agent.

«Nous sommes tous des Palestiniens»

19h15, à la surprise générale, la manifestation est à nouveau autorisée, sur décision du tribunal administratif de Paris. «L’exécution des arrêtés […] du préfet de police du 18 octobre est suspendue en tant qu’ils interdisent le regroupement projeté entre 19 heures et 20 heures», indique le tribunal dans son ordonnance. «Ça prouve l’absurdité dans laquelle on est actuellement», selon Myriam, la vingtaine, venue manifester avec une amie. Elle dénonce le fait que la manif soit seulement autorisée une heure. «C’est tout aussi absurde que la décision de Darmanin d’interdire toutes les manifestations propalestiniennes.» Pour rappel, le 12 octobre, dans un télégramme adressé aux préfets, le ministre de l’Intérieur avait ordonné d’interdire – de manière systématique – ces rassemblements, avant que le Conseil d’Etat ne désavoue sa décision mercredi, arguant qu’il revenait aux préfectures «d’apprécier» au cas par cas si elles devaient être interdites, ou pas.

Pendant une heure sur la place de la République, les manifestants ont comme «repris leurs droits», selon Myriam. «Nous sommes tous des Palestiniens», «enfants de gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine», scande la foule. Une vingtaine d’entre eux sont même montés sur la statue au beau milieu de la dalle, sur laquelle sont désormais tagués à la peinture rouge «Gaza vaincra» et «Occident complice d’Apartheid».

20 heures tapantes, la mobilisation est à nouveau interdite. Les forces de l’ordre ne perdent pas de temps. En quelques minutes, les revoilà en place. Les nasses reprennent, les slogans antiflics refont surface.

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