« Pas de suspension des travaux et aucune date de médiation, que du vent ! », s’emporte un militant écologiste après avoir pris connaissance d’une missive de la présidente d’Occitanie. « C’était à prévoir », ajoute-t-il, amer.
Et si les écologistes estiment proposer une alternative de mobilités crédible à l’A69, Carole Delga assure au contraire qu’ « il n’existe aucune autre alternative crédible ». Fermez le ban ?
Carole Delga n’a absolument rien compris aux enjeux du moment
Pas pour les opposants bien sûr pour qui « Carole Delga n’a absolument rien compris aux enjeux du moment », et en particulier pour les quinze grévistes de la faim emmenés par Thomas Brail, 35 jours à s’alimenter d’eau et de miel. L’écologiste avait prévenu, seule la suspension du chantier peut mettre fin au mouvement.
Ce mercredi soir donc, les grèves de la faim étaient reconduites, « la mobilisation doit s’amplifier« , indiquaient même les collectifs.
Des propositions a minima
Après avoir « rappelé sa vive inquiétude sur l’état de santé des opposants actuellement en grève de la faim » et son souhait de ne pas les voir « mettre leur vie en danger », Carole Delga fait trois propositions : la création de « groupes de travail sur les compensations environnementales et la tarification pour l’usager », une réflexion sur « la mise en place de services express d’autocars sur l’A69 à bas prix et zéro émission » et le vœu « d’aller vers une évolution législative quant aux délais, beaucoup trop longs, de réalisation des grands projets et d’instructions des recours ».
Plus qu’insuffisant pour les opposants au projet qui poursuivent leurs actions. Après le rassemblement de ce mercredi soir place du Capitole, à Toulouse, au cri de « No macadam », rendez-vous est donné les 21 et 22 octobre pour « un week-end de mobilisation contre l’autoroute ».
De son côté, la présidente d’Occitanie dit « rester profondément convaincue que la France a besoin de projets de voies de transports ferroviaires, routières, fluviales, comme de souvenraineté industrielle, sanitaire, énergétique et alimentaire, sauf à conduire notre pays à l’immobilisme, à concentrer les richesses dans les métropoles et voir des territoires s’isoler et se paupériser ».
Ce 6 octobre, un référé suspension devant le tribunal administratif de Toulouse
La juridiction toulousaine examinera demain 6 octobre, un référé-suspension déposé par 14 associations qui avancent « l’illégalité » de l’autorisation environnementale délivrée en mars dernier par les préfets du Tarn et de Haute-Garonne.
Selon l’avocate Alice Terrasse, qui porte le recours des associations de défense de l’environnement, ce document n’inclut pas l’autorisation d’abattre les arbres le long du tracé de l’autoroute en construction.
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