Pesticides France Europe. Abandon en rase campagne des populations laissées sans défenses par les ARS

jean-maurice bonnefond

Bonjour,

Pollution des eaux. Vous mets en liens les papiers parus dans Le Monde (22 & 23 10 2023) et Le Canard Enchaîné (18 10 23).

Ceci est une ébauche de document, expédié à moins de 15 ami.e.s ou connaissances. Pour critiques et retours, avant diffusion plus large.

La catastrophe sanitaire sur la potabilité de l’eau n’en est qu’à ses redoutables débuts, partout, en Provence, en France et en Europe. Elle prend sa source dans les 5 décennies passées dans des choix agricoles sciemment établis à partir des données partielles et partiales fournies exclusivement par les multinationales de l’agro-industrie.

Elle nous remonte à la surface sous forme de pervers (et ignorés) croisements et de métabolitesNe pas rechercher ces métabolites, c’est transformer les humains et tout spécialement les enfants et les nouveau-nés en vivants signaux d’alerte.

Combien de handicaps majeurs, cancers & décès imputables en droit à la chimie agricole pour alerter et sensibiliser partout l’Etat et ses ARS aux risques que nous courrons tous, en répondant chaque jour au plus élémentaire des besoins du vivant, maintenir notre équilibre hydrique ?

(Petit rappel sur le Chlordécone : Il a été autorisé par un ministre de l’agriculture du nom de Jacques Chirac en 1972 et interdit aux USA dès 1972. L’utilisation de la Curlone (petit nom ici du Chlordécone) a été interdite sur tout le territoire en 1990, mais à la suite de la demande pressante du lobby des producteurs de bananes son usage a perduré jusqu’en 1993 par flou législatif et dérogations et bien au-delà illégalement, par écoulement des stocks constitués en réserve.

C’est à l’occasion de contrôles de qualité de sources d’eau entre la fin des années 1990 et le début des années 2000 qu’une quantité particulièrement élevée de chlordécone (jusqu’à plus de 100 fois la norme), testée parmi d’autres pesticides, sera découverte en Martinique puis en Guadeloupe, signant alors le début de la prise de conscience et l’éclatement d’un effroyable scandale sanitaire. Tout cela vient de se terminer, en droit en 2023, sur un inqualifiable non-lieu !

Scandale du chlordécone : Mediapart publie l’intégralité de la décision des juges | Mediapart

Petit rappel sur l’imidaclopride (Néonicotinoïde) : la betterave sucrière c’est à la sortie 75% de sucre, 15% de biocarburant et 10% en alcools divers. Le bilan de l’industrie sucrière est calamiteux, au plan mondial, européen et national. En France nous consommons 35 Kg de sucre par an,10 fois plus qu’il y a un siècle. L’OMS recommande 25 Gr/jour soit environ 9 Kg/an.

Nous en consommons 4 fois trop avec les pathologies associées qui coûtent la peau du cul en espérance de vie et en thunes pour la sécurité sociale et l’impôt.

Après l’échec du numéro de clown, l’un coupant les oignons (le Ministre de l’agriculture, Marc Fesneau), et l’autre pleurant (les syndicats betteraviers, merci la PAC) la filière sucrière on a dû se passer de l’imidaclopride (le néonicotinoïde accusé a d’une demi-vie de 227 jours, c’est-à-dire qu’au bout de cette durée, 50 % de la matière active est encore présente dans le milieu & y paralyse tous les insectes au grand dam des oiseaux).

Cela n’a pas empêché les coopératifs Tereos et Cristal Union de publier des résultats 2022-2023 records en rémunérant au mieux leurs adhérents : 41,61 €/t à 16° pour Tereos et 43,40 €/t à 16° pour Cristal Union.  Le chiffre d’affaires 2022-2023, tiré par le prix du sucre est au plus haut depuis 10 ans. 800 €/t sur le marché européen. L’angoisse face à l’évolution du climat et au développement des guerres générerait-elle le besoin de douceurs et de sucreries ? Probable.

Sauf à imiter le Chef de l’Etat et son criminel « Qui aurait pu prévoir le réchauffement climatique » (2 janvier 2023 dans son adresse à la nation) aucun des représentants des Chambres d’Agriculture et des Syndicats agricoles ne peut prétendre qu’il ne savait pas, depuis au moins 2 à 3 décennies, les risques qu’ils ont à assumer aujourd’hui au regard des dramatiques dégradations de qualité de l’eau.

Leurs puissants lobbys, machinisme & transport, énergies fossiles & chimie, génie génétique & numérique aujourd’hui, toujours alliés à des syndicats clientélistes gérant silencieusement suicides paysans et concentration des terres nuisent de plus en plus violemment à notre santé en abrégeant nos vies avec les complicités du Chef de l’État, ses parlementaires nationaux et européens et d’une Commission européenne, tous en perte dramatique de légitimité face aux entreprises et à l’actionnariat.

Les distributions de bénéfices de dividendes, de salaires et d’émoluments aux cadres, salariés, actionnaires & mandants de ces entreprises, pendant des décennies, a généré et génère toujours des coûts « externalisés » de plus en plus monstrueux pour le vivant. Il n’appartient normalement pas à la collectivité de les assumer.

Cela ne ressuscitera personne mais ces entreprises de l’agro-alimentaire et leurs actionnaires et leurs complices doivent être traduits devant les tribunaux français, européens & internationaux, au civil et au pénal. Le plus vite sera le mieux.

Les propres enfants de ces dirigeants, salariés et actionnaires d’entreprises mortifères demandent des comptes à leurs géniteurs et se font nos alliés.

Le combat pour assainir l’eau ne fait que commencer. Réduire sa consommation partout, certes, mais aussi ralentir son cours, recréer des haies, se doter d’une paysannerie la plus vivrière possible.

Il nous faut bien comprendre que nous n’aurons d’autre choix que de cesser les exportations incessantes d’eau sous forme végétale ou de viande, par des norias de bateaux navigant au fuel lourd, et même parfois par des avions brûlant du Kérozène détaxé et avec beaucoup trop de semi-remorques sur nos routes.

Ne pas le faire, c’est condamner nos propres mômes.

Nous aurons même à accompagner les exploitants agricoles pour les sortir de leur exploitation en leur permettant de se nourrir, eux et leurs enfants, à nouveau sans peur. Possiblement en leur proposant d’installer chez eux des jardins partagés entre voisins et générations pour se bien nourrir, à nouveau et enfin.

Utopique ? Oui, mais a-t-on d’autre choix qu’une paix inventive ?

Cordialement, Jean-Mau.

Pesticides France Europe Oct 2023 Le Monde le Canard Enchaîné

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