En direct, guerre Israël-Hamas : l’armée israélienne promet d’aider à évacuer les bébés du principal hôpital de Gaza
L’armée israélienne a promis samedi de contribuer à l’évacuation des nouveau-nés du plus grand hôpital de Gaza, alors que d’intenses combats opposent soldats et combattants du Hamas, autour de l’établissement.
Les hôpitaux de Gaza bombardés de façon « incessante » depuis 24 heures, selon MSF
Les hôpitaux de Gaza-ville font l’objet de « bombardements incessants » depuis 24 heures, selon Médecins Sans Frontières (MSF). Celui d’Al-Shifa, le plus grand de l’enclave, a été « touché plusieurs fois, y compris la maternité », selon l’organisation.
Deux bébés prématurés « sont morts parce que leur incubateur ne fonctionnait plus », faute d’électricité, raconte le Dr Mohammed Obeid, chirurgien de MSF au service de néonatalité, dans un message diffusé sur le réseau social X (Ex-Twitter). Son service abrite une quarantaine de nouveau-nés prématurés, dont 17 sont en soins intensifs, a-t-il précisé.
« Un autre patient adulte est mort parce que son respirateur artificiel s’est arrêté (…) Il n’y a pas d’électricité, pas d’eau, pas de nourriture » dans cet établissement où 600 personnes sont soignées, ajoute le médecin.
La situation à Al-Shifa est « vraiment catastrophique », a alerté Ann Taylor, cheffe de mission de MSF dans les Territoires palestiniens.
Le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Robert Mardini, s’est déclaré « choqué et atterré par les images et les informations venant de l’hôpital ». De son côté, le directeur de l’hôpital, Mohammed Abou Salmiya, a demandé « à la communauté internationale de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il cesse de viser des hôpitaux et des ambulances ».
20:49
L’armée israélienne assure avoir permis l’évacuation de deux hôpitaux de Gaza
L’armée israélienne annonce samedi avoir permis l’évacuation des hôpitaux Al-Rantissi et Nasser, à Gaza. Des témoins avaient dit dans la nuit avoir vu l’hôpital pour enfants d’Al-Rantissi encerclé par des chars.
« Tous les hôpitaux de la ville de Gaza ont été visés » vendredi par l’armée israélienne, a quant à lui déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le directeur de l’hôpital Al-Shifa, selon lequel de chars israéliens ont ouvert le feu sur la maternité. Au 36e jour de guerre, 20 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza sont « hors service » selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).
« A la suite des appels répétés aux habitants de la ville de Gaza à évacuer le nord de la bande de Gaza pour leur sécurité, en raison de l’activité militaire dans la zone, les FDI [forces de défense d’Israël] ont permis l’évacuation des hôpitaux Rantissi et Nasser », écrit l’armée dans un communiqué.
« Les troupes des FDI ont ouvert et sécurisé une route d’évacuation hier [vendredi], par laquelle les civils peuvent se rendre à pied et en ambulance. Pendant l’activité des FDI pour sécuriser le corridor, des terroristes armés se sont approchés des troupes et ont tiré des roquettes RPG dans leur direction », ce qui a donné lieu à une riposte, poursuit-elle, ajoutant que les membres du Hamas sont présents dans des bâtiments civils, y compris l’hôpital Al-Rantissi, et « les exploitent cyniquement ».
Une vingtaine de membres des groupes armés de la bande de Gaza impliqués dans des attentats « éliminés », selon l’armée israélienne et le Shin Bet
L’armée israélienne et le Shin Bet, les services de renseignements intérieurs, ont « éliminé » une vingtaine de membres de groupes armés de la bande de Gaza impliqués dans des attentats commis ces dernières années, depuis le début des bombardements, annoncent les deux instances dans un communiqué.
« La moitié des terroristes éliminés appartiennent au “quartier général de Hegada”, l’organisme chargé du recrutement d’agents en Israël et à Jérusalem pour y commettre des attentats, ainsi que du financement et de la gestion des activités du Hamas en Israël », peut-on y lire.
« En outre, plus de 10 cibles ont été attaquées dans le quartier d’El-Amal, où séjournent les terroristes du Hamas qui ont été libérés de prisons israéliennes dans le cadre d’un accord d’échange de prisonniers et qui ont continué à promouvoir des activités terroristes après leur libération, en mettant l’accent sur le financement et la préparation des attentats du Hamas en Israël », ajoute l’armée.
Près de 200 000 Gazaouis sont passés du nord au sud de l’enclave en trois jours, selon l’armée israélienne
« Près de 200 000 personnes » ont quitté le nord de la bande de Gaza, où les combats contre le Hamas se sont intensifiés, pour se rendre dans le sud au cours des trois derniers jours, a déclaré le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, lors d’une conférence de presse.
Le gouvernement israélien a accepté que l’armée observe des « pauses » humanitaires quotidiennes pour permettre aux civils de fuir vers le sud du territoire, davantage épargné.
L’armée israélienne promet d’aider à évacuer les bébés du principal hôpital de Gaza
L’armée israélienne a promis samedi de contribuer à l’évacuation des nouveau-nés du plus grand hôpital de Gaza, alors que d’intenses combats opposent soldats et combattants du Hamas, autour de l’établissement.
« Le personnel de l’hôpital Al-Shifa a demandé que, demain, nous aidions à évacuer les bébés du service pédiatrique vers un hôpital plus sûr. Nous fournirons l’assistance nécessaire », a déclaré Daniel Hagari, porte-parole de l’armée, lors d’une conférence de presse.
Une manifestation à Paris pour un « cessez-le-feu » à Gaza
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi en France pour un « cessez-le-feu » dans la guerre entre Israël au Hamas et contre le « massacre » à Gaza, en se rassemblant notamment à Paris, Marseille, Toulouse, Rennes et Bordeaux, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse.
Dans le cortège parisien, qui avait pour mot d’ordre « Halte au massacre à Gaza ! La France doit exiger un cessez-le-feu immédiat », des partis et des associations classées à gauche et à l’extrême gauche étaient présentes, tels que La France insoumise (LFI), le NPA, les Ecologistes ou encore Attac. Les députés LFI Mathilde Panot et Eric Coquerel, dont le parti est sous le feu des critiques pour ses positions jugées ambiguës vis-à-vis de l’antisémitisme, étaient présents dans le cortège.
« Cette mobilisation, elle est indispensable, face aux massacres, car c’est un massacre qui est en cours aujourd’hui à Gaza avec plus de 10 000 morts (…) dans le silence d’une grande partie de la communauté internationale », a déclaré le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, dans la manifestation à Marseille, où au moins 1 300 personnes, selon la préfecture de police, ont défilé.
D’autres marches à Toulouse, Rennes, Nice ou Ajaccio ont également rassemblé de quelques centaines à quelques milliers de personnes, selon les autorités ou les organisateurs.
Au Liban, les Palestiniens solidaires du Hamas
A la frontière entre Israël et le Liban, les accrochages sont quotidiens entre les combattants du Hezbollah et l’armée israélienne. Le mouvement politico-militaire libanais, allié de Téhéran, avait lancé sa première frappe le 8 octobre.
Vendredi, dans son prêche devant la foule, qui compte notamment des sympathisants islamistes, mais aussi des députés laïcs et leurs soutiens, le mufti de Saïda, Salim Soussan, accuse Israël de « vouloir anéantir les habitants de Gaza » et appelle à « l’unité nationale » palestinienne. « Que Dieu donne la victoire aux résistants ! », lance-t-il. Des volontaires collectent de l’argent en vue de financer de l’aide humanitaire pour Gaza, sous la houlette de Dar El-Fatwa, l’institution sunnite au Liban. A l’entrée du stade, des jeunes vendent drapeaux palestiniens, keffiehs et tee-shirts à l’effigie des Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas.
Lire le reportage de Laure Stepha, envoyée spéciale du Monde à Saïda, dans le sud du Liban :
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