L’armée israélienne a poursuivi, samedi 4 novembre, son offensive terrestre dans la bande Gaza. Toute la journée, des marches contre la guerre et contre Benyamin Netanyahu ont eu lieu dans le monde, y compris en Israël. Alors que l’État hébreu martèle qu’il « trouvera et éliminera » le chef du Hamas, Yahya Sinouar à Gaza, Joe Biden affirme qu’il y a des progrès dans l’obtention d’une pause humanitaire dans l’enclave bombardée.
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Ce qu’il faut retenir :
► Selon Joe Biden, le président américain, il y a des progrès en vue d’obtenir une pause humanitaire à Gaza.
► Un responsable du Hamas indique samedi que les évacuations des étrangers et des binationaux vers l’Égypte sont suspendues en raison du refus d’Israël de laisser partir des blessés palestiniens vers des hôpitaux égyptiens.
► Yoav Gallant, le ministre de la Défense israélien, assure sur son pays « trouvera » le chef du Hamas à Gaza et « l’éliminera ».
► Depuis le 7 octobre, plus de 1 400 Israéliens ont été tués, dont 341 soldats, et l’armée israélienne fait état de 240 personnes retenues en otage par le Hamas. Le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de 9 488 morts palestiniens, dont 3 900 enfants.
► Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé que 12 personnes ont été tuées dans un bombardement israélien ayant touché une école de l’ONU où s’abritent des déplacés, dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza.
00h34 : Plus de 30 morts dans un bombardement israélien contre le camp de Maghazi, à Gaza, selon le Hamas
Plus de 30 personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées dans un bombardement israélien contre le camp de réfugiés de Maghazi samedi soir, dans le centre de la bande de Gaza, a annoncé le ministère de la Santé du Hamas. La majorité des victimes « sont des enfants et des femmes », a ajouté le ministère sur Telegram, affirmant que des maisons avaient été directement ciblées. Un témoin oculaire a déclaré à l’AFP que plusieurs maisons avaient été touchées par une frappe aérienne.
23h00 : À Washington, devant la Maison Blanche, des milliers de manifestants interpellent Israël et Biden
Samedi 4 novembre, des milliers de personnes sont sorties dans les rues de plusieurs villes du monde en faveur de la Palestine et pour un cessez-le-feu à Gaza, quatre semaines après le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes américaines, avec un rassemblement national à Washington. Le reportage de Guillaume Naudin.
Les slogans ont résonné sur la Freedom Plaza (la Place de la liberté), repris par une foule compacte. Laura est venue apporter son soutien à la cause palestinienne. « Je veux simplement la justice pour les Palestiniens. Ils doivent être libres. Cela fait 75 ans qu’ils sont occupés. Il faut qu’ils aient leur liberté, comme tout le monde. Et ils ne devraient pas être des citoyens de deuxième classe dans leur propre pays », a-t-elle expliqué.
Laura est venue en famille, avec ses deux filles. Et Tamara, dont le père est Palestinien, a un message pour Joe Biden : « Nous ne voulons plus que nos impôts financent Israël. C’est tout. Ils financent des crimes de guerre, un génocide, l’apartheid. Rien qui représente les États-Unis. »
La manifestation s’est déroulée à moins de 500 mètres de la Maison Blanche. Shaken, Jordanien, espère que le président américain va entendre le message : « Les gens parlent, on le voit. C’est donc à ceux qui prennent les décisions de prendre en compte cette opinion. Ce qu’ils veulent est très simple : la paix, un cessez-le-feu. C’est très simple. »
Jusqu’ici, Joe Biden défend le droit d’Israël à se défendre. Mais il entend aussi la contestation, et son administration demande une pause pour des raisons humanitaires.
21h32 : Le président américain Joe Biden fait état de progrès dans l’obtention d’une pause humanitaire à Gaza
Le président américain, Joe Biden, a fait état samedi 4 novembre de progrès dans l’obtention de la « pause humanitaire » réclamée par Washington dans les combats entre Israël et le Hamas à Gaza, censée aider à protéger les civils et à acheminer davantage d’aide vers la bande de Gaza assiégée. Interrogé sur l’existence de progrès à ce sujet, Joe Biden a répondu « oui », à sa sortie d’une église du Delaware, levant le pouce, avant de monter dans son véhicule, alors même que les bombardements aériens israéliens contre le territoire palestinien contrôlé par le Hamas continuent.
20h54 : En Israël, des milliers de manifestants accentuent la pression sur Benyamin Netanyahu
Une manifestation des familles et soutiens des otages enlevés par le Hamas a rassemblé, samedi soir, plusieurs milliers de personnes à Tel-Aviv exigeant du Premier ministre, Benyamin Netanyahu, davantage d’efforts pour leur libération. À Jérusalem aussi, plusieurs centaines de personnes ont également manifesté pour exiger la démission de Benyamin Netanyahu, jugé « responsable et coupable » des défaillances dans la gestion du pays. Parmi les manifestants, certains ont aussi appelé à un cessez-le-feu sur Gaza.
Les attaques du 7 octobre menées par le Hamas ont causé la mort d’au moins 1 400 personnes en Israël. On compte également au moins 240 personnes prises en otage.
19h58 : La Turquie rappelle son ambassadeur en Israël à la veille de l’arrivée d’Antony Blinken
Plus tôt dans la journée de samedi, Ankara a rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv pour consultations, en raison du refus d’Israël d’accepter un cessez-le-feu à Gaza. Dans la foulée, Recep Tayyip Erdogan, le président turc, a rompu contact avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, qui n’est plus son « interlocuteur ». Mais le chef des services de renseignement turcs, Ibrahim Kalin, continue d’échanger avec Israël et avec le Hamas, car d’après lui, il est « impossible de couper complètement les liens avec Israël ».
Notre correspondant à Istanbul, Anne Andlauer, retrace le fil de cette journée entre la Turquie et Israël dans cet article.
19h30 : L’évacuation des étrangers et binationaux de Gaza vers l’Égypte suspendue, annonce le Hamas
Le gouvernement du Hamas a suspendu l’évacuation des étrangers et des binationaux vers l’Égypte, en raison du refus d’Israël de laisser partir des blessés palestiniens vers des hôpitaux égyptiens, a indiqué samedi 4 novembre à l’AFP un responsable de l’administration des points de passage. « Aucun détenteur de passeport étranger ne pourra quitter la bande de Gaza avant que les blessés qui doivent être évacués des hôpitaux du nord de la bande de Gaza puissent être transportés vers le terminal de Rafah », point de passage entre le territoire palestinien et l’Égypte, a indiqué le responsable sous couvert d’anonymat.
18h50 : Le chef d’état-major israélien a inspecté ses troupes à Gaza
Le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, s’est rendu samedi dans la bande de Gaza pour une visite aux troupes, une première depuis le début de la guerre contre le Hamas au pouvoir dans le petit territoire palestinien. « Oui, il était dans la bande de Gaza aujourd’hui », a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée, après la diffusion d’images à la télévision publique israélienne.
18h38 : Des milliers d’Allemands marchent contre la guerre à Berlin
Près de 10 000 personnes se sont rassemblées à partir de 14 heures à Berlin, à l’appel d’un groupement d’associations d’horizons très différents. C’était la première grande manifestation de ce genre à Berlin depuis le début de la guerre entre Israël et Gaza. Les autorités avaient très peur de débordements, mais le défilé s’est déroulé dans le calme. Il faut dire que la présence policière était impressionnante, explique notre correspondante Nathalie Versieux.
Rendez-vous a d’abord été donné au pied de la Tour de télévision d’Alexander Platz, avant de se mettre en route vers la Potsdamer Platz. Les manifestants étaient de tous les horizons. « Je ne comprends pas ce que ça veut dire, cette histoire d’auto-défense d’Israël qui a coûté la vie à 3 500 enfants palestiniens. Et ça continue, et personne ne fait rien », a confié une manifestante. Un autre a déclaré : « L’Allemagne participe au financement d’une purification ethnique en Palestine, l’Allemagne livre des armes, de l’argent, et soutient entièrement Israël ». Une femme a renchéri : « Sur mon affiche j’ai écrit : « Stop au génocide perpétré par Israël à Gaza ». En tant qu’Israélienne et juive je dis : pas en mon nom. » « Je trouve bien sûr important que personne ne meure côté israélien. Mais il est tout aussi important qu’aucun civil palestinien ne meure. Je veux m’engager pour les deux côtés en disant, s’il vous plaît, arrêtez et faites la paix », a insisté une quatrième manifestante.
En raison de son passé et de l’Holocauste, l’Allemagne pratique une diplomatie de soutien inconditionnel à Israël. Mais cette position devient de plus en plus difficile à défendre, face à l’opinion et à mesure que durent les bombardements à Gaza. D’autant que l’Allemagne compte une très grosse diaspora palestinienne. Dans le cortège, de nombreuses banderoles accusaient d’ailleurs Berlin de complicité avec le « génocide des Palestiniens ».
17h44 : Israël « trouvera » le chef du Hamas à Gaza et « l’éliminera », martèle le ministre de la Défense
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a affirmé samedi qu’Israël « trouvera » et « éliminera » le chef du Hamas palestinien dans la bande de Gaza, Yahya Sinouar. « Nous allons trouver Sinouar et nous allons l’éliminer », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Tel-Aviv.
17h36 : « En tant qu’êtres humains, nous ne pouvons pas accepter toutes ces tueries », déclare le ministre des Affaires étrangères jordanien
Présent aux côtés d’Antony Blinken, Ayman Safadi a lui répété la position de son pays, le Cisjordanie. Pour le ministre des Affaires étrangères, rien ne peut justifier les milliers de victimes civiles à Gaza, tuées dans les bombardements israéliens :
« En tant qu’êtres humains, nous ne pouvons pas accepter toutes ces tueries, toutes ces vies réduites à néant. Comment peut-on justifier la mort de 9 000 personnes, 3 700 enfants, la destruction de 150 000 maisons, l’attaque des hôpitaux ? Comment peut-on dire que tout ceci est un droit à se défendre ?
Je pense qu’il faut prendre un peu de recul. Bien sûr, nous pouvons comprendre la souffrance. Mais cette guerre ne va produire que plus de souffrance pour les Palestiniens et les Israéliens. Et cela va tous nous plonger dans les abysses de la haine et de le déshumanisation, ce qui va entraîner d’autres tueries. Donc cette guerre doit cesser, maintenant. C’est notre priorité. Et nous devons tous travailler à un futur où chaque enfant palestinien et israélien se voit comme de potentiels amis, pas comme des ennemis. »
17h20 : « Nous sommes tous très préoccupés par le sort des civils à Gaza », martèle Antony Blinken
En visite en Jordanie ce samedi, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a réaffirmé le droit d’Israël à se défendre contre le Hamas, tout en plaidant pour des « pauses humanitaires ». Extrait de son allocution à Amman, la capitale jordanienne :
« Un cessez-le-feu maintenant signifierait de laisser le Hamas en place, lui permettre de rassembler ses forces et recommencer ce qu’il a fait le 7 octobre. Je vous rappelle ce qu’a dit un responsable du Hamas il y a quelques jours : il a l’intention de répéter le 7 octobre encore et encore. Aucun pays, personne, ne peut accepter cela. Et donc, c’est important de réaffirmer le droit d’Israël à se défendre. C’est même une obligation et de faire tout pour que le 7 octobre ne se reproduise pas.
Mais ce qui est aussi très important, c’est la façon dont Israël le fait. C’est pourquoi nous avons demandé au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures possibles pour épargner des vies, et aussi de faire tout pour aider ceux qui en ont besoin. Nous sommes tous très préoccupés par le sort des civils à Gaza. Des hommes, des femmes, des enfants ont besoin de choses essentielles. Nous y travaillons très dur. Mais nous demandons aussi des pauses humanitaires, c’est très important. »
17h00 : À Paris, une manifestation pro-Palestine pour le cessez-le-feu et contre « l’hypocrisie »
En France, des manifestations pour la paix et le cessez-le feu à Gaza ont pris place dans plusieurs villes de France, samedi 4 novembre. En tout, une quarantaine de rassemblements ont été annoncés : Rennes, Rouen, Nantes, Montpellier, Nice… À Paris, la CGT a compté pas moins de 60 000 personnes dans les cortèges de la capitale, 19 000 selon la préfecture de police. Un rassemblement familial qui s’est déroulé dans le calme, mais pas dénué de colère et de désarroi contre Israël et l’État Français. Le reportage sur place de Victor Cariou.
Place de la Bastille, au milieu des milliers de drapeaux palestiniens, une scène a retenu l’attention : une enfant, âgée de moins de dix ans, mégaphone dans les mains, assise sur les épaules de son père. La mine grave, ce papa se devait, selon lui, d’emmener ses enfants au rassemblement. Pour qu’ils entendent ces messages d’espoir, mais aussi ceux qui critiquent le soutien de la France à Israël, malgré les bombardements sur Gaza :
« Ce sont nos enfants que l’on emmène sur nos épaules pour dire qu’ils n’acceptent pas ça. Ils n’accepteront pas ça. Parce que nous, aujourd’hui, ça y est… Les enfants, c’est l’avenir. Il faut qu’ils sachent qu’on est contre. »
L’autorisation de cette manifestation n’a pas fait oublier aux participant l’interdiction de toutes les autres avant. Rosa, infirmière, autocollant « Cessez-le-feu » sur la veste, a participé pour la première fois. Ce qu’elle dénonce, c’est une certaine stigmatisation de ces rassemblements : « On nous colle des étiquettes qu’on n’a pas ! On nous dit que si on va manifester, on soutient le Hamas, le terrorisme, tout ça… Je ne suis là que pour le cessez-le-feu ! »
Pour aider à la fin de cette guerre, tous demandent une chose : la fin, en France, de ce qu’ils appellent un « deux poids, deux mesures ».
15h42 : Des milliers de manifestants à Berlin en solidarité avec les Palestiniens
Selon une déclaration du porte-parole de la police allemande à l’AFP, il y a « environ 3 500 » manifestants à Berlin en solidarité avec les Palestiniens de Gaza. « Mais d’autres sont en train d’arriver », a-t-il ajouté en milieu d’après-midi.
15h20 : Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, réaffirme le soutien des États-Unis à des « pauses humanitaires » à Gaza
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a réitéré samedi 4 novembre que les États-Unis soutenaient des « pauses humanitaires » dans le conflit entre Israël et le Hamas. « Les États-Unis estiment que tous ces efforts seront facilités par ces pauses humanitaires », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Amman, capitale de la Cisjordanie, en parlant des efforts pour épargner les civils palestiniens et accélérer l’envoi d’aide dans la bande de Gaza.
14h44 : « La guerre au Proche-Orient détourne l’attention » de la guerre en Ukraine, selon Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré samedi 4 novembre que le conflit entre Israël et et le mouvement islamiste palestinien Hamas avait « détourné l’attention » de la guerre opposant l’Ukraine à la Russie. « Il est évident que la guerre au Proche-Orient, ce conflit, détourne l’attention », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Kiev avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
13h15 : De nombreuses « marches contre la guerre » dans de grandes villes du monde
12h45 : La Turquie annonce rappeler son ambassadeur en Israël pour consultations
La Turquie a annoncé samedi le rappel de son ambassadeur en Israël pour consultations, en raison du refus d’Israël d’accepter un cessez-le-feu à Gaza. L’ambassadeur Sakir Ozkan Torunlar a été rappelé compte tenu « de la tragédie humanitaire en cours à Gaza causée par les attaques incessantes d’Israël contre des civils et le refus d’Israël (d’accepter) un cessez-le-feu », a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères.
12h20 : Antony Blinken va se rendre en Turquie après sa visite en Israël et en Jordanie
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken se rendra en Turquie dimanche et lundi dans le cadre d’une tournée au Proche-Orient en pleine intensification du conflit entre Israël et le Hamas, a indiqué samedi le département d’État. M. Blinken se trouve actuellement en Jordanie pour des discussions avec les partenaires arabes des États-Unis, après s’être rendu la veille en Israël.
11h55 : L’armée israélienne donne trois heures aux civils palestiniens pour évacuer vers le Sud
L’armée israélienne annonce dans un communiqué rédigé en arabe et publié sur ses réseaux sociaux qu’elle va permettre aux civils palestiniens de prendre une autoroute principale de la bande de Gaza pour leur permettre d’évacuer vers le sud. La route Salah ad-Din pourra être utilisée entre 13 heures et 16 heures, heure locale (11h à 14h TU).
11h35 : « Aucun endroit n’est sûr à Gaza à l’heure actuelle », témoigne Thomas White, directeur des affaires de l’UNRWA à Gaza
« Ayant parcouru Gaza de long en large au cours des dernières semaines, c’est une scène de mort et de destruction. Soyons très clairs : aucun endroit n’est sûr à Gaza à l’heure actuelle. Les gens craignent pour leur vie. Les gens craignent pour leur avenir. Et maintenant, les gens craignent de ne pas pouvoir nourrir leur famille quotidiennement. Pour ce qui est de cette idée selon laquelle des gens s’abritent sous un drapeau de l’ONU, la réalité c’est que nous ne pouvons même pas leur assurer la sécurité sous le drapeau de l’ONU. Plus de 50 de nos installations ont été touchées par le conflit. Je crains qu’avec les combats qui se déroulent actuellement dans le nord, ce nombre n’augmente considérablement. Il s’agit de personnes cherchant refuge sous le drapeau de l’ONU, cherchant la protection du droit international humanitaire. »
10h55 : Le ministère de la Santé du Hamas annonce un bilan de 9 488 morts
Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé samedi que 9 488 personnes, dont 3 900 enfants, avaient été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre avec Israël. Selon le ministère, 2 509 femmes figurent aussi parmi ces morts recensés depuis le 7 octobre.
10h45 : Frappes israéliennes dans le sud du Liban
10h35 : Pour Erdogan, Netanyahu n’est « plus quelqu’un avec qui on peut parler »
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé samedi qu’il rompait tout contact avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, en raison des actions perpétrées par Israël dans la bande de Gaza. « Netanyahu n’est plus quelqu’un avec qui nous pouvons parler. Nous avons fait une croix sur lui », a affirmé M. Erdogan, selon des propos rapportés par les médias turcs.
10h20 : Au moins 12 morts dans une école de l’ONU après un bombardement israélien
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé samedi que 12 personnes ont été tuées dans un bombardement israélien ayant touché une école de l’ONU où s’abritent des déplacés, dans un camp de réfugiés de la bande de Gaza. « Douze martyrs et au moins 54 blessés jusqu’à maintenant dans un bombardement visant l’école al-Fakhoura qui abrite des milliers de déplacés dans le camp de réfugiés de Jabaliya », a indiqué cette source, peu après avoir annoncé cette frappe menée par « l’occupation (Israël, NDLR) ».
L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, l’Unrwa, a confirmé qu’ « au moins une frappe » avait « visé la cour de l’école où des familles déplacées étaient installées sous des tentes, et une autre frappe à l’intérieur de l’école où des femmes préparaient du pain ». Des enfants se trouvent parmi les morts, a précisé sa porte-parole Juliette Touma, dans cette école qui accueillait, à la mi-octobre, 16 000 déplacés. Le 2 novembre, l’Unrwa avait annoncé que quatre de ses écoles dans la bande de Gaza abritant des déplacés de la guerre avaient été touchées par des bombardements qui ont fait 23 morts.
10h00 : L’ONU déplore une « forte hausse de la haine » à travers le monde depuis les attaques du Hamas le 7 octobre
« L’impact de cette crise (…) a eu des répercussions partout, déshumanisant à la fois les Palestiniens et les Juifs. Nous assistons à une augmentation importante des discours de haine, de la violence et de la discrimination, à un approfondissement des fractures sociales et de la polarisation », a regretté M. Türk dans un communiqué.
9h35 : À la Une de la presse internationale ce 4 novembre, le Hezbollah «reste sur le banc de touche» dans la guerre Israël-Hamas
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9h25 : Des centaines de rassemblements en Iran contre les États-Unis et Israël
Des centaines de rassemblements, selon les médias d’Etat, ont été organisés ce samedi en Iran pour dénoncer les Etats-Unis et Israël et soutenir les Palestiniens à l’occasion de la commémoration annuelle de la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran en 1979. « A bas l’Amérique, à bas Israël ! », ont scandé les manifestants, dont de nombreux écoliers et étudiants, devant l’ex-ambassade dans le centre de Téhéran, où des drapeaux des deux pays ont été piétinés et brûlés, ont constaté des journalistes de l’AFP. Des effigies moquant le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le président américain Joe Biden étaient également brandies. Selon les médias officiels, des manifestations organisées par les autorités se sont déroulées dans 1 200 villes du pays, notamment à Mashhad (nord-est), Ispahan (centre) et Chiraz (sud). Près d’un mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas, de nombreux manifestants brandissaient le drapeau palestinien, ainsi que celui du Hezbollah, le mouvement libanais pro-iranien.
9h10 : Frappes israéliennes sur des positions du Hezbollah après des tentatives de tirs
L’armée israélienne a annoncé avoir frappé « deux cellules terroristes » et un « poste d’observation » du Hezbollah en réponse à des tentatives de tirs depuis le Liban en direction du territoire israélien. L’armée a également indiqué avoir répliqué à des tirs de mortiers en provenance du Liban vers des localités israéliennes « dans le nord d’Israël », en précisant qu’ils n’avaient pas fait de blessés. Depuis le 7 octobre, la frontière libano-israélienne est le théâtre d’échanges de tirs fréquents entre l’armée israélienne d’un côté et le puissant mouvement libanais Hezbollah et ses alliés de l’autre, qui soutiennent le Hamas.
8h30 : Amnesty International alerte sur le nombre d’enfants tués ou blessés quotidiennement
8h05 : La maison du chef du bureau politique du Hamas attaquée
Le ministère du Hamas chargé des activités de plaidoyer à Gaza a annoncé qu’Israël avait attaqué la maison d’Ismail Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, dans le camp de réfugiés d’Al-Shati, dans la bande de Gaza, selon Haaretz. Le chef du mouvement islamiste ne vit plus dans la bande de Gaza depuis 2019, mais entre la Turquie et le Qatar. On ignore encore si des membres de sa famille se trouvaient dans la maison ciblée par Tsahal.
7h45 : L’Indonésie se prépare à envoyer de l’aide humanitaire vers Gaza
7h25 : Les bombardements se poursuivent sur la bande de Gaza
Toujours des bombardements aériens intenses sur Gaza, raconte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. L’armée israélienne poursuit l’offensive terrestre conformément au plan, indique ce samedi matin un porte-parole israélien. Des combats qui se concentrent maintenant dans ce qu’il reste des rues de la ville de Gaza proprement dite. Israël fait également état d’une incursion terrestre au sud de la bande de Gaza et d’un affrontement à l’entrée d’un tunnel avec les hommes du Hamas. Israël réitère son appel à la population civile palestinienne d’évacuer le nord de l’enclave palestinienne et se rendre au sud.
7h10 : Deux bombes de près d’une tonne larguées sur le camp de Jabaliya, selon le NYT
L’armée israélienne a eu recours à deux bombes de près d’une tonne chacune pour frapper le camp palestinien de Jabaliya, rapporte le New York Times. Les cratères laissés mesuraient dans les 12 mètres. Les frappes mardi et mercredi sur le camp de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza, avaient fait 195 morts, 777 blessés et 120 disparus sous les décombres, selon le Hamas. Le gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu’au moins 27 personnes avaient été tuées dans une nouvelle frappe israélienne près d’une école de l’ONU dans le camp de réfugiés à Jabaliya, soit le troisième bombardement sur ce camp en trois jours.
6h50 : Après le discours de Hassan Nasrallah, quelles réactions au Liban ?
Quelques heures après le premier discours du chef du Hezbollah depuis les événements de Gaza le 7 octobre, les réactions des médias et de la classe politique était partagées entre soulagement et déception contenue du fait que Hassan Nasrallah n’ait pas annoncé l’ouverture totale du front libanais face à Israël.
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6h10 : 421 camions sont arrivés dans la bande de Gaza par Rafah, mais le carburant n’a pas encore été autorisé à entrer
5h55 : Zelensky bientôt en Israël ?
Des fonctionnaires israéliens et ukrainiens ont déclaré au journal israélien Haaretz que les deux pays travaillaient sur les plans d’une éventuelle visite en Israël de Volodymyr Zelensky dans le courant de la semaine prochaine. Un fonctionnaire israélien a déclaré que la visite proposée était soutenue par les États-Unis, qui cherchent à présenter un front uni de démocraties pro-américaines luttant contre l’axe russo-iranien.
5h35 : Antony Blinken en visite en Jordanie
La Jordanie annonce une réunion ministérielle de cinq pays arabes autour d’Antony Blinken ce 4 novembre. Les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d’Égypte, d’Arabie saoudite, des Émirats et du Qatar doivent se rencontrer autour d’Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, explique Mohamed Errami, notre correspondant à Amman. Le roi de Jordanie est très actif sur ce dossier. En début de semaine, Abdallah II a quitté le pays pour voyager dans la région, au Qatar, au Bahreïn et aux Émirats. L’objectif est de trouver des solutions pour un cessez-le-feu à Gaza. Rappelons que la rue jordanienne manifeste quotidiennement – 5 000 personnes encore vendredi – et la population demande l’arrêt de toute relation avec Israël. Certains hommes politiques et experts demandent plus d’actions de la part de la Jordanie. Pour mémoire, l’ambassadeur jordanien en Israël a été rappelé il y a quelques jours en Jordanie, il a dû quitter Tel Aviv. Mais d’après certains experts sur place, seul un accord politique avec une solution à deux États pourrait calmer la pression de la rue. Dans le pays, tous espèrent que la réunion politique autour d’Antony Blinken et des ministres des Affaires étrangères des pays arabes permette d’avancer dans le sens d’une solution à deux États.
5h20 : Des milliers de manifestants attendus à Washington
Une manifestation est attendue ce samedi à Washington en faveur d’un cessez-le-feu. L’opposition à la position américaine traditionnelle de soutien à Israël est de plus en plus visible, rapporte notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin. Le rassemblement va se passer à moins de 500m à vol d’oiseau de la Maison Blanche. Plusieurs milliers de personnes sont attendues pour se faire entendre. Les opposants à l’intervention israélienne à Gaza sortent désormais des milieux universitaires, fracturés depuis des années sur la question israélo-palestinienne.
Qu’ils soient d’origine palestinienne, musulmans, chrétiens et même juifs, les opposants sont désormais visibles partout. Le 18 octobre, des manifestants juifs envahissaient un immeuble de bureaux du Congrès. Il y a une semaine, d’autres manifestaient dans la gare centrale de New York avant d’être eux aussi arrêtés dans le calme.
« Il y a toujours eu, du côté des militants Africains-Américains, une sensibilité envers les populations considérées comme ‘‘vulnérables’’, analyse Cécile Coquet-Mokoko, professeur de civilisation américaine à l’Université Versailles-St Quentin. Par conséquent, spontanément, ils ont été en faveur de la création d’un État d’Israël. Le tournant s’est produit lorsqu’il y a eu la guerre des Six Jours en 1967, notamment grâce à l’impulsion donnée par Malcolm X. Les militants noirs américains qui étaient les plus radicaux, ceux qui ont lancé le slogan du ‘‘Black Power’’ et qui ont récupéré un certain nombre des idées de Malcolm X après sa mort en 1965, ont commencé à critiquer ce déplacement forcé de populations palestiniennes, cette colonisation et occupation de territoires en violation du droit international, comme instaurant un système d’apartheid. Ensuite, on va avoir une condamnation du traitement de la population palestinienne, des territoires occupés en particulier, par le gouvernement israélien, qui va s’apparenter à une réflexion anti-apartheid. »
5h10 : Dernier point sur la situation militaire dans la bande de Gaza du groupe de réflexion ISW, Institut pour l’étude de la guerre, basé aux États-Unis
5h00 : Nouvelle condamnation des Nations unies
L’ONU a condamné le bombardement contre une ambulance qui a fait quinze morts vendredi à Gaza, une frappe confirmée par l’armée israélienne qui a déclaré avoir visé des membres du Hamas utilisant le véhicule, ce qu’a démenti l’organisation islamiste palestinienne. « Le convoi consistait en cinq ambulances », dont une du ministère de la Santé du Hamas et une du Croissant-Rouge, a précisé le Croissant-Rouge dans un communiqué, selon lequel le bombardement s’est produit à une distance de deux mètres de l’entrée de l’hôpital al-Shifa, le plus grand de Gaza.
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