Dans la période récente, nous faisons face à une répression généralisée qui touche toute forme de soutien au peuple palestinien et à l’appel immédiat au cessez-le-feu. Au titre de cette répression qui s’abat sur les mobilisations en faveur de la Palestine à Paris et en province, on observe l’arrestation du secrétaire de l’UD CGT du Nord et de la secrétaire administrative de l’UD, accusés de prétendue apologie du terrorisme. Plusieurs manifestations ont été interdites d’une façon arbitraire et variable selon le zèle du préfet de l’endroit. Ce jour encore, des militants de RP, soumis à un contrôle d’identité à Melun lors d’un simple collage, viennent de passer 15 heures en garde à vue. Mariam Abudaqa, une militante féministe palestinienne, membre du FPLP, en tournée en France avec un visa dûment délivré par les autorités, a été kidnappée par des flics en civil dans la nuit du 8 au 9 novembre alors que son départ était annoncée pour le 11 novembre. Des dizaines d’interpellations sont menées au nom de la « lutte contre l’antisémitisme ». Mais ne nous y trompons pas, c’est ce que nous connaissons depuis l’arrivée de Macron au pouvoir : la répression et désormais le musellement de toute voix osant remettre en cause la position du pouvoir en place.
Rappelons-nous la séquence de répression sans nom qui a touché le mouvement des Gilets Jaunes (des milliers de blessés, des estropiés à vie, des dizaines d’inculpés) et le battage médiatique sans précédent pour les décrire comme d’infâmes réactionnaires, alors que leur revendication première était la lutte contre la vie chère et la politique d’austérité du pouvoir en place. La répression du mouvement social contre les retraites va jusqu’à piétiner l’action syndicale et les libertés démocratiques ; à ce jour, on compte prés de 400 militants CGT incriminés. Le mouvement écologique est férocement réprimé et criminalisé, avec la tentative d’interdiction des Soulévements de la Terre et l’écrasement par la force des dernières mobilisations qui ont connu des blessés graves (Sainte-Soline, au rang des plus spectaculaires).
La dissolution des organisations antiracistes CCIF et CRI qui vient d’être confirmée aujourd’hui par le conseil d’État au nom de la loi sur le séparatisme, alors que ces associations étaient les seules sur le terrain à lutter contre l’islamophobie. Enfin, la révolte des quartiers populaires qui a suivi le meurtre policier de Nahel. Des centaines de quartiers se sont soulevés contre Macron, sa police et le racisme d’État. La seule réponse du gouvernement a été une répression sans commune mesure, des dizaines de blessés graves, des centaines de blessés et plus de 800 mandats de dépôt.
Aujourd’hui, le pouvoir criminalise le soutien à la Palestine et instrumentalise la lutte antiraciste et contre l’antisémitisme pour légitimer son discours belliqueux et son indéfectible soutien au gouvernement d’extrême droite de Netanyahou. Tout en utilisant tout cela pour faire passer son projet de loi raciste qu’est la loi sur l’immigration, tout en réprimant toute contestation.
Alors, disons-le, faisons voler en éclat l’union nationale du gouvernement ! Soutenons tous les affrontements sociaux avec le pouvoir de Macron, que ce soit les mouvements écologistes, les révoltes des quartiers, les luttes sociales et syndicales, le soutien au peuple palestinien et les appels à un cessez-le-feu immédiat ! Macron et son gouvernement n’ont qu’une majorité relative à l’assemblée, de plus en plus dépendante des appuis de LR ou du RN (voir le projet de loi Immigration). Borne force sur le 49.3 à chaque sujet sensible pour le pouvoir. Bref, ils sont en minorité dans la société. Alors continuons à nous mobiliser contre leur politique sous toutes ses formes et organisons une réelle solidarité avec tous les réprimés, inculpés, éborgnés et interpellés, quels qu’ils soient.
LG, le 09-11-2023.
Poster un Commentaire