L’armée israélienne a intensifié ses opérations dans toute la bande de Gaza, où la situation humanitaire déjà critique continue de se détériorer ce dimanche 24 décembre. Une situation qui a poussé le président américain, Joe Biden, à presser le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, de protéger la population palestinienne. Le Hamas réclame lui une enquête internationale sur des « exécutions sommaires » de civils imputées à Israël.
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Ce qu’il faut retenir
■ Après plusieurs reports consécutifs, un texte du Conseil de sécurité de l’ONU a été approuvé à New York. Son contenu a été vidé d’une partie de sa substance, notamment de l’exigence d’un cessez-le-feu. Tous les détails à retrouver ici.
■ L’aviation et l’artillerie israéliennes continuent de bombarder intensément la bande de Gaza. Plus de 200 Palestiniens ont été tués entre vendredi et samedi, a annoncé le Hamas samedi en fin d’après-midi. Il a également fait état de la découverte de dizaines de corps de Palestiniens tués, dont certains « exécutés » en pleine rue par l’armée israélienne dans la région de Jabaliya, au nord de Gaza. Lors d’un appel, Joe Biden a pressé Benyamin Netanyahu de protéger les civils.
■ « L’exigence la plus pressante pour la population de Gaza est un cessez-le-feu immédiat », a estimé le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en rappelant que « la faim, la famine et la propagation de maladies » menacent largement le territoire.
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8h30 : Lecornu le 31 décembre sur le Dixmude, le porte-hélicoptère français où sont soignés des civils de Gaza
Le ministre des Armées Sebastien Lecornu sera le 31 décembre à bord du Dixmude, le porte-hélicoptère français ancré dans le port égyptien d’Al-Arich, où sont soignés des blessés de Gaza, a annoncé dimanche son cabinet. Arrivé à quai le 27 novembre, le Dixmude a accueilli dès le lendemain des dizaines de civils blessés de la bande de Gaza, rappelle le cabinet, sans préciser leur nombre.
La France est « la première puissance occidentale à mettre des moyens de soins aussi près de la bande de Gaza », se félicite le ministère, indiquant que le Dixmude accueille des médecins belges et danois. La plupart des civils soignés sont atteints de pathologies lourdes, selon le cabinet.
La structure hospitalière du navire comprend deux blocs opératoires, 40 lits, plus de 80 soignants, des scanners et des laboratoires d’analyses, avait indiqué M. Lecornu lorsque le Dixmude est arrivé en Egypte.
8h13 : Les évènements à Gaza, résultat d’une « impunité institutionnalisée »
Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit au logement déclare que les événements à Gaza découlent d’une « impunité institutionnalisée » qui englobe des « crimes de guerre », un « génocide » et un « crime contre l’humanité ».
« Si la Cour pénale internationale n’agit pas très rapidement, nous avons besoin d’un tribunal spécial pour Gaza et d’une action de la part des États », s’est exprimé Balakrishnan Rajagopal sur X.
7h59 : Des manifestations contre Netanyahu samedi en Israël
Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir dans tout le pays, réclamant la démission du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Lui est reproché son rôle dans la faute gouvernementale et sécuritaire qui a conduit à l’attaque du Hamas du 7 octobre. Les manifestations étaient composées surtout d’habitants des communautés situées près de la frontière avec Gaza et le Liban, qui ont été évacués de leurs maisons pour des raisons de sécurité, explique le média israélien Haaretz.
Dans un des rassemblements, l’ancien député du Meretz, un parti israélien classé à gauche, Yair Golan, a déclaré que « cet homme horrible, qui n’a dans son cœur aucune considération politique, sécuritaire ou humaine, si ce n’est son intérêt personnel, a entraîné et continue d’entraîner Israël dans le désastre ».
7h45 : L’armée israélienne annonce une pause dans les combats pour quelques heures à Deir Al-Balah
Les combats devraient cesser entre 10h et 14h aujourd’hui à Deir Al-Balah, a annoncé l’armée israélienne, pour laisser le temps à la population de se ravitailler en nourriture et en eau. Pour rappel, le camp de Deir Al-Balah avait été désigné comme destination sûre par les forces israéliennes après une demande d’évacuation du centre de la bande de Gaza vendredi, en vue d’une intensification des combats dans la zone.
« Une suspension tactique locale et temporaire des activités militaires à des fins humanitaires aura lieu dans le quartier Al-Baraka à Deir Al-Balah de 10h00 à 14h00, à des fins d’approvisionnement », est-il mentionné sur X (ex-Twitter). L’armée rappelle également que d’intenses bombardements et combats sont en cours à Khan Yunès, et qu’elle « autorisera le mouvement humanitaire des civils à travers l’axe de contournement situé à l’ouest de Khan Yunès ».
7h29 : Israël veut intensifier son offensive dans le sud de Gaza
Ce dimanche, de nouveaux bombardements ont touché Jabaliya et la ville de Gaza, dans le nord, ainsi que Khan Younès, la grande ville du sud, a annoncé le Hamas. Le nord a jusqu’ici été le théâtre d’énormes destructions, sur cette bande côtière où 1,9 million de personnes ont été forcées de fuir leur domicile, soit 85% de la population, selon l’ONU.
L’armée israélienne a annoncé son intention de continuer à frapper dans le sud à la recherche des responsables du Hamas, après avoir intensément frappé le nord et accéléré ses attaques dans le centre. Après la ville de Gaza, « nous pivotons vers le sud et nous concentrons nos principales opérations sur un autre bastion du Hamas, Khan Younès », a expliqué un porte-parole de l’armée, Jonathan Conricus, sur la chaîne américaine Fox News. Les combats dans le nord « continueront, peut-être à une intensité moindre », a-t-il ajouté.
7h10 : Israël-Hamas : les familles des otages partagées entre cessez-le-feu et poursuite de la guerre
Des familles d’otages israéliens toujours détenus dans la bande de Gaza par le Hamas se sont réunies à Tel-Aviv, samedi 23 décembre dans la soirée, soutenues par plusieurs centaines de personnes. Entre espoir, recherche et peur que leurs proches enlevés soient déjà morts, les familles sont au cœur de la question que tout le monde se pose en Israël : faut-il négocier un cessez-le-feu pour une libération ou continuer la guerre à tout prix ? Un reportage d’Hajera Mohamad, notre correspondante à Tel Aviv.
À écouter iciIsraël-Hamas : les familles des otages partagées entre cessez-le-feu et poursuite de la guerre
6h33 : Israël annonce la mort de huit de ses soldats
L’armée israélienne a déclaré dimanche que huit soldats avaient été tués dans la bande de Gaza, ce qui porte à 152 le nombre de ses pertes au combat depuis le début des incursions terrestres le 20 octobre.
6h20 : Des raids israéliens dans les territoires occupés
Selon les informations d’Al Jazeera, l’armée israélienne a mené des raids au sein de communautés palestiniennes dans les territoires occupés situés au sud-est de Jérusalem. Plus précisément Sa’ir, au nord-est d’Hébron, et dans le village de Karma, au sud d’Hébron.
Plus tôt samedi, Al Jazeera avait également fait état d’assauts israéliens sur les villes de Tulkarem et de Bethléem, ainsi que la ville de Beita, juste au sud de Naplouse, en Cisjordanie occupés. Des combats ont été signalés entre Palestiniens et soldats israéliens à Naplouse et Tulkarem, où des explosifs artisanaux auraient été utilisés contre les militaires. Une quarantaine de véhicules de l’armée israélienne seraient entrés dans le camp de réfugiés Nur Shams, à quarante kilomètres de Naplouse. Le but serait la répression des foyers de résistance armée palestinienne, explique le média qatarien.
5h48 : Nouvelles attaques sur des navires en mer Rouge, un navire de guerre américain visé
Un navire chimiquier avait déjà été touché samedi dans la matinée par un drone, deux autres pétroliers et un navire de guerre américain ont été visés par les rebelles houthis au Yémen, selon l’armée américaine.
L’attaque du premier chimiquier a causé un incendie à bord, qui a été éteint, et n’a pas fait de blessé, a indiqué le ministère américain de la Défense. Le navire, le MV Chem Pluto, navigue sous le pavillon du Libéria et, selon la firme de sécurité maritime Ambrey, « est affilié à Israël ». L’attaque s’est produite en mer d’Arabie, à 200 milles nautiques au sud-ouest du port indien de Veraval, dans l’État du Gujara.
Selon le Commandement central américain (Centcom), les autres navires visés samedi ont été un pétrolier gabonais battant pavillon indien, le MV Saibaba, qui a lancé un appel de détresse après avoir été touché en mer Rouge par un drone tiré depuis des zones contrôlées par les Houthis au Yémen. Un autre pétrolier, le MV Blaamanen, battant pavillon norvégien, également visé par un drone houthi, qui l’a manqué de peu. Et un destroyer américain patrouillant en mer Rouge, l’USS Laboon, a abattu samedi quatre autres drones d’attaque houthis qui le visaient, selon le Centcom.
5h10 : Le Hamas réclame une enquête sur des « exécutions sommaires » imputées à Israël
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Le gouvernement du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien depuis 2007, a affirmé dans un communiqué avoir recueilli des témoignages selon lesquels « l’armée d’occupation israélienne a procédé à l’exécution sommaire de 137 civils palestiniens dans la ville de Gaza et dans les gouvernorats du nord ». Des faits pour lesquels le mouvement islamiste palestinien réclame une enquête internationale. Selon lui, il y aurait eu 137 mots exécutés depuis le début de la guerre.
Le gouvernement du Hamas a notamment accusé l’armée d’avoir « creusé une grande fosse à l’est de la ville de Gaza et d’y avoir placé des dizaines de citoyens qu’elle avait détenus avant de les exécuter par balles et de remblayer la fosse à l’aide de bulldozers ». Il ne précise pas à quel moment se sont produits les faits.
Ces accusations ne pouvaient être vérifiées de source indépendante. Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué « ne pas être au courant de l’incident en question ».
5h00 : Joe Biden presse Benyamin Netanyahu de protéger les civils dans la bande de Gaza
Le président américain Joe Biden a appelé samedi le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à « protéger » les civils dans la bande de Gaza, où Israël poursuit ses bombardements et son offensive terrestre, a déclaré dans un communiqué la Maison Blanche. « Le président a souligné le besoin crucial de protéger la population civile, dont ceux qui contribuent aux opérations d’aide humanitaire, et l’importance de permettre aux civils de quitter en sécurité les zones où les combats continuent de se dérouler », est-il écrit dans le communiqué.
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