Les chaînes de télévisions françaises ont d’abord criminalisé le soutien à la Palestine, puis ont nié le massacre à Gaza. À présent, elles relativisent le crime contre l’humanité qui se déroule sous nos yeux, alors même que des juristes et des instances internationales estiment que la situation a tous les aspects d’une opération génocidaire.
Le journal Le Monde rappelle que Benjamin Netanyahou a demandé à l’un de ses conseillers un plan pour «réduire la population de Gaza au niveau le plus bas possible» et considérer l’ouverture des frontières maritimes de l’enclave, pour permettre «une fuite massive vers les pays européens et africains». On ne peut être plus clair. Cette déclaration, parue dans un article le 2 décembre, aurait dû faire l’effet d’une bombe. Elle est passée quasiment inaperçue.
Avant cela, le chef du gouvernement israélien a qualifié les palestiniens de «peuple des ténèbres» et utilisé une référence biblique pour appeler à leur anéantissement. Dès le 29 octobre, un document du Ministère du renseignement israélien proposait un plan pour vider Gaza de sa population. Il y a quelque jours, un promoteur immobilier israélien proposait des maisons sur les ruines de Gaza. La population vivant à Gaza, y compris les otages israéliens, est massacrée sans aucun objectif militaire autre que faire un maximum de dégâts. En 2 mois, aucune infrastructure du Hamas n’a été retrouvée, aucun otage libéré par l’armée, aucun tunnel important trouvé, malgré des équipements de pointe fournis par l’occident, mais 27.000 munitions ont frappé Gaza. L’État colonial cherche à effacer un peuple.
Il y a quelques jours, le président israélien Yitzhak Herzog se faisait photographier en train de signer un obus aux côtés de l’état major militaire. Un obus qui allait être tiré sur Gaza.
Depuis notre enfance, les cours d’histoire nous répètent à propos des génocides : «plus jamais ça», «n’oublions jamais», ne jamais laisser l’horreur absolue se reproduire. Elle a pourtant lieu là, sous nos yeux, avec le soutien inconditionnel de nos États. Ce «plus jamais ça» ne s’applique pas aux palestiniens ni aux peuples colonisés.
Le jugement de l’histoire sera sévère.
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