Bonjour !
10 ans après Ne vivons plus comme des esclaves, 8 ans après Je lutte donc je suis et 5 ans après L’Amour et la Révolution, c’est avec une grande émotion que je vous invite à découvrir la bande-annonce de notre quatrième film :
NOUS N’AVONS PAS PEUR DES RUINES
(sous-titre : …nous portons un monde nouveau dans nos cœurs) |
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Sur le site du film : http://paspeurdesruines.net/spip.php?rubrique3
Il s’agit d’une bande-annonce longue, comme pour les films précédents. La seconde bande-annonce, plus courte et conventionnelle, sera diffusée dans quelques jours, notamment pour les cinémas.
Les projections-débats en France, Suisse et Belgique commenceront entre janvier et mars 2024, entrecoupées par une série de dates dans d’autres pays, et bien sûr en Grèce. L’agenda des dates et des villes où nous pourrons nous retrouver et échanger après la projection est ici :
http://paspeurdesruines.net/spip.php?article20
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Je dois vous avouer quelque chose que seule l’équipe du film et quelques personnages à l’écran connaissent : ce quatrième film a bien failli ne jamais voir le jour, tant les épreuves ont été nombreuses. Beaucoup plus qu’avec nos films précédents.
Ce nouveau film a été tourné en Grèce entre 2019 et 2023. Nous avons décidé collectivement de commencer le tournage dès l’arrivée au pouvoir de la droite en juillet 2019. L’offensive promise par Mitsotakis contre Exarcheia venait alors de commencer : occupation brutale du quartier, évacuation hebdomadaire de squats, propagande médiatique, répression tous azimuts. Nous savions qu’une page se tournait et nos proches dans le quartier souhaitaient vivement qu’on garde la mémoire de cette période et qu’on fasse savoir notre réponse déterminée. |
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À l’époque, le mouvement social grec avait repris le slogan de 1936 en Espagne, « No Pasaran », au point de nommer ainsi notre réseau de résistance, la plupart des affiches et jusqu’à une banderole « No Pasaran » qui a longtemps barré la rue Notara, à l’ouest d’Exarcheia, rappelant une banderole similaire en 1936. Alors qu’on nous répétait : « nous ferons de vos lieux des ruines », nous avons répondu d’une même voix : « Nous n’avons pas peur des ruines ». Notre réponse était inspirée par une phrase célèbre de Buenaventura Durruti:
« Nous n’avons pas peur des ruines, nous sommes capables de bâtir aussi… la bourgeoisie peut bien faire sauter et démolir son monde à elle avant de quitter la scène de l’Histoire, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs. »
Oui, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs, en Grèce comme ailleurs. Nous savons qu’au-delà de la catastrophe écologique et sociale, la vie trouvera un chemin et nous reconstruirons autrement la société. Nous sortirons, tôt ou tard, de la préhistoire politique de l’humanité. Nous prendrons résolument nos vies en mains, sans plus jamais nous laisser piétiner. Nous serons ensemble « la vie qui se défend. » |
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Les dernières images de ce film datent d’il y a deux mois, en septembre 2023. Mais, entre 2019 et 2023, nous avons été emportés dans un véritable tourbillon d’obstacles : accidents, soucis de santé, décès, agressions nazies, répression policière, menaces en tous genres, vol de matériel informatique, destructions diverses, appartements visités… Il a fallu beaucoup de persévérance au sein du groupe pour continuer, après quelques moments de pause. Et merci à celles et ceux qui nous épaulés. De Crète en Épire (nord-ouest de la Grèce), les luttes étaient difficiles aussi, face à un pouvoir décidé à transformer la terre et la mer en marchandise.
En 2022, le pouvoir a voulu poursuivre son offensive contre Exarcheia avec le chantier du métro sur la place et un projet d’aménagement immobilier de la colline de Strefi, à grand renfort de CRS et d’hommes de main masqués. Mais le bras de fer continue ! Rien n’est terminé ! Le squat Notara 26 est toujours là. Le dispensaire médical autogéré continue de soigner les précaires du quartier et d’ailleurs, tout comme les cuisines solidaires gratuites se démènent pour les nourrir. Le centre social occupé K*Vox reste la base principale du groupe Rouvikonas qui a, lui aussi, surmonté bien des épreuves ces dernières années, mais qui reste obstinément la bête noire du pouvoir déterminé à le neutraliser. Beaucoup de personnes sont venues de loin pour nous soutenir, par exemple la navigatrice solidaire Pia Klemp, qui a sauvé des centaines de vies en Méditerranée et qui témoigne aussi dans le film.
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La résistance a également trouvé des formes étonnantes, par exemple sur l’île de Paros, dans les Cyclades, où des collectifs de résidents refusent la multiplication des plages privées fermant l’accès à la mer. De plage en plage, ils parviennent à les endiguer en rouvrant un accès gratuit aux joies de la mer pour les petits et les grands. Durant cet été 2023, les victoires ont été nombreuses, grâce aux convergences de luttes.
Et puis, penser une société différente, plus juste et plus solidaire, c’est aussi repenser le sport et l’éducation. Comme dans nos films précédents, vous découvrirez un club de sport organisé sans hiérarchie, dans un esprit de coopération et de synergie : cette fois, nous vous emmènerons à Rethymnon, en Crète, découvrir le club de foot « Livas » (le vent chaud du sud qui souffle en provenance de Libye, pays qu’on appelle « Livia » en grec). Livas propose une toute autre pratique de ce sport-roi du capitalisme triomphant, mais qui est aussi une sorte de langue populaire qui se parle partout à la surface du globe. L’idée est de ne pas abandonner le football et d’autres loisirs très appréciés des enfants aux mains du business et de la société du spectacle. « On peut faire du foot autrement » annoncent nos camarades souriants, hommes et femmes, petits et grands.
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Pendant ce temps, à Athènes, des professeurs d’écoles primaires manifestent devant les camps de migrants pour faire libérer leurs élèves raflés à Exarcheia, durant des évacuations de squats. Et ils y parviennent ! Parmi eux, Babis, un instit Freinet à l’attitude exemplaire et inspirante, témoigne aux côtés de ses petits protégés venus d’Afghanistan. |
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Côté musiques, beaucoup de créateurs nous ont proposé leur aide, et non des moindres, notamment à l’occasion des rencontres autour de L’Amour et la Révolution, il y a 5 ans, en Grèce, en France et ailleurs. La moitié des chansons et des mélodies ont été écrites pour Nous n’avons pas peur des ruines. Car il n’y a pas de lutte sans chanson. Et nous avons besoin de nouvelles créations pour continuer à chanter nos luttes et nos utopies.
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Voilà pourquoi, c’est avec une grande émotion que je vous confie notre nouveau film, à commencer par sa bande-annonce longue. Nous sommes toutes et tous émus par ce moment : l’équipe du film, mais aussi les personnages à l’écran, nos compagnons de lutte, les musiciens et toutes celles et ceux qui ont participé d’une façon ou d’une autre à cette aventure. Nous comptons tous sur vous pour l’aider à trouver son public, entre le vacarme de la futilité et la surenchère grotesque qui sature les écrans.
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À propos des plateformes de vidéos en ligne (surtout youtube), plusieurs de mes camarades et compagnons de lutte en appellent à vous qui lisez ces lignes: « vous pouvez nous aider en trois petites minutes sans dépenser un euro, il suffit de liker la bande-annonce, publier un commentaire, (cela améliore sa visibilité) et la partager autour de vous, si vous êtes nombreux à le faire, nous surmonterons sans difficulté le boycott médiatique. »
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Ils ont raison : vu nos relations distantes avec le pouvoir et les médias à sa botte, l’avenir de ce film repose entièrement sur vous. On compte sur votre bouche à oreille, comme pour les précédents films. Selon les tout premiers spectateurs, c’est un film qui parle franchement de la situation actuelle, au niveau local et global, et qui, aux dires de tous, redonne la pêche, l’envie d’agir et de se mobiliser. Les premiers retours sont très encourageants. Nous attendons les vôtres, durant les premières projections-débats du film, et déjà, dès votre visionnage de la bande-annonce longue, si vous voulez bien nous laisser en dessous un commentaire, une réaction ou un petit message que nous lirons tous avec joie.
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Si le cœur vous en dit, vous trouverez aussi des visuels du film sur le site, pour nous aider à faire savoir sa sortie, ainsi que des photos du film et du tournage, selon vos préférences.
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Merci d’avance de votre accueil, de votre soutien et à très bientôt en France, en Suisse ou en Belgique, avec quelques belles surprises qui se préparent.
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Anarmicalement,
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Yannis Youlountas po/ le collectif Berceau d’un autre monde, à l’origine du film
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PS : vous n’êtes pas convaincu par notre optimisme indéfectible ? Regardez ce qui s’est passé hier, vendredi 1er décembre, chez nous en Crète : le grand squat d’Héraklion, qui avait été évacué violemment par la police il y a deux mois, vient d’être réoccupé hier matin :
http://blogyy.net/2023/12/01/en-ce-moment-en-crete-reoccupation-du-squat-evangelismo-a-heraklion/
Et il tient bon, aujourd’hui encore, soutenu par beaucoup de monde :
http://blogyy.net/2023/12/02/a-heraklion-le-squat-evangelismo-reoccupe-tient-bon/
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
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PS 2 : Maud, Nathalie et Cyril me signalent que j’ai oublié de donner le lien de la bande-annonce en grec ! Le voici :
ΤΡΕΙΛΕΡ #1 « ΔΕΝ ΦΟΒΟΜΑΣΤΕ ΤΑ ΕΡΕΙΠΙΑ » (2024)
https://www.youtube.com/watch?v=I2NZ9jKX0dQ
kai https://vimeo.com/889878909
PS : pour partager cette lettre d’infos, vous pouvez utiliser sa publication sur le blog :
http://blogyy.net/2023/12/02/voici-la-bande-annonce-de-notre-nouveau-film-nous-navons-pas-peur-des-ruines/
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Cet email a été envoyé à ludovicfiaschi@gmail.com parce que vous avez été inscrit par Yannis ou un ami commun (peut-être après un raki) sur sa liste d’info (peu fréquente, il sait à peine écrire).
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