Sur la montagne de Lure, non au «projet aberrant opposant le climat et le vivant»

France, Alpes de Haute Provence, Saint Etienne les Orgues, seen eastward since the summit of the Mountain of Lure (Photo by CAVALIER Michel / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP)
TRIBUNE
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La biodiversité dossier

Pour répondre à la loi d’accélération des énergies renouvelables du gouvernement, une trentaine de centrales photovoltaïques menacent la forêt en Haute-Provence. Pour Sébastien Barles, adjoint au maire de Marseille EE-LV, c’est une solution qui marche sur la tête. D’autres modèles sont possibles.

Sur le sommet de la montagne de Lure dans les Alpes de Haute-Provence, près du village de Saint-Etienne-les-Orgues. (Michel Cavalier /Hemis via AFP)

par Sébastien Barles, Adjoint au maire de Marseille, délégué à la transition écologique, au climat et à l’Assemblée citoyenne du futur et Sébastien Mabile, Avocat

publié le 7 décembre 2023 à 20h28
Sur la montagne de Lure, la «Montagne bleue», revêtant une dimension mystique dans l’œuvre de Jean Giono (Colline, L’homme qui plantait des arbres…), une trentaine de centrales photovoltaïques sur environ 900 hectares menacent la forêt et la riche biodiversité locale. C’est toute la ceinture verte de cette belle montagne dodue qui est en danger.

Au cœur de la Haute-Provence, une lutte intense mais non violente est en effet en cours (et la répression des autorités publiques est féroce) contre le massacre de la forêt de la montagne de Lure. Des opposant·e·s, souvent des femmes, se soulèvent et se posent en gardien·ne·s de la montagne, face à un funeste et aberrant projet opposant le climat et le vivant de manière caricaturale.

11 janv. 2023

Bien entendu, il faut développer les énergies renouvelables pour sortir de notre dépendance à l’énergie fossile et au nucléaire, mais cela doit se faire sans massacrer nos forêts, nos paysages, notre patrimoine naturel et ses espèces préservées.

Il existe suffisamment de surfaces artificialisées et dégradées à couvrir pour épargner la biodiversité de notre région. La région provençale regorge de soleil, de toits, de canaux, de friches dégradées, d’autoroutes urbaines pouvant produire de l’énergie verte.

D’autres gisements d’énergie renouvelable sont possibles

Nos torrents et cours d’eau pourraient produire en local de petites unités hydroélectriques et la mer servir pour chauffer et rafraîchir des immeubles via la thalassothermie.

Nous devons aussi penser à une valorisation des biodéchets de proximité via la

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