difFanch LE PIVERT / L’écho de l’argoat
Trois manifestants comparaissent ce vendredi 12 janvier 2024 devant le tribunal de Guingamp (Côtes-d’Armor), suite à une manifestation contre la réforme des retraites il y a un an.
Vendredi matin 12 janvier, près d’une centaine de personnes se sont mobilisées au centre-ville de Guingamp (Côtes-d’Armor), en soutien à trois personnes qui comparaissaient devant le tribunal suite à des manifestations contre le projet de réforme des retraites. ©Fanch LE PIVERT/L’écho de l’argoat
Par Fanch Le PivertPublié le 12 Jan 24 à 12:08Près d’une centaine de personnes sont mobilisées ce vendredi 12 janvier 2024, place du Centre, à Guingamp (Côtes-d’Armor).
Membres de syndicats, de partis politiques ou simples citoyens, il sont venus défendre trois personnes de la région de Guingamp qui comparaissent devant le tribunal, suite à des manifestations contre le projet de réforme de retraite, le 28 mars dernier. Il s’agit de deux hommes et d’une femme, âgés entre 30 et 50 ans.
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« Des otages pris au hasard »
« Ils sont devant le tribunal pour avoir participer à des manifestations non déclarées, pour invasion des voies ferrées à la gare et pour avoir jeter des poubelles sur les forces de l’ordre », résume Philippe Viton, sécretaire général de l’union locale CGT de Guingamp. Les trois prévénus font partie de ce syndicat.
Le syndicat est à l’origine de la mobilisation devant le tribunal. Il a reçu le soutien d’autres syndicat (FSU, FO, Solidaires) et de nombreuses formations politiques (NPA, Parti communiste, etc.)
Parmi les manifestants, Thierry Pérennes figure locale de la CGT est remonté. « Nous demandons la relaxe pure et simple », commente-t-il, avant de s’interroger : « Nos trois camarades sont des otages pris au hasard parmi les manifestants. Bizarrement ils sont tous les trois à la CGT, alors que nous pouvons raisonnablement penser que les 2 000 manifestants du 28 mars ne l’étaient pas tous… »
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Verdict attendu ce vendredi
« Aujourd’hui, on veut faire payer la mobilisation contre la réforme des retraites à l’intersyndicale qui s’y est opposée dans son bon droit », poursuit Thierry Pérennes, en évoquant les nombreux procès similaires qui ont lieu dans toute la France.
Le verdict du tribunal devrait être connu dans la journée. « Selon nos avocats le procureur demandera de la prison avec sursis et sans doute des amendes ou du travail d’intérêt général », indique l’union locale CGT, qui dénonce « le harcèlement judiciaire » et défend le droit de manifester.
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