Macron sous les huées

Le président de la République a inauguré sous les huées, samedi 24 février, le Salon de l’agriculture. Dans la matinée, il a improvisé un débat de deux heures avec des représentants des syndicats agricoles, dont la FNSEA et la Coordination rurale. Dans l’après-midi, il a entrepris de visiter les stands, protégé par des dizaines de CRS chargés de repousser les manifestants.

  • Sarah Dupont, Séverin Husson, Matthieu Lasserre,
Salon de l’agriculture 2024 : revivez la visite chahutée d’Emmanuel Macron

Ce live consacré à l’inauguration Salon de l’agriculture et à la visite d’Emmanuel Macron est désormais terminé, merci de l’avoir suivi. Retrouvez tous nos articles sur ce sujet dans notre dossier sur le Salon de l’agriculture.

⇒ 16 h 50 [RÉCAP] Ce qu’il faut retenir de l’inauguration du Salon de l’agriculture

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► La 60e édition du salon de l’agriculture n’avait pas encore ouvert ses portes que des heurts ont éclaté, vers 8 heures, au moment de l’arrivée du président de la République. Des centaines de personnes ont forcé des grilles et sont entrées à l’intérieur du parc des expositions de la porte de Versailles, provoquant un retard d’une heure et demie pour l’ouverture au grand public.

► Emmanuel Macron a commencé la journée par une rencontre avec des dirigeants syndicaux, puis a improvisé deux heures de débat avec d’autres représentants des trois principaux syndicats agricoles, la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs et la Coordination rurale.

► Il a fait plusieurs annonces qui restent à préciser pour essayer de calmer la colère qui s’exprime depuis plusieurs semaines. Parmi elles, la création d’un « prix plancher », la reconnaissance dans la loi que l’agriculture et l’alimentation constituent « un intérêt général majeur de la nation française » ou encore un recensement des exploitations nécessitant des aides.

► Emmanuel Macron a finalement inauguré l’événement vers 13 h 30, avec plus de 4 heures de retard, puis il a effectué une déambulation dans les allées au Salon. Derrière un cordon de sécurité massif, mais pas à l’abri du vacarme des sifflets et des insultes de centaines d’agriculteurs, à la fois ulcérés par sa présence et demandeurs d’actes concrets pour améliorer leurs conditions de travail.

► Le président de la République s’en est également pris au Rassemblement national, estimant que « l’agriculture française mérite mieux que leur projet de décroissance et de bêtise qui consiste à expliquer aux gens que la solution, ce serait de sortir de l’Europe ».

⇒ 15 h 15 [POLITIQUE] Pour Emmanuel Macron, l’agriculture française « mérite mieux » que le « projet de décroissance et de bêtise » du RN

Durant sa déambulation au Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron s’en est pris au Rassemblement national, dénonçant un « projet de décroissance et de bêtise » qui consisterait à « sortir de l’Europe »« Le Rassemblement national, c’est le parti du Frexit, de la sortie de l’euro, maintenant, c’est des transformistes du Frexit, je vais vous dire s’il n’y a pas d’Europe, il n’y a pas d’agriculture », a martelé le président de la République, à la veille de la venue de Jordan Bardella.

⇒ 14 h 55 [COLÈRE] Du fumier déversé sur le stand de Lactalis

Des agriculteurs ont déversé du fumier sur le stand du géant du lait Lactalis, pour protester contre des prix d’achat trop bas qui pénalisent le salaire des éleveurs. Interrogé par BFMTV, l’un des agriculteurs à l’origine de cette action veut montrer un « mécontentement » qui s’exprime depuis « plusieurs mois »« Maintenant il faut qu’on rencontre les hautes instances, le directeur de Lactalis, le président de la République, les ministres, pour montrer que des mots, oui, mais qu’il faut que ça change », a-t-il affirmé. « On ne peut pas continuer comme ça, c’est inadmissible. »

⇒ 14 h 15 [DÉAMBULATION] Le chef de l’État échange encore avec des agriculteurs

Après avoir inauguré le Salon, le président de la République déambule dans les allées du pavillon 1. Après s’être arrêté devant Oreillette, la vache normande égérie de l’édition 2024, il a poursuivi sa visite entouré par un important dispositif de sécurité pour échanger à nouveau avec des exposants. De nouveaux heurts se sont produits entre des agriculteurs et des forces de l’ordre ces dernières minutes.

⇒ 14 h 00 [ENTRETIEN] Christiane Lambert, Pascal Canfin : regards croisés sur la crise agricole

La syndicaliste, présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles de l’Union européenne, et l’eurodéputé Renew, président de la commission environnement ont accepté d’échanger dans les locaux de La Croix pour analyser les causes de la crise agricole qui secoue le continent européen.

⇒ 13 h 30 [INAUGURATION] Hué, Emmanuel Macron inaugure dans le Salon de l’agriculture

Le président de la République est descendu dans le pavillon et a inauguré la 60e édition du Salon de l’agriculture, où les visiteurs ne sont toujours pas entrés. Plusieurs dizaines d’agriculteurs encore sur place ont hué Emmanuel Macron. Un important dispositif de forces de l’ordre tient les militants à bonne distance du chef de l’État.

⇒ 12 h 39 [DEBAT] Fin des échanges entre Emmanuel Macron et les syndicats des agriculteurs

Le débat entre Emmanuel Macron et les agriculteurs s’achève, après environ deux heures d’échanges. Le président s’apprête à descendre pour inaugurer la 60e édition du Salon international de l’agriculture.

⇒ 12 h 20 [UKRAINE] Le chef de l’État veut protéger le marché de la concurrence ukrainienne

Face à la concurrence des importations ukrainiennes qui suscitent l’inquiétude des agriculteurs, Emmanuel Macron a affirmé que « ce qu’il se passe n’est pas acceptable ». « Sur le poulet, sur l’œuf, sur le sucre, on a mis des mesures de contrôles » et des tarifs douaniers pour protéger le marché français. « On doit leur imposer les mêmes normes de production » et si ce n’est pas le cas « ça veut dire qu’on mettra des barrières » de douane qui existaient avant, a indiqué le chef de l’État.

⇒ 11 h 43 [DEBAT] Vers la création d’une forme de « prix planchers »

Emmanuel Macron a formulé au Salon de l’agriculture l’objectif « qu’on puisse déboucher » sur « des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole », dans le cadre de la préparation d’une nouvelle loi encadrant les relations entre les acteurs de l’alimentation. Il souhaite ainsi « ne pas céder à toutes les pratiques les plus prédatrices qui aujourd’hui sacrifient nos agriculteurs et leurs revenus », a-t-il déclaré.

« Il y a aura un prix minimum, un prix plancher. (…) On va repartir sur la construction du prix de l’avant, ce sera un prix plancher en dessous duquel le transformateur ne pourra pas l’acheter et en dessous duquel le distributeur ne peut pas vendre », a expliqué le président de la République.

Ce « prix plancher » sera établi « filière par filière » et concernera toutes celles « qui veulent être dedans ». Il s’agit selon les syndicats d’un nouvel engagement qui irait au-delà du cadre législatif « Egalim » censé garantir la rémunération des producteurs, rehaussé à plusieurs reprises depuis 2018.

⇒ 11 h 36 [DEBAT] Emmanuel Macron affirme que l’agriculture française dans l’ensemble se porte bien

Le chef de l’État défend la situation financière d’ensemble de l’agriculture française. « On va aussi arrêter de tous collectivement dire l’agriculture française est foutue, martèle avec agacement le président. Si le discours ambiant c’est « l’agriculture est foutue et il faut des aides de trésorerie », alors il ne faut pas s’emmerder, on ferme le magasin ! » « La réalité c’est que l’agriculture française se tient, on exporte deux-tiers des calories qu’on produit », affirme Emmanuel Macron en reconnaissant que la situation est variable selon les secteurs.

⇒ 11 h 00 [DEBAT] Emmanuel Macron : « De grâce, ne disons pas que rien n’a été fait ! »

« Je suis allé en bio, c’est une belle connerie que j’ai faite, lance au chef de l’Etat un agriculteur. Je vends mes céréales au prix du conventionnel. » Avant de poursuivre : « je ne me verse pas un revenu faible, c’est zéro mon revenu. Vous êtes en train de mettre un sparadrap sur une fracture ouverte ». Le président est interpelé sur l’inflation, ainsi que sur le prix du lait. Un éleveur dénonce des prix au litre trop faible alors que, selon lui, le patron de Lactalis est « l’une des plus grande fortune de France ».

« De grâce, ne disons pas que rien n’a été fait ! », a répondu Emmanuel Macron aux agriculteurs qui critiquent l’inaction du gouvernement. Les agriculteurs montrent leurs attentes et leur exaspération au président de la République. Les échanges tournent parfois au brouhaha.

⇒ 10 h 45 [DEBAT] Devant les syndicats, Emmanuel Macron demande le calme

Emmanuel Macron commence à débattre avec les différents membres des syndicats agricoles debout autour de lui. Le président de la République dit regretter le « bordel » et les « sifflets »« La priorité c’est que le salon se passe bien, poursuit-il. Pour vos collègues c’est parfois des mois de boulot. »« Ça ne tient qu’à vous », lance une militante.

Le président est interpellé par d’autres agriculteurs sur la situation des femmes, le suicide dans le monde agricole, les normes administratives et le manque de visibilité et d’initiatives politiques françaises et européennes. La tension est palpable entre Emmanuel Macron et ses interlocuteurs.

⇒ 10 h 35 [DEBAT] Emmanuel Macron va échanger avec les responsables des syndicats agricoles

Emmanuel Macron va finalement débattre avec les syndicats agricoles, parmi lesquels la FNSEA, le syndicat majoritaire. L’organisation avait refusé de participer au débat d’abord proposé par l’Élysée avec les syndicats agricoles, des associations environnementales et des représentants de la grande distribution. Ce débat avait été annulé à la suite du refus de nombreux invités de ne pas y prendre part.

⇒ 10 h 30 [OUVERTURE] Les visites commencent à entrer dans le Salon

Le Salon de l’agriculture ouvre ses portes avec une heure et demie de retard sur l’horaire initialement prévu. Le Hall 1, le plus populaire où sont exposés les animaux, investi par les manifestants, reste toutefois fermé au public.

⇒ 10 h 00 [POLITIQUE] Un rendez-vous incontournable avant les élections européennes

Avec les tensions inédites provoquées par la visite d’Emmanuel Macron, le Salon de l’agriculture s’annonce une nouvelle fois comme le rendez-vous incontournable des politiques, qui y verront l’occasion de peaufiner leur discours au monde agricole, après le mouvement de grogne des agriculteurs et avant les élections européennes du 9 juin.

⇒ 9 h 50 [CORTÈGE] Le porte-parole de la Coordination rurale dénonce les « cols blancs » qui veulent « dicter nos règles »

Dans l’enceinte du Salon, le porte-parole du syndicat agricole Coordination rurale, Patrick Legrand, a dénoncé la présence des CRS dans le Hall 1 et un président qui « veut imposer ses propres règles ».

« Cette crise, elle est asyndicale, elle a lieu dans tous les pays d’Europe. Ce ne sont pas des cols blancs qui vont continuer de nous dicter nos règles. Macron va avoir droit à un mur d’agriculteurs face à lui aujourd’hui », a-t-il affirmé.

⇒ 9 h 40 [DEBAT] Emmanuel Macron annonce une réunion à l’Élysée après le Salon

« Dans trois semaines, je réunirai à l’Élysée l’ensemble des organisations syndicales et les parties prenantes pour consolider les mesures d’urgence et consolider l’ensemble des propositions », a annoncé le président, qui a appelé de ses vœux à un « plan agricole français et européen d’ici à 2040 ». Il a demandé un « Egalim européen » pour simplifier les activités des agriculteurs.

⇒ 9 h 35 [DEBAT] Emmanuel Macron dément l’invitation faite au Soulèvements de la Terre

Le président a démenti avoir voulu inviter l’organisation des Soulèvements de la Terre à un débat avec les différentes parties prenantes du monde agricole. « Je n’ai jamais songé ou initié une telle invitation », a fermement nié Emmanuel Macron, visiblement en colère. « Je suis le président qui a souhaité les dissoudre », a-t-il martelé à plusieurs reprises. « Je n’ai aucune complaisance avec les gens qui créent le désordre. »

⇒ 9 h 30 [ORGANISATION] L’ouverture du salon retardée

Les organisateurs du Salon de l’agriculture ont décidé de « retarder l’ouverture de la 60e édition » de l’événement, sans donner d’horaire, en raison des heurts qui ont éclaté dans l’enceinte après l’irruption de centaines de manifestants avant l’ouverture officielle.

« Dans le contexte actuel les conditions ne sont pas réunies pour que nous puissions ouvrir les portes aux visiteurs sereinement », ont indiqué les organisateurs dans une déclaration à l’AFP. Le Salon aurait dû ouvrir ce samedi à 9 heures.

⇒ 9 h 25 [MACRON] Le président annonce un plan de trésorerie d’urgence

« La bataille du revenu est une bataille majeure », affirme Emmanuel Macron, qui annonce vouloir renforcer les contrôles et reverser les amendes perçues au monde agricole.

Il a également proposé un « plan de trésorerie d’urgence ». Dès la semaine prochaine les ministres ressembleront les banques et l’ensemble des secteurs, afin de recenser les exploitations les plus en difficulté.

Le président a enfin déclaré vouloir inscrire dans la loi l’agriculture et l’alimentation « comme un intérêt général majeur » de la France, répondant ainsi à une demande de la FNSEA.

⇒ 9 h 20 [INAUGURATION] « Il faut que ce salon se passe bien », demande Emmanuel Macron

Emmanuel Macron prend la parole devant les journalistes. Il souligne une période de crise « de revenu, de confiance, de reconnaissance », malgré des « avancées majeures » depuis deux ans. « Il faut que ce salon se passe bien, dans le calme », a-t-il ajouté.

⇒ 9 h 15 [TENSION] Nouvelles échauffourées entre agriculteurs et forces de l’ordre

Alors que le président est attendu pour inaugurer le Salon de l’agriculture, plusieurs dizaines d’agriculteurs tentent de forcer le barrage formé par les gendarmes. Des gaz lacrymogènes sont utilisés pour repousser les manifestants qui expriment leur colère. « On est chez nous », « le Salon n’est pas à lui », peut-on entendre. La déambulation d’Emmanuel Macron dans les allées reste pour l’instant maintenue.

⇒ 9 h 10 [RAPPEL] Les récentes annonces de Gabriel Attal pour essayer de désamorcer la colère

Mercredi, soit trois jours avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, le premier ministre a voulu donner des gages aux agriculteurs en conférence de presse. Revenus, pesticides, visas temporaires… Aux côtés de Bruno Le Maire, Marc Fesneau et Christophe Béchu, respectivement ministres de l’économie, de l’agriculture et de la transition écologique, il a multiplié les annonces et défendu le bilan des mesures engagées ces dernières semaines.

⇒ 9 h 00 [HALL 1] Des forces de l’ordre et de sécurité dépassées

Alors que les sifflets et les « Macron démission » se poursuivent dans le hall 1, celui des animaux, les CRS dépassées tentent de maîtriser le groupe de manifestants qui ont pu franchir les grilles du Salon, bien décidés à rester sur place. « S’il a envie d’aller comprendre la misère que vit le monde agricole, qu’il vienne au contact » plutôt que « d’envoyer les CRS », critique Frédéric Arnoult, vice-président de la FDSEA Île-de-France au micro de BFM TV. Les heurts ont cessé mais la tension reste élevée.

⇒ 8 h 45 [TENSION] Des parties du Salon seront fermées au public

Les organisateurs du Salon de l’agriculture ont indiqué que le Salon devrait ouvrir ses portes à 9 heures, comme prévu, malgré les heurts entre des militants des syndicats et les forces de sécurité. L’ambiance semble se calmer tandis que le président se trouve à l’étage supérieur. L’Élysée a annoncé une conférence de presse dans la matinée.

⇒ 8 h 10 [HEURTS] Les services de sécurité interviennent face à des militants des syndicats agricoles

Des heurts ont éclaté samedi matin entre des manifestants et des membres du service d’ordre du Salon de l’agriculture après que des dizaines de militants des syndicats FNSEA, Jeunes agriculteurs et Coordination rurale ont forcé une grille et fait irruption dans l’enceinte, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Des empoignades ont eu lieu entre la sécurité des manifestants portant des signes distinctifs des trois syndicats, au moment où le chef de l’État commençait à s’entretenir avec des responsables syndicaux à proximité. Des CRS ont été déployés dans les allées du salon.

Bonjour et bienvenue dans ce live consacré à la visite d’Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture à Paris samedi 24 février.

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