Axes d’action à mettre en place
Je ne vais pas revenir en détails sur les choses, mais le système capitaliste perdure et repose sur
deux points essentiels :
• Son économie qui tourne tout autour du travail (exploitation des humains). Même s’il y a de
plus en plus d’automatisation, de machines, la seule richesse dont tire le système provient
uniquement et seulement du travail exploité.
• Le modelage sans cesse des consciences pour les préparer au mieux aux changements à
venir.
Ces deux points peuvent être résumés de manière lapidaire en les termes « Infrastructure » et
« Superstructure » d’une société.
L’arme privilégiée pour son effondrement, c’est bien l’arrêt de production des richesses, qui
provient du travail humain. La grève est donc ce qui chagrine le plus nos capitalistes. (Je pourrais
vous expliquer pourquoi ils ont délibérément arrêté l’économie mondiale lors du confinement ; ils
ne sont pas tombés sur la tête, et non… Ils savent très bien ce qu’il font. En tout cas, c’était une
nécessité économique !)
Par la connaissance aigue du fonctionnement de l’être humain, notamment de l’inconscience (cf.
Bernard Mandeville avec La fable des abeilles (1714), tiens donc un autre Bernard…, précurseur de
la psychanalyse bien avant Freud, il précède ce dernier tout de même de 200 ans) ; les libéraux de
l’époque, ont donc peu à peu infusé auprès de la population, les idées de ce dernier, il fallait en
quelque sorte préparer le terrain (notamment le cerveau) pour mieux accepter une rupture radicale
qui allait advenir. Pour une analysé détaillée de ce texte, D.R. Dufour « Baise ton prochain, une
histoire souterraine du capitalisme ».
L’action produit par le système capitaliste au fur et à mesure du temps auprès de la population est
un délitement des relations sociales (cela avait déjà été observé par F. Engels lors de la révolution
industrielle en Angleterre au 19°s). Cela se comprend très facilement : la dissolution des anciennes
structures sociales, permet au système d’asseoir les siennes, que ça soit les traditions, la religion, la
famille, etc.…
Ces trois derniers paragraphes donnent très exactement les axes à privilégier pour combattre le
système capitaliste :
1. Parvenir à une grève massive populaire . Il ne faut pas s’illusionner sur les
dernières grèves sur la réforme des retraites, si on enlève les retraités, les jeunes, on ne doit
même pas arriver au million de salariés qui ont interrompu leur travail, sans compter que
pour certains ils ne se sont arrêtés que pour 2h-3h, temps négocié avec le syndicat et
l’entreprise pour ne pas trop perdre d’argent… !
De toute façon, tout ce qui est amené par le syndicat, n’a aucune chance de faire plier le
système. Ils font partie du système, point barre… !
Les gens sont acculés à l’heure actuelle et ne peuvent plus se permettre de se mettre en
grève (dettes, crédits, etc…)
Donc, pour qu’une telle grève puisse avoir lieu, cela demande du temps. Le temps pour que
les gens puissent se mettre un petit pécule de côté, une réserve pour pouvoir tenir… ! D’où
l’idée de leur demander de mettre peu à peu cet argent de côté, dans une espèce de tirelire
qui sera uniquement consacrée à cette grève populaire.
Il y a malgré tout un intérêt très important à travers le « geste » de mettre peu à peu l’argent
de côté. C’est une action qui semble anodin, qui ne demande pas beaucoup d’effort, mais
cela prépare le terrain à la conscience pour s’engager sur quelque chose de plus conséquent
qu’ils n’auraient pas forcément eu la volonté, ni la force de la faire, c’est ce qu’on appelle
un « acte préparatoire » (cf. les vidéos de R.V. Joule sur Youtube).
On peut se fixer un objectif de 3 ans entre le moment de l’annonce d’une telle grève et la
date de la grève… !
2. Venons-en à la « superstructure » qui façonne les consciences des gens pour qu’ils
soient aptes à vivre dans le modèle que le système veut mettre en place… ! Cela semble
anodin, mais cela agit en sous-terrain pour la survie et le développement du système. De
quelle manière agit-elle ?
(a) A travers une communication abondante à travers la télévision, les publicités, les réseaux
sociaux, etc…
(b) Par l’activisme des bonnes consciences, qui ont toujours le savoir que les gens ordinaires
n’ont pas. Ils aiment bien amener les gens sur les terrains de discussion sur lesquels les
gens n’ont pas pour habitude d’approfondir, alors ils apparaissent dès lors comme de
gens extrêmement intelligents vers qui on a tout intérêt d’écouter et de suivre « Ils ont
nécessairement la solution ». Ils apparaissent généralement lors des mouvements
sociaux pour s’y infiltrer et pour les détourner.
Nous avons connu ça à travers les ADA, avec le RIC, le grand débat… ! (Pas pour rien si
notre Bernard a retrouvé toutes les traces de ce qui a pu être mis sur table lors de ces
ADA). Il faut encore être lucide que pour être à l’aise lors de ces assemblées, seuls les
activistes rompus à ce genre d’exercice pouvaient amener les gens sur les terrains qu’ils
souhaitaient. C’est ainsi que le mouvement s’est assagi pour perdre totalement toute sa
vitalité de ses débuts.
Sur ce dernier point, je pense qu’il est très important de savoir ce qui les anime et
connaître leur fonctionnement. En général, il suffit d’approfondir nos connaissances sur
l’histoire, chose étonnante mais qu’ils n’ont en général pas ou de manière complètement
déformée par une propagande ou rhétorique qui convient à leur activisme (cf. Bernard
avec la guerre en Espagne).
Il y a depuis le début 2020, un courant « woke » venant des USA qui est en train de se
déverser sur l’Europe, et il est extrêmement puissant et totalitaire. Cela préfigure un
changement de la société d’une grande ampleur. Il faut savoir que ce courant est issu
d’un mouvement de contestation noire, mais comme toujours le système a brillamment
réussi à le récupérer pour le refourguer aux « progressistes » qui sous prétexte de vouloir
combattre le système, ne font que l’aider dans son développement (par dissolution de
nos référentiels historiques, traditions, etc…). Faut s’armer pour ça leur état d’esprit est
très déstabilisant, je cite « …il n’est pas envisageable d’argumenter avec ces jeunes
militants, assez comparables aux les gardes rouges chinois durant la révolution
culturelle. »
Quelques références pour en avoir une idée plus précise de cette nouvelle tendance
progressiste (cf. J.F. Braustein « La religion Woke », H. Pluckrose, J. Lindsay « Le
triomphe des impostures intellectuelles »).
3. Le lien humain :C’est au coeur de ce qui nous permettra de combattre efficacement le
système. C’est exactement ce que l’on a reçu au tout début du mouvement GJ, avec toutes
ses discussions, ses amitiés qui se sont crées spontanément. Si nous négligeons cet aspect
alors tout disparaît avec. Et cela ne peut se faire évidemment que par la rencontre des autres.
C’est grâce à un mouvement (dépourvu de toute représentation, donc de toute aliénation) tel
que le notre qui nous a permis de vivre une telle expérience, qui nous a procuré une telle
énergie… ! Rappelez-vous… ! « Tout nous semblait possible, tellement nous nous sentions
bien d’être ensemble ».
Un tel espace, un tel moment ne pourront se reproduire que si les consciences arrivent à se
donner rendez-vous, d’où l’idée de cette grève populaire…!
Autre point fondamental :
• Il y a un point précis sur lequel nous devons constamment être vigilant c’est de pouvoir
« ressentir dans nos tripes une forme de jouissance dans ce que
l’on fait, dans ce que l’on est en train de vivre ».
Sans ce ressenti, on peut être certain de faire fausse route… !
Je ne vois pas par exemple, ce qu’il y a de jouissif (si ce n’est une masturbation purement
intellectuelle) que d’assister à des grandes messes comme les ADA, etc…).
Certains me rétorqueront qu’il fallait bien passer à autre chose, on ne pouvait pas se
permettre de rester sur nos ronds-point à ne rien faire… ! Et pourquoi pas ? Je leur répondrai
que si jamais tu est amené à vivre une expérience qui t’offre une forme de jouissance,
d’euphorie (comme tomber amoureux par exemple) pourquoi voudrais-tu passer à autre
chose ?
Je sais bien que nous sommes conditionnés ainsi dans nos sociétés, mais c’est bien contre
notre intérêt que nous faisons ça, que nous réfléchissons ainsi… !
Pas besoin de combattre contre le système, contre des chimères, d’aller s’intellectualiser
comme on nous a appris à le faire, c’est surtout contre nos propres tendances dispersives que
nous devons éviter à nouveau de tomber dedans.
Pas de violence, juste une tranche de vie où des affinités et des amitiés allaient se créer
d’elles-mêmes entre nous. Avec ça, le reste de la population ne pouvait que nous
rejoindre… !
En 36 et en 68, les ouvriers avaient parfaitement compris la chose, alors ils avaient organisé
entre eux, sur les lieux de leur travail des bals populaires, des fêtes… et le système avaient
courbé l’échine… !
• Ce lien humain est fondamental, c’est pourquoi il ne faut pas le négliger, et sans cesse
l’entretenir. En disant ça, je pense au café des libertés qui mérite tout mon estime, car ils
sont dans la bonne démarche, c’est pourquoi on se doit d’y aller régulièrement pour apporter
notre soutien.
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