Dans le sud-ouest de la France, c’est toujours tendu entre les forces de l’ordre et les opposants au projet d’autoroute A69 qui doit relier Toulouse et Castres. Depuis plusieurs mois dans le Tarn, des militants écologistes se mobilisent contre le projet pour de raisons environnementales, le gouvernement, lui, ne recule pas et des premiers abattages d’arbres ont déjà eu lieu pour une ouverture de l’autoroute en 2025. À présent, la lutte anti-A69 se concentre essentiellement à Saïx.
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À Saïx, des militants continuent de camper en haut des arbres. Depuis samedi soir, la vingtaine d’écologistes perchés dans les arbres pour refuser le début des travaux sont encerclés par les forces de l’ordre. En réaction, les militants mobilisés contre le projet de l’A69 ont appelé à manifester ce dimanche après-midi avec l’espoir de redonner un coup de souffle à la mobilisation.
C’était sans compter la réponse rapide de la préfecture du Tarn. Tout rassemblement dans la commune de Saïx est formellement interdit ce dimanche. L’étau se resserre alors sur les militants. Et la préfecture se justifie par « des jets de pierres à destination des gendarmes en janvier dernier ». Et « la ZAD s’était réimplantée au lendemain de l’évacuation », écrit-elle.
Pour les militants écologistes, le message est clair, l’évacuation est imminente. Mais ces grimpeurs, nichés dans les branches, sont déterminés à rester, « il est impossible de les ravitailler, mais ils ont de quoi tenir », a commenté un responsable du collectif La voie est libre. Un des collectifs qui a d’ailleurs porté plainte contre X il y a deux jours pour mise en danger de la vie d’autrui, contre les pratiques des forces de l’ordre, notamment l’utilisation de grenades lacrymogènes.
La militante suédoise Greta Thunberg s’était rendu le week-end à Saïx dernier pour apporter son soutien.
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