Regardons ce visage, ne l’oublions pas.
Ce jeune Kurde de 24 ans, militant du HDP ( parti pro Kurde en Turquie ) a été envoyé en Turquie ce mardi, ou il sera emprisonné, et subira probablement les tortures coutumières du gouvernement de Erdogan.
Avec la bénédiction de la France.
En début d’après midi ce mardi des soutiens s’étaient donné rendez-vous en zone publique du terminal 1 de Roissy, afin de tenter de stopper cette expulsion, soutenus par des élus communistes.
Des incidents ont éclaté, opposant les soutiens aux agents de l’unité d’éloignement et aux agents aéroportuaires de sécurité, au moment où ils ont tenté de passer les portiques menant à la zone réservée.
Le journal l’Humanité avait récemment publié un article suite au premier rassemblement en soutien qui s’était tenu à Metz, ou Firaz était retenu au CRA.
Nous parlons ici d’un jeune qui pour seul crime, a uniquement participé à des manifestations et des meetings de son parti tout à fait légal (en apparence uniquement, puisque ses militant•es subissent une répression féroce) en Turquie.
Deux de ses amis avaient été condamnés à 15 ans de prison pour des motifs aussi absurdes que des chants en kurde en public, ou des slogans réclamant la libération d’Abdullah Oćalan, le leader emprisonné dans une geôle turque depuis 25 ans, et dont personne n’a de nouvelles depuis 3 ans.
Firaz avait ensuite réussi à fuir la Turquie vers la France.
Mais en février dernier, lors d’une manifestation devant le conseil de l’Europe, il s’était fait interpeller, » le consulat turc vous veut » lui avait-on stipulé.
Firak Korkmaz n’a jamais reçu sa notification d’OQTF. Et la France sait pertinemment le triste sort réservé aux opposants politiques en Turquie.
Le pays des « droits de l’homme » n’est que l’ombre de lui même, envoyant sans vergogne des hommes et des femmes coupables de lutter pour la liberté, à la torture et à la prison.
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