La distribution alimentaire à Gaza tourne au drame

This image grab from a handout video released by the Israeli army on February 29, 2024, shows what the army says are Gazans around aid trucks in Gaza City. Israeli forces shot dead 104 people when a crowd rushed towards aid trucks on February 29, the health ministry in Hamas-run Gaza said. Israeli sources confirmed that troops opened fire at Palestinians rushing toward aid trucks in Gaza, with one saying soldiers thought they "posed a threat" to troops. (Photo by Aline MANOUKIAN / Israeli Army / AFP) / === RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / Handout / Israeli Army' - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS ==

La distribution alimentaire à Gaza tourne au drame, Macron exprime son « indignation »

Emmanuel Macron et la communauté internationale demandent « la vérité » après ce mouvement de foule où les soldats israéliens sont mis en cause.

ALINE MANOUKIAN / AFP
Image aérienne du mouvement de foule dans le nord de Gaza au passage de l’aide humanitaire, le 29 février 2024.

INTERNATIONAL – Ferme condamnation. Le président français Emmanuel Macron a exprimé sa colère ce vendredi 29 février après la mort annoncée par le Hamas de plus de 110 personnes lors d’une distribution d’aide dans la bande de Gaza la veille au petit matin.

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« Profonde indignation face aux images qui nous parviennent de Gaza où des civils ont été pris pour cible par des soldats israéliens », écrit le chef de l’État sur X. « J’exprime ma plus ferme réprobation envers ces tirs et demande la vérité, la justice et le respect du droit international. »

Il en a profité pour appeler encore une fois au cessez-le-feu « pour permettre à l’aide humanitaire d’être distribuée ». Car « à Gaza, insiste le chef de l’État, la situation est dramatique. Toutes les populations civiles doivent être protégées. »

« Enquête indépendante »

Ce vendredi matin, le ministre français des Affaires étrangères a appelé à une enquête indépendante « pour déterminer ce qu’il s’est passé » lors de ce drame. « Nous demanderons des explications », a insisté Stéphane Séjourné sur France Inter. Il a en outre souligné que si une enquête devait conduire à qualifier ces faits de crimes de guerre, « évidemment, il faudra que la justice se prononce ».

Le ministre a aussi souligné qu’il ne pouvait y avoir « deux poids deux mesures » dans les réactions de la France. « La France dit les choses. Elle dit les choses quand il s’agit de qualifier de terroriste le Hamas. Mais elle doit dire les choses aussi quand il se passe des atrocités à Gaza », a-t-il commenté.

Condamnations unanimes

Jeudi, une foule affamée s’est jetée sur des camions d’un convoi humanitaire dans le nord de Gaza entraînant une vaste bousculade. Un responsable israélien a reconnu des « tirs limités » par des soldats israéliens se sentant « menacés », et a fait état « d’une bousculade durant laquelle des dizaines d’habitants ont été tués et blessés, certains renversés par les camions d’aide ». De son côté, le Hamas parle de plus de 110 morts et 760 blessés.

Le drame a suscité l’indignation de la communauté internationale. Outre Emmanuel Macron, le chef des Nations unies Antonio Guterres s’est dit « choqué » et a plaidé pour « une enquête indépendante efficace » afin d’identifier les responsabilités. Les États-Unis ont exigé « des réponses » de la part d’Israël.

« Horrifié », le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a de son côté dénoncé un « nouveau carnage ». L’Arabie saoudite, le Qatar, et les Émirats arabes unis ont condamné « les tirs des forces d’occupation israéliennes contre des civils innocents ». La Turquie a même dénoncé « un crime contre l’humanité ».

Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence jeudi soir (heure de Paris) à huis clos pour discuter de ces événements.

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