“La politique américaine à l’égard de Gaza serait déterminée par notre évaluation des mesures concrètes prises par Israël”, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué publié suite à une conversation téléphonique « tendue » entre Joe Biden et Benjamin Netanyahu. “Le président Biden a souligné que les frappes contre les travailleurs humanitaires et la situation humanitaire générale sont inacceptables”, a indiqué Washington.
Quelques heures après cette mise en garde, Israël a autorisé ce vendredi la livraison “temporaire” d’aide au nord de la bande Gaza, via le port d’Ashdod et le point de passage d’Erez afin d’“éviter une crise humanitaire” et “assurer la poursuite des combats”. Le bureau du premier ministre israélien a également annoncé permettre “l’augmentation de l’aide jordanienne par Kerem Shalom”, au sud de la bande de Gaza.
Malgré ce “mécontentement croissant”, les États-Unis ont réaffirmé leur soutien « inébranlable » à Israël. En décembre dernier, le gouvernement américain a vendu près de 14 000 obus de chars, sans passer par le Congrès. Mi-février, les sénateurs américains ont voté un plan de 14 milliards de dollars d’aide internationale pour financer la guerre à Gaza.
“L’hypocrisie des Etats-Unis est telle qu’ils livrent des bombes aux Israéliens pour qu’ils les larguent, et en même temps ils nous larguent de l’aide humanitaire”, a déclaré au journal Le Monde Rami Abujamus, journaliste palestinien à Rafah.
Selon Oxfam, au nord de l’enclave palestinienne, la population au bord de la famine survit avec 245 calories par jour, soit “moins d’une boîte de haricots”, représentant « moins de 12% des besoins caloriques quotidiens moyens ».
L’UNRWA a indiqué ce vendredi que 62% des habitations de Gaza ont été détruites. Selon Le Monde, au moins 527 bâtiments scolaires, 361 lieux de culte et 92 édifices hospitaliers ont été touchés par l’armée israélienne. “Mais il ne constituent qu’une petite partie des destructions à Gaza”, précise le quotidien qui évoque des dégâts ”d’une ampleur inédite” dus à l’artillerie et aux bombardements aériens.
Depuis près de 6 mois, 33 091 personnes ont été tuées à Gaza tandis que 75 750 ont été blessées, d’après le ministre de la Santé palestinien de l’enclave.
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