La BRI intervient par erreur chez un couple

Plus ridicule que de saisir le parquet antiterroriste pour de la mousse expansive dans une machine produisant du béton : se tromper d’adresse lors d’une perquisition.

Dans sa soif de se faire du militant écologiste, la BRI aux bons ordres de l’Etat, a oublié de vérifier l’adresse.
Spectaculaire, mais dommage pour elle, c’était pas là.

S’introduisant en force à 6 h du mat dans la maison d’une famille normande, les robocops ont menotté, mis à genoux mains en l’air, les occupant•es des lieux pendant une bonne vingtaine de minutes, avant d’accepter d’écouter leurs protestations et vérifier leurs identités.

Au-delà du caractère traumatisant de ce type d’intervention violente, il faut souligner son caractère gratuit et inadapté. On parle de militant•es écolos, qui dénoncent les insuffisances de la politique climatique. Cela en dit beaucoup de notre société qui s’applique à cataloguer les opposant•es comme des terroristes.

Ils sont repartis bredouilles, non sans avoir lancé un « scusez du dérangement! »
Non mais sans blague.
La famille va réclamer une indemnisation.
Un minimum.


Eure : la BRI intervient par erreur chez un couple, « en raison d’un changement d’adresse »

La BRI est intervenue par erreur chez un couple, lundi 8 avril, à Val-de-Reuil (Eure), « en raison d’un changement d’adresse », rapporte « France Bleu Normandie ». La famille est traumatisée.

La BRI est intervenue par erreur chez un couple, dans l’Eure, lundi 8 avril. Photo d’illustration.
La BRI est intervenue par erreur chez un couple, dans l’Eure, lundi 8 avril. Photo d’illustration. | DANIEL FOURAY / ARCHIVES OUEST-FRANCE

« Ils m’ont mise à genoux les mains en l’air et ils m’ont menottée. Je leur ai demandé ce qu’il se passait, je tremblais, je pleurais », raconte Géraldine à France Bleu Normandie , qui rapporte l’information.

La quinquagénaire est encore traumatisée après l’intervention de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), lundi 8 avril 2024, avant 6 heures du matin, à son domicile situé à Val-de-Reuil (Eure).

Une intervention par erreur, qui a duré une demi-heure environ, dans le cadre de l’interpellation et du placement en garde à vue de 17 personnes, suspectées d’intrusion et de dégradations dans une cimenterie Lafarge à Val-de-Reuil (Eure) en décembre.

« Les enquêteurs en sont, tout comme moi, désolés »

Une erreur qui s’explique par « un changement d’adresse de la personne que les policiers cherchaient à interpeller dans cette commune », selon le procureur de la République d’Évreux, Rémi Coutin, qui a reconnu auprès de France Bleu une intervention « regrettable »« Les enquêteurs en sont, tout comme moi, désolés », a-t-il ajouté.

Comme l’explique le média, une vingtaine de policiers sont intervenus au domicile de ce couple, où se trouvait également leur fils, qui a été menotté, toujours sans la moindre explication. « Ils sont partis et ils nous ont dit “bon courage, ça ne va pas être facile” » et « “excusez-nous du dérangement” », raconte enfin Géraldine. Le couple, encore sous le choc, envisage d’engager une procédure.


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