Génocide à Gaza : des dizaines de milliers de personnes déferlent dans les rues de Paris

Ce lundi soir, la solidarité avec la Palestine s’est exprimée en nombre partout en France. A Paris, des dizaines milliers de manifestant·e·s, jeunes pour la plupart, ont pris la rue depuis la Place Saint-Augustin formant plusieurs manifestations sauvages. Certaines sont toujours en cours.

Arsène Justo

27 mai

Crédit photo : Luc Auffret

Alors que les images du bombardement d’un camp de réfugiés à Rafah ont fait le tour du monde, des dizaines de milliers de manifestants ont pris la rue ce soir à Paris et dans toute la France. Une démonstration importante à l’heure où Tsahal menace de poursuivre son opération génocidaire à Rafah.

A 18h30, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées sur la Place Saint-Augustin, à l’appel notamment de Urgence Palestine, scandant « Vive la lutte du peuple palestinien ! » et dénonçant la complicité de Macron avec le massacre en cours à Gaza. Dans la foule, de très nombreux jeunes, venus spontanément après avoir vu les images des massacres à Gaza.

Plusieurs manifestations sauvages ont ensuite déferlé depuis la place, vers la place de la République, autour Châtelet et Rivoli ou encore dans le quartier d’Opéra. Ces dernières ont cherché à converger vers des lieux symboliques notamment l’Elysée mais aussi l’ambassade d’Israël.

Malgré le déploiement d’un important dispositif policier et la répression, avec des gaz envoyés pour disperser les cortèges, plusieurs rassemblements et manifestations étaient encore en cours à 22h30, notamment sur la place de la République ou dans le quartier de Montmartre.

Partout en France, de nombreux rassemblements se sont tenus ce soir. A Bordeaux, la Place de la mairie était noire de monde en début de soirée.

A Toulouse, plusieurs centaines de manifestants se sont également réunis Place Arnaud Bernard aux cris de « Rafah ! Rafah ! Toulouse est avec toi », un rassemblement et un slogan d’autant plus symboliques que la ville rose est jumelée depuis 1962 à Tel-Aviv.

Mêmes mobilisations d’ampleur à Lyon, Grenoble, Chambéry, Le Mans, etc où des milliers de personnes ont également répondu à l’appel des différents collectifs pro-palestiniens.

Cette mobilisation massive et spontanée pose plus que jamais l’enjeu de l’extension et de la consolidation de la mobilisation. Une perspective qui suppose l’entrée dans la bataille du mouvement ouvrier. Ainsi, comme l’explique Aurélien, travailleur du déchet et syndicaliste depuis Paris : « il faut que Sophie Binet et les syndicats appellent à se mobiliser pour la Palestine ».

Ce doit être la priorité pour les jours à venir de l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier et social. Démonstration est faite que le massacre en cours politise de larges franges du monde du travail et de la jeunesse. Les directions doivent s’engager sérieusement à leurs côtés pour grossir le rang des mobilisations sur la durée, mais surtout utiliser les méthodes de la lutte des classes pour durcir le rapport de force

C’est à cette condition qu’il sera possible d’exercer une pression sur les alliés de l’Etat d’Israël en France, mais aussi de préparer une riposte face aux nombreuses offensives de Macron et à la répression qui s’abat sur les soutiens de la Palestine. La mobilisation de ce soir a montré la voie.

Lire aussi : Génocide à Rafah : le mouvement ouvrier a un rôle central à jouer pour renforcer les mobilisations

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