Joe Biden appelé par le prestigieux New York Times à se retirer de la course

ÉTATS-UNIS – Un candidat qui ne tient plus la route ? Le New York Times a appelé Joe Biden à se retirer de la course à la Maison Blanche, dans un éditorial publié ce vendredi 28 juin. Ce signal inédit du prestigieux journal américain intervient au lendemain d’un débat laborieux pour Joe Biden face à Donald Trump, à quatre mois de l’élection présidentielle américaine.

L’éditorial, placé en Une du site, est intitulé « pour servir le pays, le président Biden doit quitter la course » à la Maison Blanche. Le New York Times y décrit Joe Biden comme étant « l’ombre d’un dirigeant », après que le président de 81 ans a « échoué à son propre test ».

« Joe Biden a été un président admirable. Sous son commandement, la nation a prospéré et a commencé à relever une série de défis à long terme, et les plaies ouvertes par Joe Trump ont commencé à se refermer. Mais le plus grand service public que pourrait rendre aujourd’hui Joe Biden serait d’annoncer qu’il ne se représentera pas à l’élection », a écrit le New York Times.

« Trouver le courage de dire la vérité au chef du parti »

Son comité de rédaction rassemble des éditorialistes de renom et est censé refléter les valeurs du média. Selon son manifeste, l’organisation « soutient un ordre libéral des nations dans lequel la liberté et le progrès progressent grâce à la démocratie et au capitalisme », mais elle cherche également « à promouvoir une gouvernance honnête, les droits civiques, l’égalité des chances, une planète saine et une bonne vie pour les membres les plus vulnérables de la société ».

Historiquement, le journal a ainsi soutenu des politiques et des candidats démocrates, et s’il propose un large choix de sujets, sa ligne éditoriale reflète souvent des perspectives alignées avec celles de la gauche politique américaine.

Il est donc d’autant plus marquant de voir le comité du journal exiger le remplacement de Biden, ce vendredi. Son édito estime ainsi que « les démocrates qui ont cédé à Joe Biden doivent maintenant trouver le courage de dire la vérité au chef du parti ». Plus encore, « les confidents et les conseillers qui ont encouragé la candidature du président (…) devraient reconnaître les dommages causés à la réputation de Joe Biden et la faible probabilité qu’il puisse y remédier », insistent les journalistes.

Une dynamique déjà en cours : ce vendredi des membres du Parti démocrate ont sérieusement questionné la capacité de Biden à assumer un nouveau mandat, ce qui a déclenché une tempête au sein du parti. De son côté, le président des États-Unis a assuré qu’il pouvait « faire le boulot », recevant dans la foulée le soutien de deux de ses prédécesseurs Barack Obama et Bill Clinton.

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