La condition de la victoire du Nouveau Front Populaire

Éditorial du 24 juin 2024 – La condition de la victoire du Nouveau Front Populaire

By aplutsoc on 24 juin 2024
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La condition de la victoire du NFP, c’est l’action par en bas, ce sont les comités d’action : soutien aux candidats Danielle Simonnet, Alexis Corbière, Raquel Garrido, Hendrik Davi, Amy Bah.

La victoire n’est pas acquise mais elle est possible. Sa condition est la mobilisation et l’organisation par en bas. C’est pour le retrait de la loi Macron contre les retraites, du « choc des savoirs » contre l’école et la jeunesse, de la loi sur l’Assurance chômage, pour l’égalité des droits et la démocratie, qu’il peut et doit y avoir mobilisation et organisation par en bas. Place aux comités d’action pour gagner, et pour poursuivre la lutte, dans tous les cas de figure, au-delà du 7 juillet !

Les obstacles à la victoire viennent d’en haut, des directions qui ont été contraintes à l’unité, de la manière dont investitures et campagnes sont menées. Le sujet où se cristallisent obstacles et manœuvres est celui du futur premier ministre et donc de la cohabitation avec Macron, alors que la dynamique réelle de la victoire, par exemple pour abroger sa loi contre les retraites, sera, au contraire, la dynamique de la souveraineté populaire et donc d’une assemblée souveraine rompant avec la V° République.

J.L. Mélenchon, samedi 22 juin, s’est porté à la tête de l’action pour faire croche-pied à la victoire possible, en s’affirmant à nouveau candidat au poste de premier ministre de Macron, sur France 5, dans les termes suivants, souvent tronqués ou abrégés dans les citations qui circulent : « J’ai l’intention de gouverner ce pays, ce n’est pas le foutoir, pas le bazar, pas l’assemblée générale permanente, pas le piapia des gauchistes qui passent leur temps à s’engueuler entre eux. »

Comprenons bien : il ne s’agit pas seulement de la revendication d’être « le Chef », mais d’une posture qui tente de faire diamétralement barrage au mouvement de fond qui a imposé l’unité, qui veut affronter Macron et le RN, et qui affrontera le régime en cas de victoire. Mélenchon se porte à la défense de la V° République, en des termes qui dénotent le mépris, la haine des larges masses et de la démocratie. Oubliée, au passage, la Constituante, qui jamais pour lui n’a été une vraie constituante, mais une chose octroyée par le Chef suprême, donc tout le contraire.

D’où le rejet dont il est maintenant l’objet dans la base qui le ressent, non comme le seul obstacle, mais comme l’expression la pire de ce qui peut faire obstacle à la victoire. Bien entendu, un François Hollande et d’autres peuvent profiter de ces propos, mais ils n’ont aucune légitimité pour les dénoncer : Hollande est l’autre face, avec Mélenchon, de ce que la poussée d’en bas affronte pour imposer l’unité et gagner contre Le Pen et Macron.

Le premier coup porté contre l’unité réalisée était parti du même état-major, lorsque, une semaine auparavant, l’investiture de LFI était retirée à cinq députés sortants, populaires et implantés, tout en étant conférée à Adrien Quatennens dans le Nord. Il s’agit d’interdire toute émergence de courants politiques réels en dehors du cadre bonapartiste de LFI que le mouvement d’en bas met en crise, et à cette fin d’isoler Ruffin et Autain.

De plus, parmi les candidats choisis par LFI pour être opposés aux candidatures légitimes du Front populaire de Simonnet, Corbières, Garrido et Davi, nous avons, contre Simonnet, l’ancienne candidate, qu’appuyait la stalinienne FSM compromise avec les pires régimes, dont l’Iran et la Syrie, à la direction de la CGT, Céline Verzeletti : une opération qui vise donc aussi la CGT. Ce sont notamment le POI, les groupuscules staliniens et les indigénistes racialistes du PIR et apparentés qui sont commis à la campagne bureaucratique menée contre les candidats légitimes.

Adrien Quatennens, devant le tollé soulevé, interdisant son élection, s’est retiré, mais l’appareil central a dépêché pour le remplacer un apparatchik fidèle au Chef. Dans ces conditions, la féministe Amy Bah a maintenu sa candidature.

Enfin, le comble : la direction de LFI a fait savoir qu’elle avait déposé des recours judiciaires contre Simonnet, Corbières, Garrido et Davi, accusés de se référer abusivement au NFP, envisageant froidement de faire invalider leur élection alors que le RN est aux portes du pouvoir !

Le vrai vote Front populaire, c’est donc, dans ces 5 circonscriptions le vote pour ces 5 candidats, et ce sera un vote pour que le Front populaire se plie à la volonté populaire, à la démocratie d’en bas.

Le 24-06-2024.

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