Les faillites d’agences immobilières explosent

Le 13 juin 2024

Le nombre de faillites d’agences immobilières explose et devrait dépasser son record datant de la crise de 2009, a prévenu, mercredi, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).

En un an, deux fois plus d’agences immobilières ont fait faillite. (Photo d’illustration François Destoc)

Entre mai 2023 et avril 2024, 1 120 agences immobilières ont fait faillite, soit plus de deux fois plus (+114 %) en un an, selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). « Cette tendance se poursuit », a observé, mercredi, son président, Loïc Cantin, et le nombre de défaillances devrait dépasser le record de 1 385 atteint en juillet 2009, en pleine crise.

Les conséquences sur l’emploi touchent surtout les agents commerciaux, à leur compte et rémunérés à la transaction, dont le nombre a fondu de 15 % en moins d’un an, quand celui des agents salariés est resté stable.

Une stabilisation à venir

« Bien évidemment, nos entreprises sont fragilisées dans un contexte de réduction de l’activité, dans un contexte où les transactions sont difficiles, le financement est moins accessible, et les contraintes sont de plus en plus grandes », a affirmé Loïc Cantin.

Le nombre de transactions, qui continue de baisser, devrait se stabiliser autour de 800 000 par an et poser « les conditions préalables à un redémarrage du marché », a-t-il espéré. La stabilisation des ventes est favorisée par la baisse des prix immobiliers, qui concerne désormais tous les types de territoires.

Contexte électoral

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Mais les prévisions de l’organisation pourraient être chamboulées par l’instabilité politique, accentuée par la progression de l’extrême droite aux élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale qui l’a suivie en France. « Les marchés répondent à l’instabilité politique, et l’instabilité politique peut amener une crise du crédit et une crise financière dans notre pays ; donc c’est un indicateur que nous surveillerons particulièrement », a promis Loïc Cantin.

Au sujet d’une possible arrivée au pouvoir de l’extrême droite à l’issue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet, « quelles que soient les solutions économiques qui peuvent être proposées, (…) nous, on jouera toujours notre rôle d’arbitres et de médiateurs », a-t-il soutenu. Le président de la Fnaim a toutefois rappelé le « désaccord fondamental » de son organisation avec le Rassemblement national sur la préférence nationale, un des points clé de son programme. « Nous sommes signataires d’une convention avec SOS Racisme sur la non-discrimination, notre profession aujourd’hui est encadrée, ne peut discriminer », a rappelé Loïc Cantin.

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