À Marseille, l’infatigable combat des femmes de chambre du Radisson Blu
Depuis deux mois, les femmes de chambre de l’hôtel haut de gamme marseillais sont en grève. Elles demandent une hausse de salaire, une prime pénibilité et de meilleures conditions de travail. Mais leur employeur, sous-traitant de l’hôtellerie, fait la sourde oreille en pleine saison touristique.
Comme chaque matin depuis soixante-deux jours, le tintement des casseroles réveille les touristes sur le Vieux Port. Les quinze femmes de chambre grévistes du Radisson Blu à Marseille, sont bien décidées à se faire entendre, et à se faire voir au pied de l’hôtel quatre étoiles. Au milieu des drapeaux noir et rouge de la Confédération nationale du travail-Solidarité ouvrière (CNT-SO), elles s’affairent à déployer une banderole qui donne le ton : « Femmes de chambre, stop exploitation, stop sous-traitance ».
En effet, à Marseille, la multinationale Radisson Hotel Group – 1,2 milliard de chiffres d’affaires en 2023 – fait appel à un sous-traitant pour les travaux de ménage, la société française Acqua. C’est avec elle que les travailleuses ont entamé un bras de fer, fin mai. « Nous ne cassons rien, nous sommes des mères de famille et nous nous battons pour une cause juste : nos droits et un meilleur revenu. », lâche Idalina.
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