Ce dimanche, le RN s’est imposé en tête pour le 1er tour des législatives. Si l’issue des élections reste incertaine, les éléments de crise pourraient s’approfondir, et avec eux l’enjeu d’une politique ouvrière indépendante pour y faire face.
30 juin
Ce dimanche, l’extrême-droite a arraché un score historique aux législatives avec 33% des voix, ralliant près de 12 millions d’électeurs dans une élection marquée par une très forte participation, qui dépasserait les 67%, une première depuis 2002. Dans la continuité des rapports de forces aux européennes, la gauche se situe en 2ème position avec 28% des voix, tandis que la crise du macronisme se maintient avec 21% des suffrages.
Ce résultat solde l’échec du « pari » de la dissolution de Macron, qui espérait le 9 juin dernier profiter du choc, mais a finalement amplifié la polarisation et accéléré l’érosion de son bloc de « centre ». Comme prévu, c’est l’extrême-droite qui sort renforcée comme jamais de cette dynamique, malgré l’union des forces de la gauche institutionnelle.
Le résultat final des élections reste incertain, mais deux scénarios semblent s’imposer de plus en plus : une majorité absolue ou une majorité relative pour le RN. L’issue dépendra notamment du résultat des triangulaires. Le Ministère de l’Intérieur, en l’attente des résultats définitifs, en recense 264 à l’heure actuelle.
Tandis que l’ensemble des leaders du NFP ont appelé à faire barrage au RN et annoncé se désister dans les triangulaires où ils sont en troisième position, la macronie a de son côté expliqué faire de même… sauf en cas de confrontation avec des candidats LFI qui ne seraient pas « compatibles avec les valeurs républicaines sur le parlementarisme, l’universalisme, l’antisémitisme », renvoyant à nouveau dos-à-dos une partie de LFI avec l’extrême-droite.
Quelle que soit l’issue du second tour, la lutte contre l’extrême-droite et les politiques autoritaires et racistes va être un enjeu central dans la période à venir, alors que le RN progresse partout dans le pays. Ainsi, dans la 2ème circonscription de Seine-Saint-Denis, où Révolution Permanente présentait la candidature d’Anasse Kazib, l’extrême-droite fait plus que doubler son score.
De son côté, le porte-parole de RP et sa suppléante Elsa Marcel ont recueilli plus de 1100 voix, le meilleur score enregistré par une liste d’extrême-gauche dans la circonscription, où le PCF s’impose dès le 1er tour avec plus de 70% des suffrages. Alors que l’enjeu de construire une riposte face à l’extrême-droite et aux politiques qui lui pavent la voie était au cœur de cette campagne, c’est ce travail qu’il va falloir mener dans les semaines et les mois à venir.
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