Le président de la République est censé recevoir à l’Elysée ce jeudi 29 août dans la matinée les représentants des élus locaux, pour une cinquième journée de consultations destinées à faire émerger un nom pour Matignon.
En résumé :
- Au cinquième jour des consultations pour désigner un Premier ministre, c’est au tour des représentants des élus locaux d’être reçus à l’Elysée par Emmanuel Macron ce jeudi 29 août dans la matinée : la socialiste Carole Delga et le macroniste Renaud Muselier, présidente et président délégué de l’association des Régions de France, ainsi que David Lisnard (LR) président de l’association des maires de France.
- Le chef de l’Etat doit décoller dans le courant de la journée pour la Serbie, où il est attendu en fin d’après-midi à Belgrade pour une visite officielle. Son retour en France est prévu pour vendredi. Aucune prise de parole de sa part n’est encore évoquée.
- Le Parti socialiste lance ce jeudi ses journées d’été à Blois (Loir-et-Cher), dans un contexte de tensions internes sur la stratégie à mener vis-à-vis d’Emmanuel Macron. Une partie du PS conteste la stratégie du Premier secrétaire Olivier Faure d’alliance de la gauche, estimant qu’il faut continuer à participer aux discussions présidentielles.
Fin des consultations à l’Elysée. François Sauvadet, président de l’Assemblée des départements de France, était le dernier des élus locaux à être reçu au palais présidentiel avant le déplacement d’Emmanuel Macron en Serbie. A sa sortie, l’homme politique (UDI) déclare que «la situation ne peut plus durer». «Nous, départements de France, cela fait trois mois que n’avons plus de discussions avec quiconque», déplore-t-il. Et même s’il assure s’être «gardé de donner un nom» pour Matignon, François Sauvadet estime qu’un élu local constituerait un «bon profil qui permettrait de sortir des débats politiciens».
Bernard Cazeneuve Premier ministre ? Alors que la France s’enfonce un peu plus dans la crise politique, le nom de l’ex-socialiste revient ces derniers jours avec insistance pour remplacer Gabriel Attal. Homme d’Etat respecté par une grande partie de la classe politique, connu du grand public pour avoir été ministre de l’Intérieur pendant les attentats de 2015, ce proche de François Hollande pourrait être un Premier ministre autour duquel Emmanuel Macron pourrait essayer de construire une majorité de centre-gauche. Bernard Cazeneuve, extrêmement critique de La France insoumise, avait quitté le PS en 2022 après les accords de la Nupes. Avant de monter dans la foulée son propre mouvement, La Convention, au succès confidentiel. Pendant l’été, son nom est ainsi revenu avec insistance, même si l’intéressé a nié plusieurs fois avoir échangé avec le président. Lundi encore, il affirmait ne pas avoir été invité à l’Elysée où Emmanuel Macron enchaînait en début de semaine les consultations.
Pour Matignon, la valse infinie des noms des «pressentis»
22 août 2024abonnés
Pour Mélenchon, «la France vit ses derniers jours de calme». Dans une nouvelle note de blog publié ce jeudi, Jean-Luc Mélenchon, qui explique «aller mieux qu’au début de l’été» – période à laquelle il frôlait le «burn-out» – fustige toujours un Macron «hors-sol, dans une bulle, un mirage». Le leader insoumis, qui a récemment ouvert la porte à un gouvernement du Nouveau Front populaire sans ministres de La France insoumise, souligne qu’en France, désormais, «les élections ne purgent plus les problèmes politiques : elles les aggravent». Selon lui, Macron, en refusant le résultat des dernières élections, et ainsi de nommer Lucie Castets, a ouvert une «nouvelle étape de la crise politique du pays». Et le leader de poursuivre que la piste Cazeneuve ferait, de même, «des dégâts dans les rangs parlementaires du PS et cela affaiblirait en effet mécaniquement notre coalition». Mais, «malgré le grand écart interne permanent du Parti socialiste entre son aile droite bavarde et son « centre » indécis», Jean-Luc Mélenchon assure que «le NFP restera donc uni et offensif autour de la solution Castets».
Pourquoi Macron prend tout son temps pour remplacer Attal. Le Président n’a toujours pas trouvé de successeur à son Premier ministre démissionnaire. Une situation qui commence à agacer voire inquiéter, à gauche comme à droite. A lire ici.
Pourquoi Macron prend tout son temps pour remplacer Attal
29 août 2024abonnés
Carole Delga et Renaud Muselier sont sortis de l’Elysée. La présidente (PS) des Régions de France et le président délégué (Renaissance) de l’association ont terminé leur entretien matinal avec Emmanuel Macron. Devant les caméras Carole Delga dit avoir plaidé pour la nomination «d’un Premier ministre de gauche». Sans surprise, Renaud Muselier explique, lui, avoir soutenu l’hypothèse d’une nomination à droite. Invité sur le plateau de BFMTV peu de temps après, ce dernier a justifié sa position en expliquant que la droite et le centre forment selon lui à l’Assemblée un bloc capable de s’unir et d’y être la première force politique.
Emmanuel Macron pourrait faire évoluer sa position vis-à-vis des retraites. Va-t-on vers une évolution de la ligne d’Emmanuel Macron concernant la réforme des retraites ? Selon l’Opinion, le chef de l’Etat s’est vu réclamer une inflexion concernant le texte totem des macronistes, passé en force par 49.3 l’année dernière après plusieurs semaines de mobilisation sociale. Lors des consultations du Président pour trouver un Premier ministre, François Bayrou (Modem) et Hervé Marseille (UDI), tout comme les représentants du groupe Liot, lui auraient demandé d’infléchir sa position pour faire preuve d’ouverture. Et d’après un de ses interlocuteurs cité par le journal, Emmanuel Macron, au départ réticent, se serait montré plutôt ouvert à la question. On attend de voir.
Jean-Michel Blanquer critique la dissolution décidée par Emmanuel Macron. Il n’y a pas que les oppositions, nombreuses, à Macron qui critiquent Macron. Certains de ses amis aussi n’hésitent pas à savonner la planche déjà glissante sur laquelle se trouve le Président. Ainsi l’ancien ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, qui lance aujourd’hui l’université d’été de son think tank, le Laboratoire de la République, se montre-t-il très sévère envers la dissolution décidée en solo par Macron. «Vous ne pouvez pas utiliser la Constitution comme un contrat avec lequel vous faites des coups à vos adversaires», flingue-t-il ce jeudi matin sur France Inter avant de souligner l’exercice solitaire du pouvoir élyséen et son lot de courtisanerie : «Nous avons besoin d’épaisseur humaine, de diversité de points de vue, pas d’avoir un seul chef avec de jeunes ambitieux derrière.» Par Chez Pol
Lucie Castets dit avoir eu des contacts avec Charles de Courson et Dominique de Villepin. Sur BFMTV ce jeudi matin, la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon a estimé qu’Emmanuel Macron «a caricaturé le positionnement du NFP» en lui prêtant des positions hégémoniques et intransigeantes sur son programme. Comme preuve de sa bonne foi et de son ouverture, Castets a affirmé avoir eu «des contacts avec tout le monde» cet été, citant notamment les noms du centriste Charles de Courson et de l’ancien Premier ministre de droite Dominique de Villepin. Elle a aussi affirmé, une nouvelle fois, être prête à travailler «avec tous les parlementaires républicains» pour trouver «des accords texte par texte» malgré le refus du Président de la nommer Première ministre.
Lucie Castets va quitter son poste à la ville de Paris. Lundi matin, une fois ses congés achevés, Lucie Castets ne débriefera pas son fol été de campagne pour Matignon dans les couloirs de la mairie de Paris. La toujours candidate du NFP pour un poste de Première ministre, malgré le refus d’Emmanuel Macron de la nommer, a annoncé ce matin sur BFMTV qu’elle ne retrouverait pas son poste de directrice des finances et des achats de la capitale. «Je vais mettre un terme à mes fonctions», affirme la nouvelle égérie de l’union de la gauche, tout en expliquant qu’elle ne démissionnera pas pour autant de la fonction publique, à laquelle elle se dit attachée. «Les modalités pratiques sont encore en discussion avec mon employeur», poursuit Castets qui «envisage» de se «mettre en disponibilité». Une manière de montrer qu’elle souhaite continuer sa toute jeune carrière politique et «mettre toutes ses forces» dans le combat «pour l’union de la gauche». Ce qui ravira ceux qui, au sein du NFP, veulent croire qu’elle aura une deuxième chance. Par Chez Pol
Olivier Faure est prêt à «discuter avec toutes les formations politiques républicaines». Invité de RTL ce jeudi matin, le premier secrétaire du Parti socialiste s’est dit prêt à «discuter avec toutes formations politiques républicaines sur la base d’un projet arrivé en tête», sous-entendu celui du Nouveau Front populaire. Au journaliste Thomas Sotto qui lui reprochait de «bouder» les discussions avec Emmanuel Macron, Faure a répondu que le Président ne cherche «en réalité» pas à négocier mais à «composer [lui-même] les majorités, ce qui n’est pas son rôle constitutionnel». Dans Libé, mercredi, il affirmait aussi que «les socialistes ne seront pas les supplétifs du macronisme».
Carole Delga n’est «candidate à rien». Peu de temps avant sa réception à l’Elysée ce jeudi à 8 h 45, la présidente de l’association des régions de France a affirmé ce jeudi au petit matin sur TF1 qu’elle comptait dire au Président combien il est «nécessaire d’avoir un gouvernement rapidement pour pouvoir continuer des réformes». Soutenant n’être «candidate à rien», la présidente socialiste de l’Occitanie a vanté pour Matignon le nom de Bernard Cazeneuve, «un homme d’Etat, en capacité de mener des politiques de gauche et de rassembler». Interrogée sur la ligne de fracture au sein du PS, – qui lance ce jeudi ses journées d’été à Blois -, Carole Delga, opposante de longue date à ligne du Premier secrétaire Olivier Faure, a estimé que «le parti doit avoir un processus de délibération collective» au sujet de son inclusion dans le Nouveau Front populaire. Elle a ensuite une nouvelle fois appelé à «être très claire sur les valeurs, nous ne pouvons pas accepter la position de certains insoumis qui ne sont pas clairs avec la lutte contre l’antisémitisme».
Des réceptions matinales à l’Elysée. Après avoir consulté des représentants des partis centristes et de droite depuis la relance des discussions mardi, Emmanuel Macron doit recevoir ce jeudi à l’Elysée des représentants d’élus locaux, au cinquième jour de ces consultations présidentielles pour trouver un nouveau Premier ministre. A partir de 8 h 45, la socialiste Carole Delga et le macroniste Renaud Muselier, présidente et président délégué de l’association des Régions de France, ainsi que David Lisnard (LR) président de l’Association des maires de France, devraient franchir les grilles du château, a priori toujours loin des caméras et des journalistes. Le chef de l’Etat doit décoller vers la mi-journée pour la Serbie.
Les communistes souhaitent que l’Assemblée nationale puisse siéger plus tôt que prévu. Le groupe des députés communistes a demandé mercredi après-midi la convocation «rapide» d’une session extraordinaire du Parlement, qui permettrait à ce dernier de «reprendre les rênes et se mettre au travail sans plus attendre». «Le Parlement doit pouvoir délibérer au plus vite des propositions de lois issues du programme du NFP réclamées par les électrices et les électeurs», argumente le groupe GDR (17 députés). Le Rassemblement national avait émis une telle demande lundi. Avec l’idée de pouvoir «opérer une censure si nécessaire», avait expliqué la cheffe de file du RN, Marine Le Pen, en sortant de l’Elysée. La session ordinaire s’ouvrira de droit le 1er octobre. Le Premier ministre ou la majorité des députés peuvent demander l’ouverture d’une session extraordinaire, sur un ordre du jour déterminé. Elle est ouverte et close par décret du président de la République.
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