En direct | Nouveau premier ministre : « On ne retournera pas à l’Elysée s’il ne s’agit pas de discuter des modalités d’une cohabitation », déclare Lucie Castets

La représentante du NFP, qui se dit « très en colère, très inquiète » face à la démocratie qui est « dans un état préoccupant », a rappelé sur France Inter qu’il était « fondamental que les gens se mobilisent aujourd’hui ».
09:03

François Bayrou : « Ceux qui prétendent qu’il y a eu un vainqueur dans cette élection savent bien qu’ils disent n’importe quoi. Ce n’est pas vrai »

« Jamais on ne nous a dit “Mme Castets sera premier ministre” : jamais les Français n’ont été placés devant cette proposition-là », a estimé le patron du MoDem, François Bayrou, sur Franceinfo. « Les votes disaient : la démocratie française ne peut pas être dirigée par une majorité absolue d’extrême droite, des extrêmes en général », a-t-il ajouté.

Pour François Bayrou, soutien de toujours d’Emmanuel Macron : « Ceux qui prétendent qu’il y a eu un vainqueur dans cette élection savent bien qu’ils disent n’importe quoi. Ce n’est pas vrai. » Le principal obstacle du bloc NFP, « qui revendique la victoire », c’est son programme, selon le patron du MoDem, qui ajoute également que « l’attitude, les violences, au moins verbales, les provocations – ce que Jean-Luc Mélenchon appelle la conflictualisation de tous les sujets –, ce n’est pas compatible avec le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ». « Le fait est qu’à peu près le double de leur score représente des députés qui ne veulent pas d’eux », a insisté M. Bayrou.

« Je ne crois pas et je n’ai jamais cru qu’on arriverait à un accord des partis politiques », estime celui qui considère que le président de la République, qui « est dans son rôle », a consulté « de bonne foi tous les partis, et les trois rassemblements principaux ».

« Il n’y a qu’une chose à faire à mes yeux : le président de la République nomme une personnalité pour former le gouvernement. Cette personnalité propose une équipe, et cette équipe ne demande pas l’accord préalable des partis politique puisqu’elle ne l’obtiendra jamais », a poursuivi le patron du MoDem.

Pour François Bayrou, l’instauration de la proportionnelle pour les prochains scrutins comme un outil que pourrait proposer Emmanuel Macron à ce nouveau premier ministre « serait une des clés du déblocage de la situation politique », en assumant que cela puisse profiter au Rassemblement national.

08:25

Le NFP disponible pour s’entretenir à nouveau avec Emmanuel Macron s’il s’agit de discuter des modalités d’une cohabitation, « sinon on s’est déjà tout dit », déclare Lucie Castets

« On ne retournera pas à l’Elysée s’il ne s’agit pas de discuter des modalités d’une cohabitation, a déclaré Lucie Castets au micro de Sonia Devillers, sinon, on s’est déjà tout dit. » Après que les leaders des partis opposés à la gauche s’expriment depuis quarante-huit heures pour menacer de censurer un gouvernement qui appliquerait le programme du NFP, Lucie Castets a insisté : « Je n’ai jamais dit “le programme, rien que le programme” (…). Nous serons capables de travailler avec les autres, de faire des compromis, car si nous ne le sommes pas, nous avons conscience que la sanction démocratique sera la censure. »

La représentante du NFP, qui se dit « très en colère, très inquiète » face à la démocratie qui est « dans un état préoccupant », a rappelé qu’il était « fondamental que les gens se mobilisent aujourd’hui ». Ce qu’elle fera de son côté pour « continuer à incarner l’union de la gauche ». Interrogée précisément sur ce point, Lucie Castests considère qu’il est « extrêmement problématique d’écarter LFI ». « La décision d’Emmanuel Macron ne correspond pas du tout à la logique des institutions et à la logique démocratique », a encore ajouté Mme Castets.

08:18

Sébastien Chenu sur l’éventualité d’un premier ministre qui ne serait pas issu du NFP : « On va voir ce que présentera un tel premier ministre, on mettra des conditions »

Le député du Rassemblement national Sébastien Chenu a dénoncé, mardi matin sur TF1, l’appel « à la stabilité » d’Emmanuel Macron après que le président, selon l’élu du Nord, a mis « un bazar monumental » avec la dissolution. « Nommer la dame de la comptabilité de la mairie de Paris, d’extrême gauche, me semblait totalement irréaliste », a-t-il ensuite répondu à une question sur Lucie Castets, écartée par le président de la République des options pour succéder à Gabriel Attal. « C’est un peu méprisant », lui a rétorqué Bruce Toussaint.

« La question, ce n’est pas celle des hommes ; la question, c’est pour faire quoi ? Si c’est l’extrême gauche, avec la dame de la compta, c’est non », a répété l’élu d’extrême droite quelques instants plus tard, en réponse à une question sur l’éventualité d’un gouvernement technique. Quant à un exécutif constitué de profils allant de la gauche (hors La France insoumise) à la droite républicaine, Sébastien Chenu a estimé : « On va voir ce que présentera un tel premier ministre, on mettra des conditions sur l’immigration, l’insécurité, le pouvoir d’achat. »

07:58

« Le problème d’Emmanuel Macron, c’est la gauche », selon Olivier Faure

« Il y a un problème démocratique en France », a déclaré sur France 2 Olivier Faure. Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) estime que « le problème » d’Emmanuel Macron, qui ne « veut pas de l’application du programme du NFP », « n’est pas seulement LFI ». « Leur problème, c’est la gauche ; leur problème, c’est les Français, le vote », a ajouté M. Faure, refusant d’être « complice d’une parodie de démocratie ».

La gauche « censurer[a] toute prolongation du macronisme » a, par ailleurs, annoncé M. Faure, prévenant qu’une « colère existe et qu’elle s’exprimera ». Sans toutefois encourager le « chaos » dans la rue, le premier secrétaire du PS a dit qu’il participerait aux manifestations « s’il y en a ». Olivier Faure, « encore sceptique » quant à la motion pour destituer le président de la République, a aussi qualifié « la démocratie selon Macron » d’une phrase : « Pile je gagne, face tu perds. » Le premier secrétaire du Parti socialiste n’ira pas à l’Elysée pour le second round des consultations pour trouver un premier ministre.

07:56

Pour Lucie Castets, Emmanuel Macron « veut être à la fois président, premier ministre et chef de parti »

Lucie Castets a dit sur France Inter, mardi matin, avoir ressenti de la « colère », lundi soir, en lisant le communiqué diffusé par l’Elysée qui actait le refus d’Emmanuel Macron de la nommer première ministre. « On est face à un président de la République qui veut être à la fois président, premier ministre et chef de parti. les institutions ne peuvent pas fonctionner comme cela », a-t-elle dénoncé, appelant le chef de l’Etat à « nommer un premier ministre issu du groupe qui est majoritaire à l’Assemblée nationale, et ensuite à ce groupe d’aller chercher des accords avec les autres, c’est ça le fonctionnement de la démocratie ». « Le président ne peut pas composer le gouvernement de ses rêves », a insisté la représentante du Nouveau Front populaire (NFP).

« Le risque de la censure est lié au jeu démocratique », a poursuivi Mme Castets en réponse à une question sur les appels à voter une motion de censure en cas de constitution d’un gouvernement issu du NFP. « Vous prenez le risque de bloquer le pays ? », lui a demandé Sonia Devillers. « La personne qui bloque le pays aujourd’hui, c’est le président de la République. »

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