Macron destitution ? Les alliés du NFP ne soutiennent pas la menace de La France insoumise

French MP of far left party La France Insoumise (LFI) Manuel Bompard (C) delivers remarks, flanked by National Secretary for The Ecologists formely known as Europe-Ecologie-Les Verts (EELV), Marine Tondelier (5th L), French Socialist Party (PS) first Secretary Olivier Faure (4th R), French communist party (PCF) national secretary Fabien Roussel (3rd R) and The Ecologists senator and EELV former presidential candidate Yannick Jadot (6tyh L) during a press conference presenting the program of the newly-formed "Nouveau Front Populaire" (New Popular Front) electoral pact between left-wing parties, at the Maison de la Chimie building, in Paris, on June 14, 2024. The "Nouveau Front Populaire" electoral pact includes France's Parti Socialiste (PS - socialist party), The Ecologists formerly Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Parti Communiste Francais (PCF) and La France Insoumise (LFI). Left-wing parties united to form an electoral coalition for the upcoming snap legislative election called by France's President in the wake of a European poll defeat at the hands of the far right. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)

18/08/2024

Pour faire pression sur Macron afin de nommer Lucie Castets Première ministre, LFI a menacé de recourir à l’article 68 de la Constitution.

JULIEN DE ROSA / AFP
Les partenaires de LFI au sein du Nouveau front populaire ont fait savoir leur circonspection face à la proposition de destitution d’Emmanuel Macron.

POLITIQUE – La proposition d’enclencher une procédure de destitution à l’encontre d’Emmanuel Macron n’a été formulée « que par les dirigeants de LFI » et « n’engage que leur mouvement ». En quelques mots, le patron du Parti socialiste Olivier Faure s’est désolidarisé ce dimanche 18 août de la menace brandie quelques heures plus tôt par La France insoumise pour faire pression sur le chef de l’État afin qu’il nomme Lucie Castets à Matignon.

Quelques heures plus tôt, le patron du parti à la rose s’était déjà démarqué de l’initiative insoumise sans toutefois la citer. « Nous devons faire preuve de responsabilité en montrant que nous sommes la force qui assure au pays justice et stabilité », avait-il écrit. « Ce sera le sens de nos propos le 23 [août] » lors des consultations avec le président de la République à l’Élysée.

Dans la foulée, les autres partenaires de gauche ont fait savoir leur circonspection face à la piste lancée par LFI. « L’entêtement d’Emmanuel Macron qui continue à revendiquer qu’il ne changera pas de cap est inquiétant. Chacun y réagit à sa manière », a souligné la patronne des Écologistes Marine Tondelier auprès de l’AFP. « Pour ce qui est des Écologistes, nous consacrons toute notre énergie à ce que Lucie Castets soit nommée dans les plus brefs délais. »

Même prise de distance au Parti communiste, où l’on observe que « LFI choisit de se lancer dans la présidentielle dès maintenant. C’est leur choix »« Pour nous ce n’est pas la priorité. Avant d’envisager une nouvelle présidentielle, faisons respecter le résultat des législatives », a plaidé le parti de Fabien Roussel auprès de l’agence de presse.

Même si les Insoumis avaient affirmé qu’ils souhaitaient voir leur démarche s’accomplir sur une « base aussi collective que possible », plusieurs voix à gauche ont fustigé son caractère « solitaire ».

« Quels que soient les désaccords avec le Président de la République, brandir la menace d’une destitution n’aboutit qu’à brutaliser les rapports politiques, rendre impossible toute forme d’échange dans une période qui l’impose pourtant et diviser la gauche », a par exemple regretté l’ancien ministre de la Santé macroniste Aurélien Rousseau, désormais député au sein du NFP.

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