Le Nikkei japonais plonge à son plus bas niveau depuis 7 mois
PARIS (Reuters) -Les places boursières asiatiques ont accusé lundi l’une de leur pire séance depuis plusieurs années, voire décennies pour certains indices, dans le sillage d’un mouvement généralisé de vente provoqué par des craintes d’une récession économique aux Etats-Unis après de mauvais chiffres sur l’activité manufacturière et l’emploi.
A Tokyo, l’indice Nikkei a plongé de 12,4%, sa plus forte baisse journalière en pourcentage depuis le 20 octobre 1987, selon des données de LSEG. Mais son repli en points – 4,451.28 points – dépasse la baisse accusée lors de ce « lundi noir » et est le plus important jamais enregistré.
L’indice japonais affiche un repli de 27% depuis son pic du 11 juillet dernier, ce qui le place désormais en territoire baissier.
Dans ce contexte d’aversion au risque, l’envolée du yen, considéré comme un actif refuge, a mis une pression supplémentaire sur le marché d’actions nippon.
De son côté, la Bourse de Taïwan a chuté de 8,4%, son plus fort repli en une séance depuis le 20 novembre 2000, selon des données de LSEG.
Lors d’une conférence de presse, le président de l’opérateur boursier Lih-Chung Chien a indiqué que la place boursière restait alertée de la situation mondiale et qu’elle coopérait avec les régulateurs pour maintenir la stabilité du marché.
En Corée du Sud, l’indice Kospi a perdu 8,8%, sa plus forte baisse depuis octobre 2008 et la crise financière mondiale. Le plongeon a été tel – l’indice a perdu jusqu’à 10,8% – que cela a déclenché une restriction des échanges pour la première fois depuis quatre ans.
En Asie du Sud, la Bourse de Singapour perd 4,4% pour se diriger vers sa plus mauvaise séance en quatre ans tandis que les places boursières en Indonésie et aux Philippines perdent 3,3% et 2,6% respectivement.
« Ce que nous observons actuellement, c’est une situation dans laquelle le marché considère que ce qui se passe dans la macroéconomie américaine coche la case de la récession », observe Robert Carnell, responsable de la recherche pour l’Asie-Pacifique chez ING.
« On est passé d’une inflation en baisse suffisamment rapide et d’un assouplissement de la Fed en septembre, à une économie en train de dérailler et à une Fed qui ne sera pas en mesure d’enrayer l’aggravation de la situation ».
En Europe, les principaux indices boursiers plongent de plus de 2% tandis que les contrats à terme sur les indices américains signalent une chute à l’ouverture, jusqu’à 3,5% pour le Nasdaq à forte composante technologique.
(Rédigé par Blandine Hénault)
Poster un Commentaire