Il est important pour le mouvement syndical tout autant que pour la gauche de se mobiliser pour contrer le coup de force de Macron qui, depuis bientôt deux mois, refuse de nommer un gouvernement du Nouveau Front Populaire (NFP), coalition sortie en tête du scrutin du 7 juillet.
Face à la volonté populaire qui prend sa source dans les revendications de hausse des salaires, d’abrogation de la réforme de retraites et de reconstruction des services publics, Macron tente de prolonger le gouvernement « démissionnaire » depuis début juillet et cherche une coalition ad hoc pour mener et aggraver la politique de rigueur.
Quand le vieux sénateur LR Karoutchi déclare « on peut avancer sur un certain nombre de propositions, comme le maintien de la réforme des retraites », cela devrait sonner comme un signal d’alarme pour tout syndicaliste normalement constitué. La formation d’un bloc gouvernemental austéritaire de choc allant du « centre gauche » à la « droite de la droite », bénéficiant d’une abstention bienveillante du groupe parlementaire RN, voila la menace concrète qui découle du refus de nommer un gouvernement NFP.
Refuser le coup de force de Macron constitue pour tout syndicalisme sérieux l’aboutissement du combat revendicatif contre l’austérité, et ne relève nullement d’un égarement sur un terrain que Macron et patronat voudraient interdire aux syndicats.
Après l’appel initial de l’Union Étudiante, il y a eu celui de la Fédération SUD Commerce et Services.
La CGT du 77 (Seine et Marne) appelle à la manifestation de Melun convoquée par l’ensemble des forces locales du NFP ce samedi 31 août alors que le CCN de rentrée de la confédération CGT se contente de « souhaiter le succés des manifestations du 7 septembre » et n’entrevoie d’appel syndical qu’à l’horizon du 1er octobre. La FSU lors de son CDFN de rentrée s’embourbe aussi dans cette voie du soutien sans participation, alors que des instances de la FSU, comme celles de l’Allier ont adopté lors de leur réunion de rentrée du 29 août une motion d’actualité faisant toute sa place à la nécessité de se mobiliser le 07 !
La bataille dans les syndicats pour que ceux-ci appellent avec les forces du NFP dès le 7 septembre, voir avant pour toute initiative locale préparatoire, prend une place vitale pour l’avancée de toutes les revendications immédiates, du Choc des savoirs à la hausse des salaires et plus encore pour l’abrogation de la réforme des retraites de Macron.
On note aussi, du côté des associations, la décision d’Attac d’appeler au 07 septembre et parmi les forces politiques du NFP, le communiqué des fondateurs de l’APRES.
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