Avant l’examen du budget 2025 à l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet tance le gouvernement pour ses retards

DIMITAR DILKOFF / AFP

Le coup de gueule de Yaël Braun-Pivet (ici le 9 octobre à l’Assemblée) contre l’exécutif en ouverture des débats sur le budget.

POLITIQUE – Une petite leçon en introduction. La présidente de l’Assemblée nationale a demandé au gouvernement de faire montre de davantage de respect à l’endroit de son institution, ce lundi 21 octobre, avant l’ouverture des débats sur le budget 2025. « La démocratie est un bien précieux, j’invite chacun à ne pas la fragiliser », a notamment intimé Yaël Braun-Pivet.

Rebelote cette fois-ci, pour le débat d’orientation et de programmation des finances publiques, une discussion qui précède l’examen du projet de loi de finances dans l’hémicycle.
« La date de ce débat est connue depuis deux semaines, le plan (budgétaire et structurel) devait nous être communiqué le 15 octobre au plus tard, il ne l’a pas été », a ainsi déploré Yaël Braun-Pivet, face au ministre de l’Économie Antoine Armand.

« Cela commence à faire beaucoup »

La titulaire du Perchoir regrette avoir dû s’impliquer « personnellement vendredi pour que ce débat soit maintenu et que les documents nécessaires à sa bonne tenue soient transmis » aux députés. Les informations en question ont finalement été envoyées à la chambre basse dimanche, avec un retard conséquent.

« La communication aussi tardive, un dimanche, à la veille du débat, d’un document provisoire, n’est pas satisfaisante », a encore fustigé la présidente de l’Assemblée, suscitant les applaudissements de plusieurs députés déjà critiques des libertés prises par l’exécutif sur le calendrier budgétaire. Contraint de préparer une feuille de route en un temps record, l’exécutif a présenté son projet de loi de Finances avec un retard inédit d’une semaine.

« Cela commence à faire beaucoup. Nous avons déjà eu ce problème avec un rapport sur la dette qui nous a été transmis le vendredi 12 octobre pour un débat prévu le 15 et là encore, il avait fallu insister », a encore soufflé Yaël Braun-Pivet, en demandant au gouvernement de « veiller à ce que les droits du Parlement soient davantage respectés ».

Les députés ont ensuite pu s’exprimer tour à tour sur la stratégie prévue par le gouvernement pour assainir les finances publiques à moyen terme. Une sorte de mise en bouche avant le début de l’examen du volet « recettes » du projet de loi de finances, ce lundi dans la soirée.