Donald Trump en meeting à New York, ses supporters enchaînent les insultes et les remarques racistes

Le candidat républicain à la présidentielle américaine était en meeting au célèbre Madison Square Garden. Le comique Tony Hinchcliffe a notamment déclenché une polémique.

ANNA MONEYMAKER / Getty Images via AFP
Les supporters de Donald Trump le 27 octobre 2024 au Madison Square Garden de New York.

ÉTATS-UNIS – Était-ce la symbolique du lieu ? Le fait que l’élection approche à grand pas ? En tout cas, les supporters de Donald Trump se sont déchaînés ce dimanche 27 octobre au meeting du candidat républicain à la présidentielle américaine au Madison Square Garden de New York.

Également invité, l’ancien journaliste de FoxNews Tucker Carlson a affirmé que la vice-présidente démocrate et rivale de Donald Trump était « une Samoane, une Malaysienne, une ancienne procureure de Californie avec un QI bas ». Kamala Harris est la fille d’immigrés indien et jamaïcain.

Porto Rico qualifiée d’« île d’ordures »

Mais celui qui a fait le plus parler de lui, c’est le comique Tony Hinchcliffe. « Je ne sais pas si vous le savez, mais il y a littéralement une île d’ordures au milieu de l’océan en ce moment. Je crois que ça s’appelle Porto Rico », a-t-il lâché dans la ville où vit un très grand nombre de Portoricains. Deux jours plus tôt, Donald Trump a jugé que les États-Unis ressemblaient « à une poubelle ».

Tony Hinchcliffe ne s’est pas arrêté là puisqu’il s’en est ensuite pris aux migrants d’Amérique du Sud, en particulier les Mexicains. L’immigration est le sujet favori de Donald Trump pendant ses campagnes, et il multiplie les insultes à l’égard de ceux qui arrivent dans le pays criant au « grand remplacement ».

Le comédien ne s’est donc pas privé de jouer dans le registre de l’ex-président : « Que font mes Latinos fiers ce soir ? Vous voyez ce que je veux dire les gars ? [La frontière] est grande ouverte. Ils sont tellement nombreux. » Il continue dans un jeu de mots à double sens : « Ces Latinos, ils adorent faire des bébés aussi. Ils ne se retirent pas. Ils rentrent comme ils sont rentrés dans notre pays. » Ces blagues racistes ont fait hurler de rire la foule.

Ricky Martin et Bad Bunny en soutien à Harris

À l’inverse, les propos de Tony Hinchcliffe ont été très critiqués hors de l’enceinte du stade. « Qui est cet abruti ? », a ainsi lâché Tim Walz, colistier de Kamala Harris. La campagne de la démocrate s’est empressée de partager le discours de l’humoriste pour mieux mettre en avant le plan qu’elle a présenté pour l’île. Le rappeur Bad Bunny et le chanteur Ricky Martin ont aussi partagé la vidéo de la candidate parlant de Porto Rico en guise de soutien à Harris.

Face aux critiques, Tony Hinchcliffe a tenté de se défendre et dénoncé les critiques qui « n’ont aucun humour ». « J’aime Porto Rico, et j’y vais en vacances. Je me suis moqué de tout le monde… regardez la vidéo en entier », a-t-il appelé. Et de s’en prendre directement à Tim Walz : « Je suis un humoriste Tim… Il serait peut-être temps de retirer son tampon. » Encore une fois, un jeu de mots faisait référence au surnom attribué par les républicains à Tim Walz : « Tampon Tim ».

Quant à Donald Trump, il est monté sur scène pour déblatérer ses habituels mensonges et ses insultes. « Vous avez détruit le pays (…) Kamala, tu es virée, va-t’en ! », a-t-il ainsi asséné.

Malgré tout, ce meeting reste un énorme coup pour le républicain. En effet, ce sont d’habitude des superstars qui se produisent dans cette salle de 20 000 places. Donald Trump s’est aussi ainsi affiché dans la ville où il a grandi et où il a des immeubles à son nom, pour montrer qu’il a des soutiens même dans ce bastion démocrate.

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