En direct, guerre au Proche-Orient : dans la bande de Gaza, 21 morts dans une frappe israélienne sur une mosquée servant d’abri pour déplacés, selon la défense civile
Le bombardement a touché une mosquée de Deir Al-Balah, dans le centre de l’enclave palestinienne. L’armée israélienne affirme avoir visé un centre de commandement du Hamas.
L’autorité palestinienne salue les propos d’Emmanuel Macron qui s’est prononcé en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël
L’autorité palestinienne salue les déclarations d’Emmanuel Macron qui a appelé, samedi, à ne pas livrer certaines armes à Israël pendant sa guerre contre la bande de Gaza, et a indiqué que la priorité doit aujourd’hui être mise sur la recherche d’une solution politique pour se diriger vers une fin du conflit.
« Le ministère [des affaires étrangères et des expatriés de l’Etat de Palestine] considère que les déclarations du président Macron sont pleinement conformes au droit international et aux résolutions sur la légitimité internationale et soutient la solution à deux États et les principes des droits de l’homme ».
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L’aviation israélienne annonce un nouveau bombardement sur Beyrouth
Dans un communiqué, l’aviation israélienne affirme avoir « mené une série d’attaques ciblées dans tout Beyrouth contre plusieurs entrepôts de munitions et autres infrastructures terroristes de la région ». Dans la nuit, Avichay Adraee, le porte-parole en langue arabe de l’armée israélienne avait prévenu qu’une série de bombardements allait viser des bâtiments dans le sud de Beyrouth, dans les quartiers de Burj El Barajneh, Al-Laylik et Haret Hreik.
Selon le « New York Times », le chef de l’unité d’élite des gardiens de la révolution iraniens se trouvait à Beyrouth lors des bombardements israéliens
Esmaïl Ghaani, le chef de l’unité d’élite des gardiens de la révolution, la Force Al-Qods, se trouvait à Beyrouth la semaine dernière pour rencontrer des membres haut placés du Hezbollah et aider le groupe à se réorganiser après les récentes attaques israéliennes au Liban, selon les déclarations de trois responsables iraniens au New York Times.
Selon la chaîne israélienne N12, il pourrait aussi avoir été blessé dans ce bombardement. Il est le successeur de, Ghassem Soleimani, tué près de l’aéroport de Bagdad en 2020 par les Etats-Unis. D’après des médias iraniens comme Tabnak, M. Ghaani a été vu publiquement pour la dernière fois dans les bureaux du Hezbollah à Téhéran, deux jours après l’élimination d’Hassan Nasrallah, à Beyrouth
Son absence a été remarquée vendredi, lorsque l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a dirigé une prière à la mémoire de Nasrallah et a lancé une série de menaces envers Israël.
Le point sur le conflit au Proche-Orient, dimanche 6 octobre, à 7 heures
- Israël est en état d’alerte dimanche, par crainte d’attentats, à la veille du premier anniversaire de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
- Dans la bande de Gaza, 21 personnes sont mortes dans la nuit de samedi à dimanche dans une frappe israélienne sur une mosquée abritant des déplacés, à Deir Al-Balah, dans le centre de l’enclave palestinienne. L’armée israélienne affirme y avoir visé un centre de commandement du Hamas.
- L’agence officielle de presse libanaise a fait état de « plus de trente frappes » israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth et ses environs, dans la nuit de samedi à dimanche, peu après des appels israéliens à évacuer plusieurs quartiers de ce fief du Hezbollah.
- Un an après les « événements terribles » du 7-Octobre, le secrétaire général de l’ONU appelle à « libérer les otages » et à « faire taire les armes » au Proche-Orient. Antonio Guterres, déclaré persona non grata par Israël plus tôt cette semaine, « réitère avec la plus grande force nos condamnations sans appel des actes odieux du Hamas ».
- Emmanuel Macron s’est prononcé pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées dans la bande de Gaza. « Le président Macron et d’autres dirigeants occidentaux appellent à des embargos d’armes contre Israël. Honte à eux ! », a répliqué Benyamin Nétanyahou.
Plus de trente frappes sur la banlieue sud de Beyrouth dans la nuit de samedi à dimanche
L’agence officielle de presse libanaise a fait état de « plus de trente frappes » israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth et ses environs, dans la nuit de samedi à dimanche, peu après des appels israéliens à évacuer plusieurs quartiers de ce fief du Hezbollah.
L’armée israélienne assure dans un communiqué posté notamment sur Telegram, avoir opéré des « frappes ciblées » sur des « dépôts d’armes et des infrastructures du Hezbollah ». Elle affirme que le mouvement islamiste pro-iranien « installe délibérément ses ateliers de production d’armes et son armement sous des immeubles résidentiels au cœur de la ville de Beyrouth, mettant ainsi en danger la population civile de la région ».
A Gaza, 21 morts dans une frappe israélienne sur une mosquée abritant des déplacés
La défense civile de Gaza a fait état, dimanche, de 21 morts dans une frappe israélienne sur une mosquée transformée en abri pour les déplacés à Deir Al-Balah (centre). L’armée israélienne affirme y avoir visé des combattants du mouvement palestinien Hamas.
« Le nombre de morts s’élève à 21 et il y a un grand nombre de blessés à la suite du bombardement par l’armée [israélienne] touchant une mosquéequi abritait des personnes déplacées devant l’entrée de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza », a déclaré le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal.
L’armée israélienne a expliqué dans un communiqué posté sur les réseaux sociaux avoir « mené une frappe précise sur des terroristes du Hamas qui opéraient dans un centre de commandement et de contrôle situé dans une structure qui servait auparavant de mosquée “Shuhada Al-Aqsa”, dans la région de Deir Al-Balah ».
Un an après les « événements terribles » du 7-Octobre, le secrétaire général de l’ONU appelle à « libérer les otages » et à « faire taire les armes » au Proche-Orient
« Il est temps de libérer les otages, de faire taire les armes, de mettre fin aux souffrances qui ont englouti la région », demande le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un message vidéo posté sur X à l’occasion du premier anniversaire des massacres du 7-Octobre, qu’il qualifie d’« effroyables ».
« L’attaque du 7-Octobre a meurtri les âmes et, en ce jour, nous nous souvenons de tous ceux qui ont été tués et qui ont vécu une violence indicible, notamment des violences sexuelles, alors qu’ils étaient simplement en train de vivre leur vie », souligne M. Gutteres.
« C’est l’occasion pour la communauté mondiale de réitérer avec la plus grande force nos condamnations sans appel des actes odieux du Hamas », poursuit le chef des Nations unies, déclaré persona non grata par Israël plus tôt cette semaine.
Les Etats-Unis ont évacué 145 personnes du Liban samedi
Les Etats-Unis ont évacué samedi environ 145 nouvelles personnes du Liban dans deux avions à destination de la Turquie, a annoncé le département d’Etat américain, face à l’intensification de l’offensive israélienne contre le Hezbollah.
« Deux vols organisés par le département d’Etat ont permis le départ en toute sécurité d’environ 145 passagers de Beyrouth vers Istanbul, en Turquie, aujourd’hui [samedi] », a déclaré un porte-parole du département d’Etat dans un communiqué, qui ne précise pas leurs nationalités. Chaque appareil pouvait transporter « 300 passagers », a ajouté la même source.
« Jusque-là, nous avons aidé 600 citoyens américains, résidents permanents [au Liban], ainsi que les membres de leur premier cercle familial à partir du Liban via des vols organisés par les Etats-Unis », a poursuivi le porte-parole.
Depuis le 24 septembre, le département d’Etat a « rendu disponibles plus de 2 600 sièges » dans des vols commerciaux ou affrétés par les Etats-Unis partant du Liban, des « centaines » ont servi, a-t-il ajouté.
Le département d’Etat avait dès fin septembre conseillé aux citoyens américains de partir du Liban « tant que des vols commerciaux demeurent accessibles » et appelé ceux qui ont choisi de rester à « se préparer à se mettre à l’abri en cas de détérioration de la situation ».
En France, le CRIF déplore les propos d’Emmanuel Macron sur les ventes d’armes à Israël
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a « vivement » déploré, samedi soir, les propos d’Emmanuel Macron appelant à cesser de fournir des armes, utilisées contre des civils à Gaza, à Israël. « Appeler à priver Israël d’armes, ce n’est pas faire le jeu de la paix, cela revient à faire le jeu du Hamas et du Hezbollah ! », a écrit le CRIF dans un communiqué posté notamment sur X.
Le CRIF regrette aussi le moment choisi pour ces propos : « Cette déclaration à la veille de l’anniversaire du 7-Octobre blesse tous ceux qui ont à cœur le combat contre le terrorisme », déclare l’association qui rappelle que quarante-huit Français ont été tués dans l’attaque du Hamas contre Israël.
Cette déclaration « encourage par ailleurs La France insoumise dans sa radicalité et sa stratégie de chaos dans le débat public », dénonce encore l’association, après l’appel de Jean-Luc Mélenchon à « mettre des drapeaux palestiniens partout où c’est possible » à partir de mardi.
L’armée israélienne confirme frapper des cibles du Hezbollah près de Beyrouth
L’armée israélienne a déclaré qu’elle « frappait actuellement des cibles terroristes » du Hezbollah dans le secteur de Beyrouth, dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram.
Des correspondants de l’Agence France-Presse ont entendu des explosions dans le sud et la périphérie de Beyrouth pendant plus de deux heures. Près de Sabra, proche de la banlieue sud de Beyrouth, l’un d’eux a vu des dizaines de personnes dans les rues, certaines portant des sacs et fuyant à pied ou à moto tandis que des explosions résonnaient.
Le Qatar et la Jordanie saluent l’appel d’Emmanuel Macron à cesser de fournir à Israël des armes utilisées à Gaza
Le Qatar, un médiateur clé dans les pourparlers sur le cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a estimé que la déclaration d’Emmanuel Macron appelant à ne plus fournir à Israël des armes utilisées contre des civils était « un pas important et apprécié vers l’arrêt de la guerre ». La Jordanie a également salué l’appel du chef de l’Etat.
L’armée israélienne appelle de nouveaux des habitants de la banlieue sud de Beyrouth à évacuer
Dans un message posté notamment sur X, le porte-parole de l’armée israélienne pour le public arabophone, Avichay Adraee, appelle des habitants de Bourj Al-Barajneh, de Haret Hreik et d’Al-Layliki à évacuer.
Le message est accompagné de plans des trois quartiers, indiquant en rouge les immeubles qui vont être visés par des frappes, en raison, dit l’armée, de la présence « d’installations et d’intérêts du Hezbollah ».
Emmanuel Macron juge « un cessez-le-feu immédiat indispensable à Gaza et au Liban »
Dans un message posté sur X, Emmanuel Macron réitère qu’un « cessez-le-feu immédiat est indispensable à Gaza comme au Liban ». « Nous devons éviter l’escalade des tensions, protéger les populations civiles, libérer les otages et trouver des solutions politiques nécessaires à la sécurité d’Israël et de tous », a écrit le chef de l’Etat dans un post accompagné d’une vidéo des propos qu’il a tenus lors du sommet de la francophonie, où il a prôné « la cohérence », en expliquant ne pas pouvoir d’un côté « demander un cessez-le-feu » et de l’autre livrer « les armes de la guerre ». Une position qualifiée de « honte », dimanche, par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Le Hezbollah affirme repousser une « tentative » d’infiltration de l’armée israélienne dans le sud du Liban
Le Hezbollah a dit avoir repoussé dans la nuit de samedi à dimanche une « tentative » d’infiltration de l’armée israélienne qui mène depuis plusieurs jours des incursions dans le sud du Liban où elle combat le mouvement pro-iranien.
Dans un communiqué, le parti milice libanais a déclaré que « lorsqu’une force de soldats ennemis israéliens a tenté de s’infiltrer (…) à Blida », ses combattants l’ont « prise pour cible avec des obus d’artillerie et contrainte à battre en retraite ».
L’armée israélienne dit avoir bombardé un bâtiment de l’UNRWA à Jabaliya, dans la bande de Gaza
L’armée israélienne a annoncé samedi soir dans un communiqué avoir bombardé « des saboteurs [du Hamas] qui travaillaient dans un complexe de commandement et de contrôle dans une zone précédemment utilisée comme centre de l’UNRWA à Jabaliya, au nord de la bande de Gaza ». L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens n’a pas encore réagi à cette frappe.
Le trafic aérien à l’aéroport de Beyrouth n’est pas interrompu
L’unique aéroport du Liban, près de la banlieue sud de Beyrouth, n’a pas suspendu ses vols à la suite des frappes israéliennes. Le trafic aérien « continue malgré l’agression de l’ennemi israélien » contre cette zone, a précisé l’agence de presse libanaise, ANI.
Elle a ajouté que plusieurs avions de la Middle East Airlines (MEA), compagnie libanaise, la seule qui continue de desservir Beyrouth, venaient d’atterrir.
Au moins cinq frappes israéliennes ont visé samedi soir la banlieue sud de Beyrouth
L’agence de presse nationale libanaise ANI a fait état, samedi soir, de cinq frappes israéliennes visant la banlieue sud de Beyrouth et ses environs, dont quatre « très violentes », peu après des appels israéliens à évacuer plusieurs quartiers de ce fief du Hezbollah.
Des journalistes de l’Agence France-Presse ont entendu plusieurs explosions et vu de la fumée s’élever de la banlieue sud de Beyrouth. Des ambulances se sont précipitées sur place, selon l’ANI, qui rapporte également la présence de drones de reconnaissance israéliens volant à basse altitude.
Le point sur la situation à 23 heures
- Emmanuel Macron s’est prononcé pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées dans la bande de Gaza. « Le président Macron et d’autres dirigeants occidentaux appellent à des embargos d’armes contre Israël. Honte à eux ! », a répliqué Benyamin Nétanyahou.
- Israël a lancé de nouveaux appels aux habitants à évacuer dans la banlieue sud de Beyrouth.
- Le chef de la diplomatie iranienne a promis que Téhéran réagirait « encore plus fort » si Israël répondait à l’attaque iranienne de missiles. De son côté, Benyamin Nétanyahou a déclaré que son pays avait le droit de se défendre et qu’il répondrait à l’attaque de l’Iran.
- Un responsable du Hezbollah a affirmé que le contact avec Hachem Safieddine, potentiel successeur de Hassan Nasrallah, a été « perdu » depuis vendredi. Selon plusieurs chaînes d’information, il n’aurait pas survécu au bombardement israélien dans la nuit de jeudi à vendredi.
- L’armée israélienne a confirmé la mort de Saïd Atallah au Liban, l’un des chefs des Brigades Ezzedine al-Qassam. Il a été tué, dans la nuit de vendredi à samedi, dans un raid israélien dans le nord du Liban.
- Le président israélien a déclaré que les « blessures » du 7-Octobre ne sont pas encore « complètement guéries (…) parce que des otages sont encore torturés, exécutés et meurent en captivité ». Il a également affirmé que l’Iran et ses « mandataires » faisaient peser « une menace permanente » sur son pays.
L’Elysée assure que la France est « l’amie indéfectible » d’Israël et déplore les mots « excessifs » de Nétanyahou
La France « est l’amie indéfectible d’Israël », a affirmé l’Elysée samedi soir, après que le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a réagi avec colère à l’embargo sur les armes utilisées à Gaza, proposé par Emmanuel Macron.
Le président français avait d’abord appelé à « cesser de livrer les armes pour mener les combats à Gaza ». « Honte », a ensuite répliqué le premier ministre israélien, ce que l’Elysée a qualifié dans la soirée de « mots excessifs et sans rapport avec l’amitié entre la France et Israël ».
Israël lance de nouveaux appels aux habitants à évacuer dans la banlieue sud de Beyrouth
L’armée israélienne a lancé, samedi soir, de nouveaux appels à évacuer aux habitants de la banlieue sud de Beyrouth, où elle continue de viser des cibles du Hezbollah.
« Pour votre sécurité et celle des membres de votre famille, vous devez immédiatement évacuer les bâtiments désignés et ceux qui leur sont adjacents et vous en éloigner d’au moins 500 mètres », a écrit le porte-parole de l’armée pour le public arabophone, Avichay Adraee, sur son compte X, en mentionnant plusieurs quartiers de la banlieue sud.
Israël va répondre à l’attaque de l’Iran, annonce Benyamin Nétanyahou
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré, samedi, que son pays avait le droit de se défendre et qu’il répondrait à l’attaque de l’Iran, qui a lancé, mardi, environ 200 missiles sur Israël.
« L’Iran a déjà lancé à deux reprises des centaines de missiles sur notre territoire et nos villes, des missiles balistiques (…), aucun pays au monde n’accepterait une telle attaque (…). Israël a le devoir et le droit de se défendre et de répondre à ces attaques, et c’est ce que nous ferons », a déclaré le premier ministre israélien dans un communiqué.
La première attaque de missiles de l’Iran contre Israël avait eu lieu en avril.
Les informations sur des frappes israéliennes sur des hôpitaux au Liban sont « dérangeantes », déclare la diplomatie britannique
Les informations sur des frappes israéliennes qui auraient touché « des installations sanitaires et du personnel hospitalier » au Liban sont « profondément dérangeantes », a déclaré, samedi, le ministre des affaires étrangères britannique.
« Toutes les parties doivent se conformer au droit humanitaire international », a écrit David Lammy sur X, alors qu’au moins quatre hôpitaux au Liban ont annoncé la suspension de leurs activités et que le chef du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a mis en garde contre les frappes visant les services de santé après qu’Israël a frappé ce qu’il affirme être des cibles du Hezbollah.
Benyamin Nétanyahou dit « honte » à Emmanuel Macron et aux dirigeants qui appellent à des embargos d’armes contre Israël
Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé, samedi, qu’il se prononçait pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées dans la bande de Gaza, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a répondu, dans une vidéo publiée sur X, samedi soir, où il s’en prend au président français et aux dirigeants qui appellent à des embargos d’armes contre Israël.
« Alors qu’Israël se bat contre les forces de la barbarie menées par l’Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël », déclare M. Nétanyahou. « Et pourtant, le président Macron et d’autres dirigeants occidentaux appellent à des embargos d’armes contre Israël. Honte à eux ! »
Le premier ministre israélien affirme également qu’Israël « l’emportera avec ou sans leur soutien. Mais la honte les poursuivra bien après que la guerre aura été gagnée », déclare-t-il.
Le premier ministre israélien a également dit que l’armée avait réussi à détruire « une grande partie de l’arsenal de missiles et de roquettes que le Hezbollah a construit au fil des ans », avant d’ajouter avoir « changé le cours de la guerre ».
Liban : l’armée israélienne dit avoir tué 440 membres du Hezbollah depuis le début de son offensive terrestre
L’armée israélienne a affirmé, samedi, avoir tué 440 combattants du Hezbollah libanais depuis le début de son offensive terrestre lancée lundi contre le mouvement islamiste dans le sud du Liban, où les forces israéliennes intensifient leurs bombardements.
« Depuis le début [de l’offensive], les forces [armées] ont éliminé environ 440 terroristes, parmi lesquels trente commandants de différents rangs », lors d’opérations terrestres et aériennes, a déclaré le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, lors d’un point presse.
Daniel Hagari a également annoncé que l’armée israélienne était en état d’alerte à l’approche de la commémoration de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, affirmant que des combattants cherchaient à mener des attaques dans le pays. « Cette semaine, nous commémorerons un an de guerre et du 7-Octobre. Nous sommes prêts à augmenter nos forces en prévision de ce jour », par crainte d’attentats que cherchent à commettre des combattants, a-t-il déclaré, sans donner plus de précisions.
Plusieurs milliers de personnes manifestent en France en « solidarité avec les peuples palestinien et libanais »
Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi à Paris et dans plusieurs villes de France pour marquer leur « solidarité avec les peuples palestinien et libanais » et pour demander au gouvernement français d’agir davantage.
A Paris, 5 000 manifestants, selon la police, ont défilé de la place de la République à celle de Clichy, aux cris de « Palestine vivra, Palestine vaincra » et « Gaza, Gaza, Paris est avec toi », drapeaux palestiniens, libanais et de partis politiques de gauche (Nouveau Parti anticapitaliste, Nouveau Front populaire, La France insoumise, le Parti communiste français…) au vent. Plusieurs figures politiques, notamment les « insoumis » Jean-Luc Mélenchon, Manon Aubry, Thomas Portes ou encore Manuel Bompard, étaient présents.
A Lyon, un millier de personnes ont également défilé, selon la préfecture. Parmi elles, Jérôme Faÿnel, président du Collectif 69 de soutien au peuple palestinien. Pour lui, c’était l’occasion de dénoncer la commémoration, lundi, « d’un an de brutalité inouïe ». A Toulouse, trois cents manifestants ont scandé le nom de « Georges Abdallah », en référence au militant libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré depuis quarante ans pour complicité d’assassinat. Le 7-Octobre doit être examinée sa onzième demande de mise en liberté.
A Nantes, deux défilés regroupant en tout quelque 350 personnes, selon une journaliste de l’Agence France-Presse, ont parcouru les rues du centre-ville. A Strasbourg, les manifestants étaient deux cents, munis de pancartes dénonçant : « Génocide à Gaza, silence on tue » ou encore « Gaza génocide, l’Histoire nous jugera ».
Emmanuel Macron recevra des familles d’otages et de victimes du 7-Octobre
« Je recevrai, à Paris, les familles d’otages françaises, franco-israéliennes, et je recevrai les familles des victimes vivant en France », a annoncé le président de la République, Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse, au sommet de la francophonie, samedi. « J’ai demandé au ministre des affaires étrangères de faire une tournée dans la région », a également déclaré le président français, qui a précisé que Jean-Noël Barrot « sera lundi [7 octobre] en Israël et recevra, avec un message de [s]a part, les familles franco-israéliennes de victimes ».
Emmanuel Macron est également revenu sur les propos dans lesquels il se prononçait pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées dans la bande de Gaza : « Nous tâchons de ne pas demander un cessez-le-feu tout en livrant les armes de la guerre. C’est simplement de la cohérence », a-t-il déclaré. « Je considère que le cessez-le-feu à Gaza est une priorité pour reprendre les actions humanitaires à plein et permettre de travailler à la solution politique qui, seule, assurera la paix et la sécurité pour tous. »
Au sujet du Liban, le président français a rappelé qu’il avait « endossé » avec le président américain, Joe Biden, un texte de cessez-le-feu, la semaine dernière, et que ce texte avait été « discuté avec des composantes libanaises et Israël pour le conclure ». « Je regrette que le premier ministre [israélien Benyamin] Nétanyahou ait fait un autre choix et ait pris cette responsabilité, en partie d’opérations terrestres sur le sol libanais », a-t-il également affirmé.
Les 88 membres de la Francophonie demandent un cessez-le-feu « immédiat et durable » au Liban
Les 88 membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), dont la France, le Canada ou encore la Belgique, demandent « unanimement » un cessez-le-feu « immédiat et durable » au Liban, autre membre de l’OIF, sous le feu de frappes israéliennes, a annoncé le président de la République, Emmanuel Macron.
« Nous nous sommes exprimés unanimement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et durable et avons dit notre engagement pour la désescalade des tensions dans la région », a fait savoir le président français lors d’une conférence de presse de clôture du 19e sommet de l’OIF, qui se tenait en France. Emmanuel Macron a également remercié les membres de l’OIF « d’avoir approuvé l’organisation par la France d’une conférence internationale de soutien au Liban » en octobre.
Le chef de la diplomatie iranienne menace de représailles « encore plus fortes » si Israël attaque
Le chef de la diplomatie iranienne a promis que Téhéran réagirait « encore plus fort » si Israël répondait à l’attaque iranienne de missiles. « Notre réaction à toute attaque du régime sioniste est tout à fait claire », a déclaré le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, à Damas, où il a rencontré le président Bachar Al-Assad, allié de Téhéran.
Le 1er octobre, l’Iran a lancé quelque deux cents missiles sur le territoire israélien, la deuxième attaque directe de ce type en moins de six mois. « Pour chaque action, il y aura une réaction proportionnelle et similaire de l’Iran, et même plus forte », a-t-il assuré. Cette déclaration intervient après qu’un responsable militaire israélien a fait savoir à l’Agence France-Presse que l’armée israélienne « prépare une réponse » aux frappes iraniennes de mardi.
Auparavant, Abbas Araghtchi avait renouvelé depuis Damas son appel à un cessez-le-feu au Liban et dans la bande de Gaza. « La question la plus importante aujourd’hui est le cessez-le-feu, particulièrement au Liban, et à Gaza », avait-il déclaré à des journalistes après une visite la veille à Beyrouth, la capitale libanaise. « Il y a des initiatives, il y a des consultations, dont nous espérons qu’elles seront couronnées de succès », a-t-il affirmé, sans plus de précisions.
Le président israélien déclare que les « blessures » du 7-Octobre ne sont pas encore « complètement guéries »
Le président israélien, Isaac Herzog, a fait savoir, samedi, dans un message diffusé pour la commémoration de l’attaque sans précédent du Hamas le 7-Octobre en Israël, qui a provoqué un choc dans le pays, que les blessures n’étaient « pas encore complètement guéries ».
« Nos blessures ne peuvent pas encore être complètement guéries (…) parce que des otages sont encore torturés, exécutés et meurent en captivité », est-il écrit dans un communiqué. Sur les 251 personnes enlevées et emmenées dans la bande de Gaza le 7-Octobre, 97 sont toujours retenues en otage, dont 33 déclarés morts.
Il a également affirmé que l’Iran et ses « mandataires » faisaient peser « une menace permanente » sur son pays, avant les commémorations de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7-Octobre. Dans un message aux communautés juives à travers le monde, il a dénoncé « la menace permanente que font peser sur l’Etat [hébreu] l’Iran et ses mandataires terroristes, qui sont aveuglés par la haine et déterminés à détruire [leur] seul et unique Etat nation juif ».
Israël va continuer à frapper le Hezbollah libanais « sans répit », affirme le chef de l’armée
Le chef d’état-major de l’armée israélienne a annoncé, samedi soir, que celle-ci continuerait de frapper « sans répit » le Hezbollah au Liban, où le mouvement islamiste est soumis à d’intenses bombardements.
« Nous devons continuer de faire pression sur le Hezbollah et infliger des dommages supplémentaires à l’ennemi, sans concession et sans répit pour l’organisation », a déclaré le général Herzi Halevi.
L’Irlande qualifie de « scandaleuse » la demande israélienne de « déplacer » une partie de la Finul
« Il est scandaleux que les forces de défense israéliennes aient menacé cette force de maintien de la paix et cherché à lui faire évacuer les villages qu’elle défend. En fait, Israël exige que l’ensemble de la Finul, qui opère sous mandat de l’ONU, s’en aille », dénonce le président irlandais, Michael Higgins, dans un communiqué. « Il s’agit non seulement d’une insulte à la plus importante institution mondiale à laquelle 193 membres sont attachés, mais aussi d’une insulte aux soldats et à leurs familles qui ont pris des risques pour que nous puissions tous vivre en paix et protéger les plus vulnérables », poursuit-il.
Plus tôt ce samedi, la Finul, qui compte 347 soldats irlandais sur 10 000 casques bleus, a annoncé que l’armée israélienne lui avait demandé, le 30 septembre, « le retrait des casques bleus de certaines de leurs positions », l’informant « de son intention de mener des incursions terrestres limitées au Liban ». La Finul a opposé une fin de non-recevoir à cette demande.
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Pour Bachar Al-Assad, l’Iran a donné une « leçon » à Israël en visant l’Etat hébreu avec quelque deux cents missiles mardi
Les tirs de quelque deux cents missiles sur Israël par Téhéran, mardi, étaient « une réponse forte et ont donné une leçon à l’entité sioniste [c’est ainsi qu’Israël est nommé par ses ennemis] », a déclaré Bachar al-Assad lors d’un entretien avec le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, en visite à Damas. Pour rappel, il y a eu deux blessés légers en Israël et un Palestinien tué par des éclats de missile à Jéricho, en Cisjordanie.
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi, en visite ce samedi dans la capitale syrienne, Damas, a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu au Liban et dans la bande de Gaza. « La question la plus importante aujourd’hui est le cessez-le-feu, particulièrement au Liban, et à Gaza », a-t-il déclaré.
« Malheureusement, les hostilités et les crimes du régime sioniste continuent. Ce régime ne connaît pas d’autre langage que celui de la force, de la guerre », a ajouté M. Araghtchi, en exhortant « la communauté internationale à faire cesser ces crimes ».
Paris et Washington, rejoints par des pays arabes, occidentaux et européens, ont appelé en septembre à un cessez-le-feu immédiat de vingt et un jours entre Israël et le Hezbollah au Liban pour « donner une chance à la diplomatie ». Une initiative ignorée par Israël, qui a, à l’inverse, intensifié ses frappes et assassiné Hassan Nasrallah.
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Dans un communiqué consulté par l’Agence France-Presse, le Hamas a annoncé la mort de Saïd Atallah, tué avec sa femme et ses deux filles, dans un « bombardement sioniste » contre sa maison dans le camp de réfugiés palestiniens de Beddawi au nord de la ville de Tripoli, premier bombardement visant le nord du Liban depuis l’escalade avec le Hezbollah. Dans un autre communiqué, l’organisation palestinienne a annoncé la mort de Hussein Ali Al-Mahmoud, tué lors d’une frappe israélienne visant la région de Saanayel (Est).
Plus tôt dans l’après-midi, l’armée israélienne communiquait avoir « éliminé » Saïd Atallah, faisant valoir qu’« il a[vait] mené des attaques contre des cibles israéliennes et [qu’il] a[vait] travaillé à recruter des agents dans les rangs de l’organisation terroriste Hamas au Liban », sans infirmer ou confirmer la présence de proches. Aussi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué Hussein Ali Al-Mahmoud, un cadre du Hamas au Liban qui « dirigeait les activités terroristes en [Cisjordanie] ».
Un responsable du Hezbollah affirme que le contact avec Hachem Safieddine, potentiel successeur de Hassan Nasrallah, a été « perdu » depuis vendredi
Un haut responsable du Hezbollah sous couvert d’anonymat a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que « le contact avec Hachem Safieddine a été perdu depuis les violents raids contre la banlieue » dans la nuit de jeudi à vendredi. « Nous ne savons pas s’il était présent à l’endroit visé par les raids, ni qui était présent avec lui », a-t-il ajouté. Le nom de Hachem Safieddine circule comme potentiel successeur du chef du mouvement pro-iranien Hassan Nasrallah.
Une deuxième source proche du parti a confirmé cette information à l’AFP : « Le parti tente d’atteindre le siège qui a été visé sous terre, mais Israël mène systématiquement de nouveaux raids pour tenter d’entraver tout effort des secouristes ». Selon cette source, Hachem Safieddine « était accompagné de Hajj Mortada, le chef des renseignements du Hezbollah ».
Selon plusieurs chaînes d’information, Hachem Safieddine n’aurait pas survécu au bombardement israélien dans la nuit de jeudi à vendredi. La chaîne israélienne N12 et les chaînes d’information saoudiennes Al-Arabiya et Al-Hadath affirment qu’il a été tué. Pour la chaîne israélienne N13, il « existe un optimisme prudent quant au succès de son élimination ».
Beyrouth, ce samedi 5 octobre
Des sites du Hezbollah à Beyrouth visés par l’aviation militaire israélienne
« Il y a peu », des avions de combat ont visé « des centres de commandement et d’autres infrastructures du Hezbollah liées au renseignement, à Beyrouth », a fait savoir l’armée de l’air israélienne dans un communiqué.
L’armée israélienne confirme la mort de Saïd Atallah au Liban, l’un des chefs des Brigades Ezzedine Al-Qassam
Un des chefs de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, Saïd Atallah, a été tué, dans la nuit de vendredi à samedi, dans un raid israélien dans le nord du Liban, dans la région de Tripoli, a communiqué l’armée israélienne. « Il a mené des attaques contre des cibles israéliennes et a travaillé à recruter des agents dans les rangs de l’organisation terroriste Hamas au Liban », a-t-elle poursuivi.
Dans un communiqué, le Hamas a annoncé la mort de « Saïd Atallah Ali », tué avec sa femme et ses deux filles, dans un « bombardement sioniste » contre sa maison dans le camp de réfugiés palestiniens de Beddawi, au nord de la ville de Tripoli, première frappe visant le nord du Liban depuis l’escalade avec le Hezbollah.
Aussi, l’armée israélienne annonce avoir « éliminé » Hussein Ali Al-Mahmoud, un cadre du Hamas au Liban qui « dirigeait les activités terroristes en [Cisjordanie] », assure-t-elle.
Emmanuel Macron se prononce pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées dans la bande de Gaza
Le chef de l’Etat estime que « la priorité c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer des armes pour mener les combats sur Gaza » ajoutant que la France n’en livre pas, a-t-il fait savoir, invité de l’émission « Etcetera » sur France Inter.
En avril, Sébastien Lecornu, ministre des armées, assurait que les exportations françaises vers Israël ne représentent qu’un tout petit pourcentage des exportations françaises de défense : 0,2 %, sur un total de 27 milliards d’euros en 2022, soit autour de 15 millions d’euros pour les livraisons d’armement, et 34 millions d’euros, sur un total de 8,8 milliards, pour les biens dits à « double usage ». Ces licences concernent « essentiellement des transferts de pièces détachées », disait-il.
Mais ces transferts recouvrent une large gamme de composants, parfois clés pour la fabrication d’équipements plus complexes. Le 26 mars, le média d’investigation Disclose et le site Marsactu ont ainsi dévoilé la présence, dans le port de Marseille, d’une cargaison de maillons pour des munitions de petit calibre, destinée à une filiale du géant de la défense israélien Elbit. S’il est apparu que la licence accordée permettait seulement, selon le ministère des armées, de la réexportation à des pays tiers, et pas d’usage par l’armée israélienne, ces informations ont mis en lumière l’ambiguïté des échanges diplomatico-militaires entre la France et l’Etat hébreu.
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Selon un responsable militaire israélien à l’AFP, l’armée de l’Etat hébreu « prépare une réponse » à l’attaque massive de l’Iran
L’armée israélienne « prépare une réponse » à l’attaque massive de l’Iran, qui a lancé mardi environ deux cents missiles sur le territoire israélien, a fait savoir un responsable militaire israélien sous couvert d’anonymat à l’Agence France-Presse (AFP) ce samedi. « L’armée israélienne prépare une réponse à l’attaque iranienne illégale et sans précédent contre des civils israéliens et Israël », ne donnant aucune précision sur sa nature ou le moment.
Citant l’armée, le quotidien israélien de gauche Haaretz écrit que la riposte d’Israël serait « significative » et que l’armée israélienne « se prépare à une frappe importante en Iran à la suite de l’attaque de missiles lancée cette semaine par Téhéran ». Il souligne que « l’armée n’exclut pas la possibilité que l’Iran lance à nouveau des missiles sur le territoire israélien après l’attaque israélienne ».
Emmanuel Macron : « Le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza »
« Notre priorité c’est d’éviter l’escalade », au Proche-Orient, vient de déclarer Emmanuel Macron, invité de l’émission « Etcetera » sur France Inter. « Le peuple libanais ne peut pas à son tour être sacrifié et le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza », a ajouté le chef de l’Etat qui s’exprime à l’occasion du Sommet de la francophonie. Il qualifie la politique militaire israélienne de « faute, y compris pour la sécurité d’Israël de demain. Ce qui est en train de se passer (…) c’est un ressentiment qui est en train de naître, une haine qui est nourrie par cela », a-t-il exprimé.
L’essentiel du 5 octobre à la mi-journée
- Hachem Safieddine « injoignable », selon une source de sécurité libanaise
Les bombardements israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth depuis vendredi empêchent les secouristes de fouiller le site de l’attaque israélienne dans laquelle pourrait avoir été tué Hachem Safieddine, ont déclaré samedi à Reuters trois sources de sécurité libanaises. Selon plusieurs chaînes d’information, ce dernier n’aurait pas survécu au bombardement israélien dans la nuit de jeudi à vendredi. La chaîne israélienne N12 et les chaînes d’information saoudiennes Al-Arabiya et Al-Hadath affirment qu’il a été tué. Pour la chaîne israélienne N13, il « existe un optimisme prudent quant au succès de son élimination ». Le Hezbollah n’a pas donné d’information à son sujet.
- Un chef de la branche armée du Hamas tué dans un raid israélien dans le nord du Liban
Saïd Atallah, l’un des chefs des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, a été tué dans la nuit de vendredi à samedi dans un raid israélien mené contre le camp de réfugiés palestiniens de Beddawi, à Tripoli, dans le nord du Liban, ont rapporté samedi des médias affiliés au mouvement palestinien. Israël n’a pas immédiatement fait de commentaire sur cette opération.
- Evacuation de ressortissants étrangers au Liban
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a appelé samedi ses compatriotes à quitter le Liban. Le Canada a annoncé lundi avoir réservé 800 places sur des vols commerciaux pour évacuer ses ressortissants, qui sont quelque 45 000 (dont de nombreux binationaux) dans le pays. L’armée canadienne a également prévu des ressources d’urgence à Chypre si les vols commerciaux venaient à être interrompus. Dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse, la Chine annonce samedi avoir évacué 215 de ses ressortissants du Liban.
- L’armée israélienne annonce avoir bombardé des combattants du Hezbollah dans une mosquée
L’armée israélienne annonce, samedi, que « la nuit dernière (…), l’armée de l’air a frappé des terroristes du Hezbollah qui opéraient dans un centre de commandement situé à l’intérieur d’une mosquée adjacente à l’hôpital Salah-Ghandour, [🚩 à Bint Jbeil] dans le sud du Liban ».
- La Finul dit « maintenir ses positions » malgré une demande d’Israël d’en déplacer certaines
La Force intérimaire des Nations unies (Finul) déployée le long de la frontière entre Israël et le Liban a annoncé samedi « maintenir ses positions », malgré une demande de l’armée israélienne de « déplacer certaines » d’entre elles.
- Selon le New York Times, les services de renseignement américains pensent que Yahya Sinouar est vivant et mise sur une guerre régionale
Selon le New York Times, les services de renseignement américains estiment que le chef du Hamas, Yahya Sinouar, est toujours en vie et continue de diriger le Hamas. Son attitude s’est durcie ces dernières semaines, affirment des responsables américains, et les négociateurs américains pensent désormais que le Hamas n’a pas l’intention de parvenir à un accord avec Israël. Selon eux, il miserait sur un enlisement d’Israël dans une guerre régionale, ce qui réduirait ainsi l’activité de l’armée israélienne dans la bande de Gaza.
Evacuation de ressortissants étrangers au Liban
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a appelé samedi ses compatriotes à quitter le Liban. Le Canada a annoncé lundi avoir réservé 800 places sur des vols commerciaux pour évacuer ses ressortissants, qui sont quelque 45 000 (dont de nombreux binationaux) dans le pays. L’armée canadienne a également prévu des ressources d’urgence à Chypre si les vols commerciaux venaient à être interrompus.
« On encourage tous les Canadiens qui sont au Liban de prendre des places sur ces avions-là et de sortir du Liban pendant qu’ils le peuvent », a déclaré M. Trudeau lors d’un point presse à Paris, où il participe au Sommet de la francophonie. « Il y a encore des places sur les avions qui ont été organisés par le Canada avec les compagnies commerciales », a-t-il précisé, tout en appelant à « protéger les infrastructures civiles » libanaises, notamment le port et l’aéroport de Beyrouth.
Dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse, la Chine annonce samedi avoir évacué 215 de ses ressortissants du Liban. « L’ambassade de Chine au Liban continue d’assurer sa mission sur le territoire libanais et continuera à aider les citoyens chinois sur place à prendre des mesures de sécurité », a-t-il souligné.
La Russie, la France et la Grèce ont lancé des opérations d’évacuation de leurs ressortissants.
Hachem Safieddine « injoignable », selon une source de sécurité libanaise
Les bombardements israéliens dans la banlieue sud de Beyrouth depuis vendredi empêchent les secouristes de fouiller le site de l’attaque israélienne dans laquelle pourrait avoir été tué Hachem Safieddine, ont déclaré samedi à Reuters trois sources de sécurité libanaises.
L’une de ces sources a déclaré que Hachem Safieddine, largement pressenti pour succéder à Hassan Nasrallah, était injoignable depuis le raid de vendredi. En tant que chef du conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine supervise les affaires politiques du mouvement, et siège aussi au Conseil central du djihad, qui pilote les opérations militaires du Hezbollah.
Selon la chaîne N12, Esmaïl Ghaani, le chef de l’unité d’élite des gardiens de la révolution, la Force Al-Qods, pourrait aussi avoir été blessé dans ce bombardement. Il est le successeur de Ghassem Soleimani, tué près de l’aéroport de Bagdad en 2020 par les Etats-Unis.
La compagnie aérienne Emirates interdit les bipeurs à bord
Après la vague d’explosions au Liban le 17 septembre des bipeurs et des talkies-walkies dans une attaque contre le Hezbollah imputée à Israël, la compagnie aérienne Emirates, la plus importante du Moyen-Orient, a interdit à ses passagers d’embarquer ces appareils de communication. Les bipeurs et talkies-walkies permettent de recevoir messages et alertes sonores en utilisant leur propre fréquence radio, hors réseaux de téléphonie mobile, sans risquer d’être écouté.
Selon un communiqué d’Emirates publié vendredi, « tous les passagers voyageant sur des vols à destination, en provenance ou via Dubaï [où est établie la compagnie] ont interdiction de transporter des bipeurs et des talkies-walkies dans leurs bagages ou en cabine ».
Par ailleurs, Emirates a prolongé la suspension de ses vols vers l’Iran et l’Irak jusqu’à mardi – en vigueur depuis l’attaque iranienne de missiles lancée mardi contre Israël – et vers le Liban jusqu’au 15 octobre, alors que l’armée israélienne bombarde le pays.
En Syrie, le chef de la diplomatie iranienne insiste sur un cessez-le-feu au Liban et à Gaza
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, en visite dans la capitale syrienne, Damas, a insisté samedi sur la nécessité d’un cessez-le-feu au Liban et dans la bande de Gaza.
« La question la plus importante aujourd’hui est le cessez-le-feu, particulièrement au Liban, et à Gaza », a déclaré M. Araghchi à des journalistes en arrivant samedi à Damas après une visite la veille à Beyrouth, la capitale libanaise. Il s’agit de la première d’un haut responsable iranien dans la région depuis la mort le 27 septembre du chef du Hezbollah pro-iranien, Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
« Il y a des initiatives, il y a des consultations, dont nous espérons qu’elles seront couronnées de succès », a-t-il dit, sans plus de précisions. « Malheureusement les hostilités et les crimes du régime sioniste [Israël] continuent. Ce régime ne connaît pas d’autre langage que celui de la force, de la guerre », a ajouté M. Araghchi, en exhortant « la communauté internationale à faire cesser ces crimes ».
Paris et Washington, rejoints par des pays arabes, occidentaux et européens, ont appelé en septembre à un cessez-le-feu immédiat de vingt et un jours entre Israël et le Hezbollah au Liban pour « donner une chance à la diplomatie ». Une initiative ignorée par Israël, qui a, à l’inverse, intensifié ses frappes et spectaculairement tué Hassan Nasrallah.
Donald Trump exhorte Israël à cibler les installations nucléaires iraniennes
L’Iran a tiré mardi quelque deux cents missiles vers Israël, en riposte à l’assassinat de Hassan Nasrallah, et à la mort, le 31 juillet, d’Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, dans une explosion à Téhéran imputée à Israël. Cette deuxième attaque iranienne directe contre le territoire israélien depuis avril a entraîné des menaces croisées de représailles entre Israël et l’Iran.
Alors que le président des Etats-Unis, Joe Biden, a estimé vendredi qu’Israël devait « envisager d’autres options » que de viser des sites pétroliers en Iran, Donald Trump voit les choses autrement.
Au cours d’un discours de campagne à Fayetteville, en Caroline du Nord, vendredi, l’ancien président républicain, candidat à l’élection de novembre, a prôné des frappes israéliennes sur les installations nucléaires iraniennes. « Je pense que [Biden] s’est trompé. N’est-ce pas ce qu’il faut viser ? », a-t-il lancé, ajoutant qu’il fallait « s’attaquer d’abord au nucléaire et s’occuper du reste plus tard ».
Incertitude sur le sort de Hachem Safieddine, potentiel successeur de Hassan Nasrallah
Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’armée israélienne a mené des bombardements particulièrement intenses sur la banlieue sud de la capitale, détruisant plusieurs immeubles. Selon le site d’information israélien Ynet, ces frappes visaient, dans le QG des services de renseignements du Hezbollah, Hachem Safieddine, potentiel successeur à la tête du mouvement de Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans un raid israélien près de Beyrouth.
Depuis, son sort est incertain. Selon plusieurs chaînes d’information, ce dernier n’aurait pas survécu. La chaîne israélienne N12 et les chaînes d’information saoudiennes Al-Arabiya et Al-Hadath affirment qu’il a été tué. Pour la chaîne israélienne N13, il « existe un optimisme prudent quant au succès de son élimination ».
Le Hezbollah n’a pas donné d’information à son sujet.
L’armée israélienne annonce avoir bombardé des combattants du Hezbollah dans une mosquée
L’armée israélienne annonce, samedi, que « la nuit dernière (…), l’armée de l’air a frappé des terroristes du Hezbollah qui opéraient dans un centre de commandement situé à l’intérieur d’une mosquée adjacente à l’hôpital Salah-Ghandour, [🚩 à Bint Jbeil] dans le sud du Liban ». L’armée israélienne ajoute qu’elle avait prévenu les habitants de ce bombardement. C’est le premier bombardement de ce type depuis le début des échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement islamiste et l’armée, il y a un an.
La Finul dit « maintenir ses positions » malgré une demande d’Israël d’en déplacer certaines
La Force intérimaire des Nations unies (Finul) déployée le long de la frontière entre Israël et le Liban a annoncé samedi « maintenir ses positions », malgré une demande de l’armée israélienne de « déplacer certaines » d’entre elles.
Dans un communiqué, la Finul fait savoir que l’armée israélienne lui a demandé le 30 septembre « le retrait des casques bleus de certaines de leurs positions », l’informant de « son intention de mener des incursions terrestres limitées au Liban ». « Les soldats de la paix maintiennent cependant leur présence sur l’ensemble des sites », a-t-elle ajouté.
Selon le « New York Times », les services de renseignement américains pensent que Yahya Sinouar est vivant et mise sur une guerre régionale
Selon le New York Times, les services de renseignement américains estiment que le chef du Hamas, Yahya Sinouar, est toujours en vie et continue de diriger le Hamas. Son attitude s’est durcie ces dernières semaines, affirment des responsables américains, et les négociateurs américains pensent désormais que le Hamas n’a pas l’intention de parvenir à un accord avec Israël. Selon eux, il miserait sur un enlisement d’Israël dans une guerre régionale, ce qui réduirait ainsi l’activité de l’armée israélienne à Gaza.
Le Qatar, qui joue le rôle de médiateur aux côtés des Etats-Unis et de l’Egypte, tente depuis des mois d’obtenir un accord de cessez-le-feu, associé à une libération des otages retenus dans la bande de Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Mais les pourparlers semblent dans l’impasse, Israël et le Hamas s’accusant mutuellement de les bloquer.
Un chef de la branche armée du Hamas tué dans un raid israélien dans le nord du Liban
Saïd Atallah, l’un des chefs des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, a été tué dans la nuit de vendredi à samedi dans un raid israélien mené contre le camp de réfugiés palestiniens de Beddawi, à Tripoli, dans le nord du Liban, ont rapporté samedi des médias affiliés au mouvement palestinien. Israël n’a pas immédiatement fait de commentaire sur cette opération.
Selon le quotidien libanais L’Orient-Le Jour, il s’agit de la première frappe israélienne dans le nord du pays depuis le début de la reprise du conflit entre le Hezbollah et l’Etat hébreu, au lendemain de l’attaque du 7-Octobre.
De quels moyens le Hezbollah dispose-t-il pour faire face à l’offensive israélienne au Liban ?
« Nous sommes prêts à faire face à une incursion terrestre d’Israël. » Le Hezbollah peut-il vraiment tenir tête à la première puissance militaire régionale, comme l’a réaffirmé, lundi 30 septembre, Naïm Qassem, son secrétaire général adjoint, à la veille du début de cette phase au sol de l’armée israélienne au Liban, annoncée pour le moment comme étant « limitée » ?
S’il est souvent présenté comme l’une des premières puissances militaires non étatiques, le Hezbollah le doit en premier lieu à son vaste arsenal. Mais il peut aussi compter sur des effectifs dignes d’une armée régulière et dotés de quatre décennies d’expérience, d’une organisation méticuleuse et d’une parfaite connaissance d’un terrain largement aménagé dans l’optique d’une nouvelle confrontation, après la « victoire divine » qu’il considère avoir obtenue en 2006. Dans cet article, Jean-Philippe Lefief fait le point sur les capacités militaires du mouvement chiite pro-iranien.
De quels moyens le Hezbollah dispose-t-il pour faire face à l’offensive israélienne au Liban ?
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Le point sur la guerre au Proche-Orient, samedi 5 octobre à 6 heures
- Le Hezbollah a affirmé, tôt samedi 5 octobre, combattre les troupes israéliennes à la frontière libanaise. « Les soldats de l’ennemi israélien ont tenté à nouveau d’avancer vers les environs de la municipalité du village d’Adaysseh » et « les affrontements se poursuivent », a déclaré le mouvement chiite pro-iranien, tôt samedi, dans un communiqué.
- L’armée israélienne a de nouveau bombardé le Liban dans la nuit de jeudi à vendredi. Des frappes ont notamment touché la banlieue sud de Beyrouth. On ignore à ce stade le nombre de victimes.
- Deux cent cinquante combattants du Hezbollah, dont 21 commandants, ont été tués depuis le début des opérations terrestres dans le sud du Liban, a fait savoir l’armée israélienne, qui dit avoir visé plus de 2 000 « cibles militaires ».
- Parmi eux figure Mohammad Rachid Skafi, responsable des services de communication du mouvement, tué jeudi dans le secteur de Beyrouth, a-t-elle précisé. Proche des dirigeants du Parti de Dieu, il était à la tête du système de liaison depuis 2000, précise-t-elle.
- Un drone lancé d’Irak a fait deux morts et 24 blessés dans les rangs de l’armée israélienne sur le plateau du Golan, selon la radio militaire de l’Etat hébreu. La Résistance islamique en Irak, coalition de milices chiites pro-iraniennes, avait auparavant revendiqué des raids de drones en direction du Golan et de Tibériade.
- Quatre hôpitaux étaient hors service au Liban, vendredi soir, en raison des frappes israéliennes et de problèmes d’approvisionnement. Il s’agit de l’hôpital Salah Ghandour à Bint Jbeil, de l’hôpital privé Sainte-Thérèse, près de la banlieue sud, de l’hôpital de Meiss El-Jabal, situé dans le Sud, près de la frontière avec Israël, et de celui de Marjeyoun, également dans le Sud.
- Environ 1,2 million de personnes sont déplacées au Liban en raison du conflit en cours entre Israël et le Hezbollah.
- D’après le service libanais de gestion des catastrophes, plus de 2 000 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, dont plus d’un millier depuis le 23 septembre, date de l’intensification des bombardements israéliens.
- Les bombardements de l’armée israélienne ont fait vingt-neuf morts, vendredi, dans la bande de Gaza, selon des sources médicales citées par l’agence Reuters.
Les Etats-Unis annoncent une aide humanitaire de 157 millions de dollars pour le Liban
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a annoncé vendredi une aide de 157 millions de dollars pour aider le Liban à faire face à la crise humanitaire causée par le conflit entre Israël et le Hezbollah.
« Nous nous engageons à soutenir les personnes dans le besoin et à fournir une aide essentielle aux civils déplacés, aux réfugiés et aux communautés qui les accueillent », a écrit le chef de la diplomatie américaine dans un message publié sur X.
Au Liban, environ 1,2 million de personnes déplacées par la guerre
Le gouvernement libanais estime à environ 1,2 million le nombre de déplacés depuis la reprise du conflit entre Israël et le Hezbollah, au lendemain de l’attaque du 7-Octobre contre Israël.
D’après le service libanais de gestion des catastrophes, plus de deux mille personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, dont plus d’un millier depuis le 23 septembre, date de l’intensification des bombardements israéliens.
Le Hezbollah affirme que des combats sont en cours avec l’armée israélienne à la frontière libanaise
Le mouvement armé Hezbollah a fait savoir, tôt samedi, qu’il était engagé dans des affrontements avec les troupes israéliennes à la frontière libanaise, après avoir assuré auparavant avoir contraint les soldats israéliens à « battre en retraite » dans cette zone.
« Les soldats de l’ennemi israélien ont tenté à nouveau d’avancer vers les environs de la municipalité du village d’Adaysseh » et « les affrontements se poursuivent », a déclaré le groupe dans un communiqué.
Deux explosions entendues dans la banlieue sud de Beyrouth
Tôt ce samedi, des correspondants de l’Agence France-Presse ont entendu deux explosions et vu de la fumée s’élever au-dessus de la banlieue sud de Beyrouth, après que le porte-parole de l’armée israélienne a appelé les habitants de certaines zones à évacuer les lieux.
Le quartier de la Dahiyé a notamment été touché par des bombardements.
Des habitants de Bourj Al-Barajneh et d’Haret Hreik appelés à évacuer immédiatement par l’armée israélienne
L’armée israélienne a émis un nouveau message d’avertissement à l’attention d’habitants de la banlieue sud. Cette fois, le message d’évacuation posté sur X, par Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée, appelle des habitants de Bourj Al-Barajneh et d’Haret Hreik, au sud de Beyrouth, à évacuer immédiatement.
Une fois de plus, le message est accompagné de cartes montrant les immeubles susceptibles d’être touché car abritant, selon les forces israéliennes, des installations du Hezbollah.
Donald Trump incite Israël à frapper les installations nucléaires iraniennes
Lors d’un meeting en Caroline du Nord vendredi, Donald Trump a affirmé qu’Israël devrait « frapper » les installations nucléaires iraniennes.
Le candidat républicain à la Maison Blanche a évoqué une question posée au président Joe Biden en milieu de semaine sur la possibilité qu’Israël vise de telles installations. « Ils lui ont posé cette question, la réponse aurait dû être “frappez d’abord le nucléaire et occupez-vous du reste plus tard” », a lancé Donald Trump. « Mais nous verrons bien quels sont leurs plans », a ajouté l’ancien président républicain.
Mercredi, Joe Biden s’était au contraire déclaré opposé à des frappes israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes, en riposte au tir de près de deux cents missiles iraniens vers Israël. « La réponse est non », a dit le président américain à des journalistes qui lui demandaient s’il soutiendrait une telle action de la part d’Israël.
« Nous sommes d’accord tous les sept sur le fait que les Israéliens ont le droit de riposter, mais qu’ils doivent répondre de manière proportionnée », a-t-il ajouté, en référence aux autres dirigeants du G7.
Donald Trump s’était jusqu’alors montré silencieux sur la récente escalade au Proche-Orient. Il a simplement publié un communiqué cinglant en début de semaine, tenant le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris pour responsables de l’explosion des tensions.
Quatre hôpitaux hors service au Liban après des frappes israéliennes
Au moins quatre hôpitaux au Liban, dont l’un près de la banlieue sud de Beyrouth, ont annoncé vendredi suspendre leur activité en raison des frappes israéliennes sur le pays.
Vendredi soir, l’agence nationale d’information libanaise ANI a rapporté que le périmètre de l’hôpital Salah Ghandour à Bint Jbeil, dans le sud du pays, avait été « visé par des tirs d’artillerie israélienne ». Mohammed Sleiman, directeur de l’établissement géré par le Comité islamique de la santé, a déclaré à l’AFP que sept membres du personnel médical avaient été blessés lors d’une frappe « directe » sur l’hôpital, ajoutant que l’établissement avait été évacué.
Un peu plus tôt, c’est l’hôpital privé Sainte-Thérèse, près de la banlieue sud, qui a annoncé cesser ses services en raison de bombardements à proximité. L’établissement, dirigé par des sœurs, a fait état d’« immenses dégâts » dans un communiqué rapporté par l’agence nationale d’information libanaise ANI.
Deux hôpitaux publics du sud du Liban ont également suspendu leur activité, selon l’ANI. L’hôpital de Meiss El-Jabal, situé près de la frontière avec Israël, a « fermé tous ses services », en raison des frappes israéliennes et de difficultés d’approvisionnement et d’accès. L’hôpital de Marjeyoun a été contraint d’évacuer et de fermer après un bombardement israélien, a déclaré son directeur à l’AFP.
Onze secouristes tués vendredi
Les frappes ont touché des secouristes d’un organisme affilié au Hezbollah devant l’entrée de l’hôpital, alors qu’ils étaient en train de transporter des blessés, selon le directeur. « Une frappe israélienne a visé des ambulances devant l’entrée principale, entraînant la panique parmi le personnel », a affirmé le docteur Mouenes Kalakesh.
L’Organisation sanitaire islamique, affiliée au Hezbollah, a annoncé que onze de ses secouristes avaient été tués vendredi dans des bombardements israéliens dans la région, dont sept à l’hôpital de Marjeyoun.
« Le manque de personnel et les bombardements nous ont forcés à fermer l’hôpital », a ajouté le docteur Kalakesh, dont l’établissement était en service depuis le début de l’intensification des raids israéliens le 23 septembre. « Depuis quatre jours nous n’avions plus d’anesthésiste ni de spécialistes de laboratoire, car beaucoup de gens ont fui », a-t-il poursuivi.
Pour justifier ces frappes, le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee a fait état sur X de « l’utilisation croissante de véhicules de secours par les membres du Hezbollah pour transporter des agents et du matériel pour les combats ». « Le Hezbollah utilise les ambulances de l’Organisation sanitaire islamique à des fins terroristes », a-t-il assuré.
Jeudi, le ministre de la santé libanais, Firas Abiad, avait annoncé que plus de quarante secouristes et pompiers avaient été tués dans des frappes israéliennes en trois jours. Il avait précisé que, depuis le début du conflit entre Israël et le Hezbollah, en octobre, 97 secouristes avaient été tués.
Vendredi, le premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé la communauté internationale à faire pression sur Israël pour « permettre aux secouristes d’atteindre les sites bombardés pour évacuer » les blessés.
L’armée israélienne appelle des habitants de la banlieue sud de Beyrouth à évacuer immédiatement
L’armée israélienne s’apprête à frapper à nouveau la banlieue sud de Beyrouth. Dans deux messages postés sur X, Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée, appelle des habitants de plusieurs quartiers à évacuer.
Un message publié sur X à 23 h 50 s’adresse à des habitants du camp de réfugiés de Bourj Al-Barajneh à évacuer. « Vous vous trouvez à proximité d’installations et d’intérêts appartenant au Hezbollah, contre lesquels Tsahal va intervenir dans un avenir proche, prévient le porte-parole. Pour votre sécurité et celle des membres de votre famille, vous devez évacuer ce bâtiment et les bâtiments immédiatement adjacents et vous en éloigner d’au moins 500 mètres. » Le post est accompagné d’un plan sur lequel un immeuble est marqué d’un carré rouge.
Un autre message posté à 0 h 39 interpelle de la même manière les habitants de Choueifat Al-Omara, au sud de la capitale. Là aussi, le message est accompagné d’un plan précisant l’immeuble visé.
Mélenchon appelle à « mettre des drapeaux palestiniens partout »
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé, vendredi, à « mettre des drapeaux palestiniens partout où c’est possible » à partir de mardi 8 octobre, en réaction à une circulaire du ministre de l’enseignement supérieur, Patrick Hetzel, sur le « maintien de l’ordre » dans les universités à quelques jours du 7 octobre, date anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël.
M. Hetzel a justifié cette mise en garde par une série de manifestations propalestiniennes cette semaine à Paris devant Sciences Po et l’Institut des langues orientales, actions qui vont selon lui « à l’encontre des principes de neutralité et de laïcité ».
« C’est un abus de pouvoir », a estimé M. Mélenchon lors d’une réunion politique dans la capitale. Le ministre « dit que comme l’université est laïque, il ne faut pas parler de Gaza », mais « parler de géopolitique n’est pas attentatoire à la laïcité », a-t-il développé.
« Je demande à la jeunesse étudiante de “s’insoumettre”, de ne pas accepter cet interdit », a-t-il poursuivi, objectant qu’« à l’université, on parle d’adultes majeurs citoyens (…) donc ils disent ce qu’ils veulent, parce qu’on est dans un pays libre ».
« Alors je recommande qu’à partir du 8 [octobre] on mette des drapeaux palestiniens partout où on peut, de manière à ce que cette personne n’ait pas le dernier mot », a-t-il ajouté.
Quelques minutes après, M. Mélenchon a également suggéré qu’« un drapeau qu’on pourrait mettre avec celui des Palestiniens, c’est celui du Liban », où les bombardements de l’armée israélienne contre le Hezbollah ont fait plus d’un millier de morts depuis dix jours. « L’armée libanaise ne dispose d’aucun moyen de combat et n’a pas la possibilité de protéger ses propres frontières », a-t-il déploré, jugeant que « c’est une hypocrisie totale à partir de là de dire que le Hezbollah pose un problème ».
« Le Hezbollah est une composante du peuple libanais et ce n’est pas à nous de décider qui est une bonne composante et qui est une mauvaise », a-t-il insisté, soulignant que « le peuple libanais a le droit à la souveraineté sur son territoire ». Avant d’encourager à nouveau ses troupes : « Mettez des drapeaux libanais pour que les Libanais sachent qu’on ne les a pas oubliés, qu’on ne les abandonne pas au meurtre [et] à la violence du voisin terrifiant qu’ils ont le malheur d’avoir à leur côté. »
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