LE RN, PREMIER PARTI CORROMPU DE FRANCE ?
A l’heure du procès de 27 dirigeants du RN pour détournement de 7 millions d’euros de fonds publics, de très nombreuses affaires de corruption, de blanchiment, d’escroquerie, de détournement d’argent public, de quasi-extorsion, d’enrichissement personnel, d’abus de bien sociaux, d’abus de confiance, de commissions suspectes, de népotisme, de copinage ou d’impayés touchent le parti qui atteint un niveau de corruption rare avant même d’être arrivé au pouvoir – ce qui en dit long sur ce qu’il ferait s’il y arrivait – mais n’hésite pourtant pas à brocarder les autres partis pour leur corruption.
Voici quelques unes de ces affaires en plus de celle des faux assistants parlementaires qui passe en justice actuellement :
– Le FN (désormais RN) a été condamné, dans l’affaire dite des « kits de campagne » qu’il vendait (de force) 16 650 euros aux candidats du parti pour leur campagne dont le prix était surévalué pour gonfler leurs frais de campagne et ainsi se faire rembourser de plusieurs millions supplémentaires par l’Etat (le contribuable).
– De nombreuses personnes impliquées dans la campagne du RN pour les élections régionales de 2021 ont raconté que le parti exigeait de grosses sommes d’argent (jusqu’à 20 000 €) aux personnes qui souhaitaient se présenter à ces élections. Plus le chèque était gros, et plus il était possible de grimper haut dans la liste. Et ceux qui posaient des questions étaient exclus.
-Les « remboursements de frais » de Marine Le Pen au sein du RN (qui s’élèvent à 5 000 € par mois, et qui viennent s’ajouter à ses indemnités en tant que députée et conseillère départementale) ont à plusieurs reprises interloqué la CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques).
– La HATVP (Haute autorité pour la transparence de la vie publique) avait aussi estimé, en 2017, que Marine Le Pen avait volontairement sous-évalué son patrimoine. Marine Le Pen avait été déboutée de son recours par le Conseil d’État.
– Marine Le Pen et trois autres ex-eurodéputés RN sont accusés par l’office européen de lutte antifraude (Olaf) d’avoir détourné 617 000 euros d’argent public européen au cours de leurs mandatures d’eurodéputés. Cela concerne les frais que peuvent utiliser les groupes politiques dans le cadre de leur mandat de député européen et que Marine Le Pen et ses proches auraient utilisés à des fins de politique nationale, pour des dépenses personnelles ou pour des prestations au profit de sociétés commerciales proches du Rassemblement national et du groupe parlementaire d’extrême droite Europe des nations et des libertés (ENL). Selon le rapport, l’ex-candidate du Rassemblement national aurait personnellement détourné environ 137 000 euros d’argent public quand elle était eurodéputée entre 2004 et 201
– Les prêts obtenus de la Russie et des Emirats unis, avec contrepartie, font l’objet d’une enquête pour ces derniers de La justice qui s’intéresse aux conditions d’obtention de ce prêt, ainsi qu’aux commissions qui auraient été versées. Le Parquet national financier a ouvert en 2016 une enquête préliminaire pour savoir si le consultant Jean-Luc Schaffhauser – alors eurodéputé RN – qui avait joué les intermédiaires entre le parti et la Russie, n’aurait pas reçu des commissions en marge du contrat. En 2017, il est également soupçonné d’avoir de nouveau perçu une commission pour avoir décroché le prêt de 8 millions d’euros auprès de Laurent Foucher, un homme d’affaires français très implanté en Afrique, via une banque basée aux Émirats arabes unis. Les investigations sont toujours en cours.
– Le RN a aussi fait l’objet d’un contrôle de l’URSSAF en 2021. Le parti aurait alors accumulé plus de 2 millions d’euros de pénalités et d’arriérés (soit, à l’époque, 20 % du revenu annuel du parti). Le parti avait par exemple « omis » de payer, pendant dix ans, la contribution au handicap
– Une enquête publiée le 9 septembre par le journal Libération accuse le président du Rassemblement national Jordan Bardella d’avoir exercé un emploi fictif en 2015.
– Le parquet de Paris a confirmé ce mardi 9 juillet 2024 auprès de «Libération» avoir ouvert une information judiciaire contre le RN après un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne, notamment pour «détournement de biens par des personnes exerçant une fonction publique, escroquerie commise au préjudice d’une personne publique, faux et usage de faux».
– D’autres figures du parti sont concernées par de telles affaires. Le directeur de campagne de Marine Le Pen en 2022, Christophe Bay, avait par exemple été démis de ses fonctions de préfet à force de piocher dans la caisse. David Rachline, qui avait lui dirigé la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2017, et qui est aujourd’hui maire de Fréjus, a de son côté fait l’objet d’un livre-enquête décrivant favoritisme, prises illégales d’intérêt, trucages de marchés publics et abondance d’argent liquide. Au-delà de Fréjus, les affaires de copinage et de népotisme se retrouvent dans de très nombreuses mairies RN (notamment à Perpignan) – et, bien sûr, au sein du parti.
Poster un Commentaire