Terrorisme d’État, assassinats politiques, pulsions génocidaires. Il n’y a pas assez de mots pour décrire l’attaque insupportable du Liban par Israël. L’État colonial a pris le prétexte de l’attaque du 7 octobre et d’otages israéliens pour anéantir Gaza. Quel est son prétexte pour le Liban ? Le pays n’a pas d’otages, il n’a pas d’armée en état de fonctionner et n’a pas participé au 7 octobre. C’est une agression caractérisée.
Un cap, un de plus, semble avoir été franchi ce mercredi 16 octobre. La ville de Nabatieh, au Liban, compte autour de 100.000 habitant-es et existe depuis l’antiquité. Elle a été bombardée massivement par l’aviation israélienne.
Les bombes ont ciblé volontairement la mairie en plein conseil municipal.
L’explosion a tué «plusieurs personnes», dont le maire, selon la gouverneure régionale qui a évoqué «un massacre». Le Premier Ministre libanais a condamné «la nouvelle agression israélienne contre des civils à Nabatieh qui a délibérément visé une réunion du Conseil municipal qui étudiait la situation humanitaire et des services dans la ville».
Après les attentats aux bipeurs piégés qui ont provoqué des milliers d’explosions dans la population libanaise pour la terrifier, les bombardements massifs, l’invasion, l’attaque de l’ONU, c’est un élu qui est visé. Puisque les français ont encore beaucoup de mal à se représenter la chose : c’est comme si des avions de guerre étrangers bombardaient la mairie d’une ville de la taille d’Angers ou de Caen, et tuaient le maire et ses conseillers. Symboliquement, c’est gravissime.
Il y a trois jours, les souks de Nabatieh, vestiges d’une architecture vieille de centaines d’années, avaient été détruits par des bombardements.
Si l’assassinat d’un maire reste impuni, c’est un feu vert pour Israël pour exécuter des députés ou ministres libanais. Le Liban a déposé une nouvelle plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU ce jour, pour stopper l’offensive israélienne. Mais sera-t-elle entendue ?
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