Liban : le marché de Nabatiyeh, une grande ville du sud du pays, ciblé par un raid israélien

Tsahal a bombardé un quartier commerçant de Nabatiyeh, une ville de 75 000 habitants au Liban, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël.

Le 12 octobre 2024 à 21h18, modifié le 12 octobre 2024 à 22h38
Un incendie s'est déclaré après la frappe israélienne à Nabatiyeh, comme c'est le cas sur cette photo prise à Beyrouth. AFP
Un incendie s’est déclaré après la frappe israélienne à Nabatiyeh, comme c’est le cas sur cette photo prise à Beyrouth. AFP
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Une violente frappe israélienne a visé samedi soir un marché de la grande ville de Nabatiyeh, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Israël dans le sud du Liban, rapporte l’agence officielle libanaise ANI. Dans un premier bilan, le ministère de la Santé recense huit blessés.

Au moins quatre bâtiments ont été détruits, selon le média francophone L’Orient-Le Jour. D’impressionnants incendies se sont déclarés après la déflagration. Les pompiers s’activaient encore dans la nuit à éteindre les incendies et à déblayer les décombres, selon le ministère.

L’armée israélienne avait récemment appelé les habitants de 25 localités, dont Nabatiyeh qui compte plusieurs hôpitaux et administrations régionales, à partir vers le nord, alors qu’elle accentuait ses frappes et débutait ses incursions terrestres dans le sud du Liban.

« Ne retournez pas chez vous jusqu’à nouvel ordre »

Elle avait enjoint ce matin à ces Libanais de ne pas retourner chez eux. « Pour votre propre protection, ne retournez pas chez vous jusqu’à nouvel ordre. (…) Quiconque se dirige vers le sud risque de mettre sa vie en danger », a écrit dans un message en arabe sur X, le porte-parole de l’armée, Avichay Adraee.

L’armée israélienne a déclaré que ses forces avaient visé quelque 280 « cibles terroristes » lors d’opérations au Liban et dans la bande de Gaza pendant Yom Kippour, de vendredi soir au coucher du soleil samedi. Au moins 15 personnes ont été tuées samedi dans des raids israéliens sur trois villages au nord et au sud de Beyrouth, hors des fiefs du Hezbollah pro-iranien, rapporte le ministère libanais de la Santé.

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Une « frappe de l’ennemie israélien sur Maaysra », un village chiite d’une région montagneuse à majorité chrétienne au nord de Beyrouth, a fait « neuf morts et 15 blessés »; une autre sur Barja, village sunnite de la région du Chouf au sud de la capitale a fait « quatre morts et 18 blessés »; et une troisième a fait « deux morts et quatre blessés » sur la côte nord, à Deir Billa, à 15 kilomètres de Batroun, détaille le ministère.

Le Hezbollah libanais s’est vanté de l’envoi de 320 projectiles sur l’État hébreu. Tsahal a « déclarées zones militaires fermées à partir de 20 heures aujourd’hui » (19 heures à Paris) et l’entrée y est « interdite », les régions de Zarit, Shomera, Shtula, Netua et Even Menachem dans le nord d’Israël.

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