Plusieurs explosions ont été entendues à Jérusalem et Tel-Aviv. Selon l’armée israélienne, il s’agit de missiles ayant échappé au système d’interception ou bien des interceptions réussies. Téhéran affirme que d’autres missiles suivront si Israël réplique. Le porte-parole de l’armée israélienne promet des « conséquences ».
L’Iran a annoncé mardi 1er octobre en fin de journée avoir lancé des dizaines de missiles sur Israël, précisant qu’il attaquerait à nouveau si Israël réagit. Plusieurs explosions ont été entendues à Tel-Aviv, la capitale, et Jérusalem, alors que la nuit tombait. Selon plusieurs sources, une centaine de missiles a été lancée depuis l’Iran vers Israël.
Les Gardiens de la révolution iraniens ont déclaré dans un communiqué que l’Iran avait lancé des missiles balistiques sur Israël en réponse aux récents assassinats par Israël de plusieurs dirigeants du Hezbollah, dont le secrétaire général du groupe, Hassan Nasrallah. Ils ont ajouté qu’ils lanceraient d’autres attaques si l’Iran était attaqué.
Dans un bref communiqué, l’armée israélienne a indiqué que le barrage de missiles iraniens contre Israël était en cours et que les explosions entendues dans le pays étaient soit des interceptions réussies, soit des missiles qui ont échappé à la défense aérienne d’Israël et sont tombés en territoire israélien.
Selon le quotidien Haaretz, les services de secours ont affirmé que deux personnes avaient été légèrement blessées à Tel-Aviv. Une heure après le lancement des premières alertes, vers 20 h 30 locales (19 h 30 heure de Paris), l’armée israélienne a déclaré que les Israéliens pouvaient quitter les abris, rapporte encore le quotidien israélien.
Daniel Hagari, le porte-parole de l’armée israélienne, a déclaré que l’attaque aurait des « conséquences », ajoutant : « Nous avons des plans et nous agirons au moment et à l’endroit que nous aurons décidés. » Peu avant l’attaque, le bureau de Yoav Gallant, le ministre israélien de la défense, avait déclaré qu’il avait récemment discuté de la « menace imminente d’une attaque de missiles iraniens » avec le secrétaire états-unien à la défense, Lloyd Austin. Les deux responsables ont parlé de la volonté d’Israël de « défendre ses citoyens et ses ressources militaires », a déclaré le bureau de Yoav Gallant, cité par le New York Times. Dès lundi, Lloyd Austin avait déjà mis en garde Téhéran contre une éventuelle « attaque militaire directe visant Israël », en soulignant les « graves conséquences » que celle-ci entraînerait pour l’Iran.
Offensive terrestre
Cette escalade entre l’Iran et Israël intervient le jour même où l’armée israélienne a lancé une offensive terrestre sur le sud du Liban. Dans la matinée, sur le réseau social X, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, avait écrit que de « violents combats ont lieu dans le sud du Liban ». Le même avait accusé le Hezbollah d’utiliser les habitants comme « boucliers humains pour lancer ses attaques ». « Pour votre sécurité personnelle, nous vous demandons de ne pas vous déplacer à bord de véhicules de la région nord à la région sud du fleuve Litani », avait ajouté le porte-parole dans son post.
L’armée de l’air israélienne et l’artillerie de la défense civile appuient les forces terrestres par des frappes précises, selon l’armée israélienne. Celle-ci souligne poursuivre ses opérations « pour atteindre les objectifs de guerre » et faire « tout ce qui est nécessaire pour défendre les citoyens d’Israël et ramener les citoyens du nord d’Israël dans leurs foyers ».
L’armée israélienne a en outre annoncé mardi le rappel de quatre brigades de réserve supplémentaires qui vont être déployées dans le nord du pays. « Cela va permettre de poursuivre les activités opérationnelles contre l’organisation terroriste du Hezbollah et d’atteindre les objectifs opérationnels, notamment le retour en toute sécurité des habitants du nord d’Israël dans leurs foyers », a indiqué l’armée dans un communiqué. Le communiqué ne donne aucun détail sur les nouvelles brigades qui vont être déployées dans le nord du pays.
Après le coup dévastateur infligé au Hezbollah avec l’assassinat de son chef Hassan Nasrallah vendredi dans une frappe israélienne près de Beyrouth, les dirigeants israéliens avaient averti que la guerre n’était pas encore finie contre le mouvement pro-iranien, après plusieurs jours de bombardements intenses et meurtriers sur le Liban.
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