Loi immigration : Michel Barnier cède à une exigence de Marine Le Pen et du Rassemblement national

La porte-parole du gouvernement a annoncé une nouvelle loi immigration pour début 2025, moins d’un an après la précédente.

POLITIQUE – Il suffit de demander. Le gouvernement a annoncé dimanche une nouvelle loi sur l’immigration, dont l’examen pourrait démarrer dès « début 2025 » au Parlement. Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, après le discours de politique générale de Michel Barnier à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen en avait fait la demande au nouveau Premier ministre… sous peine de le censurer.

Prolonger la durée maximale de rétention administrative

Une position adoptée par le gouvernement Barnier : « Il y aura besoin d’une nouvelle loi », notamment pour permettre « la prolongation » de « la rétention administrative » des étrangers clandestins jugés dangereux, a expliqué la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon sur BFMTV dimanche 13 octobre. Une des pistes envisagées est de faire passer la durée maximale de rétention administrative de 90 à 210 jours, ce qui n’est possible pour le moment qu’en matière d’infractions terroristes.

Côté RN, l’annonce par le gouvernement de cette nouvelle loi pour début 2025 est donc accueillie avec malice : elle prouve que « plus rien ne peut se faire sans nous au Parlement », s’est félicité Jordan Bardella sur BFMTV ce lundi 14 octobre. Le député européen s’« amuse beaucoup de voir tous ces gens nous faire barrage aux élections et venir reprendre et des mesures ou des propositions que nous avons pu formuler pendant les campagnes électorales ». Mais il a assuré qu’il n’y avait « aucun deal » immigration contre budget avec l’exécutif.

Chez les macronistes, cette nouvelle loi souligne les divisions internes : quand Gérald Darmanin se montre ouvert à cette proposition, l’ancien Premier ministre Gabriel Attal émet des doutes sur l’intérêt d’un tel projet : « Ce qui compte, c’est moins de savoir si on fait ou pas une loi. Ce qui compte, c’est peut-être de savoir ce qu’on veut mettre dedans », a-t-il expliqué sur France Inter.

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