Le 12 octobre dernier, nous écrivions, à propos de l’éventuelle candidature de Lucie Castets dans la législative partielle de l’Isère : « … nous devons dire clairement ce que doit être cette candidature : une candidature purement « NFP », faisant exister le NFP au-delà des quatre partis qui n’en sont pas les seules forces et surtout pas les seuls propriétaires, dont la victoire la constituerait donc en députée « NFP » apte à porter la parole de tout le NFP contre Barnier, Macron, Le Pen et leur budget antidémocratique de guerre sociale. »
Lucie Castets elle-même, questionnée, a déclaré qu’en effet sa candidature devait être définie comme celle de tout le NFP et, implicitement, ne pouvait pas se limiter à tel ou tel de ses quatre groupes. Or telle n’était pas la position de LFI pour qui cette circonscription « lui revient », vu que le sortant démissionnaire (pour accusations de violences sexistes et sexuelles …) était LFI. Il fallait donc que Lucie Castets soit estampillée « LFI ». Réciproquement, les courants du PS hostiles au fond au NFP allaient répétant « vous voyez bien qu’en fait elle est à LFI ».
Clou du spectacle : J.L. Mélenchon expliquant en meeting à Cahors que, bonace, la FI ne demande pas à Lucie Castets, voyez-vous, d’être « affiliée », mais juste d’être « apparentée », « comme le sont déjà Aymeric Caron et Jérome Legavre » !!!
Lucie Castets alignée entre un Caron et un Legavre, ou le rêve de Mélenchon …
Mais justement non : le sens de toutes ces manœuvres et rumeurs va au-delà d’une circonscription législative. Et il s’agit de plus que d’un truc « de bourrins » comme l’a déploré Marine Tondelier.
Au moment où la question d’un réel affrontement social contre Barnier/Macron/Le Pen affleure de plus en plus, donc où la question d’une reprise de la dynamique sociale et unitaire du NFP se pose frontalement, la seule existence de Lucie Castets est un point d’appui pour qui veut la démocratie et un problème pour qui veut être présidentiable. Car la légitimité démocratique la porte.
Elle incarne l’unité que la base sociale et électorale du NFP a voulu. Et elle s’est comportée à ce jour conformément à ce mandat, qui est un mandat démocratique dont la force réelle et symbolique est d’ores et déjà supérieure à celle de n’importe quel chef de parti du NFP. C’est pourquoi, elle a décidé de ne pas être candidate dans l’Isère et pose de facto à tout le NFP la question : si je dois aller à l’Assemblée nationale pour affronter ce budget, et je le dois, le NFP doit être le NFP. En êtes-vous à la hauteur ? Il va le falloir, ou sinon il va falloir vous y contraindre ou vous relever ! Et la relève est possible : la preuve par Lucie Castets !
Le 21/10/2024.
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