Brunissement sans fin du paysage médiatique.

D’abord, ils ont acheté des médias, beaucoup de médias. Ensuite, ils ont acheté des maisons d’édition, beaucoup de maisons d’édition. Maintenant, ils rachètent des écoles de journalisme pour boucler la boucle. Ils prennent le mal à la racine : les fachos ont beau imposer leurs éditorialistes, leurs rédac chefs serviles, acceptant de saturer l’antenne ou les colonnes de faits divers, d’insécurité, d’immigration, recouvrir le temps de parole de sauce brune, il y a ce putain de facteur humain qui résiste.
Au sein des rédactions, même dans la constellation Bolloré, il y a trop de journalistes non alignés, non petits soldats, qui ont une éthique, qui pratiquent le contradictoire, qui ont des rudiments de sociologie qui les empêchent de faire des micro trottoirs. Alors la réacosphère de Bolloré et Stérin crée sa propre école, mais les résultats sont décevants. Peu d’élèves, la plupart ne deviennent pas journalistes. Alors, ils ont eu une idée pour aller plus vite : se mettre ensemble et racheter la plus ancienne des écoles. Pas forcément la plus prestigieuse, l’ESJ Paris n’est pas l’ESJ Lille mais c’est une vielle institution pleine d’élèves. Et ils se sont tous mis ensemble, Bolloré, Arnault, Saadé, de Bentzman, un joli pool d’oligarques qui confient les clés du camion à Vianney d’Alençon dont le parc d’attraction dans le sud est surnommé « le Puy du Fou Provençal ». Franchement, qu’est-ce qui pourrait mal se passer quand les fafs décident de contrôler l’information jusqu’aux cerveaux qui la conçoivent ?
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