Éditorial du 25 novembre 2024 – Tic-tac, tic-tac, le compte à rebours pour Barnier ?

Newly appointed France's Prime Minister Michel Barnier looks on during the handover ceremony at the Hotel Matignon in Paris, on September 5, 2024. France's President Emmanuel Macron appointed former right-wing minister and European Commissioner Michel Barnier as Prime Minister on September 5, 60 days after the second round of legislative elections that resulted in a National Assembly without a majority. (Photo by Sarah Meyssonnier / POOL / AFP)
Par aplutsoc le 25 novembre 2024

Tous les éditoriaux, les chaînes d’infos en continu, etc., parlent maintenant de la chute possible du gouvernement Barnier par une motion de censure. Pourquoi ?

S’il est exact que le déclencheur de la menace du côté du RN est l’inéligibilité requise, à juste titre, contre Marine Le Pen, la cause profonde est la menace d’un vague montante allant vers l’affrontement social généralisé avec ce gouvernement.

Kasbarian et ses attaques odieuses contre les agents publics en a été un excellent moteur. Les plans de licenciements et les menaces contre les droits démocratiques des travailleurs migrants s’ajoutent aux motifs de réaction d’en bas. Le tout alors que tout le monde sait que ce gouvernement est illégitime.

Du coup, l’entracte trompeur instauré à la rentrée par le choix politique des directions syndicales de refaire comme d’habitude sans poursuivre dans la voie du NFP, va prendre fin.

Du coup, un renversement de Barnier par une censure peut devenir un dispositif préventif !

Que ferait alors Macron ? Il refuse la démocratie que serait le gouvernement NFP avec Lucie Castets, parce que la démocratie serait l’abrogation de la loi retraites, la hausse des salaires et le sauvetage des services publics.

Restent donc, dans ce cas de figure s’il ne pouvait être évité par d’autres manœuvres parlementaires, mais alors la poussée sociale sera de plus en plus là :

  • un deuxième gouvernement Barnier et donc l’affrontement ;
  • un gouvernement identique mais avec un autre que Barnier ;
  • un « gouvernement technique », variante de la même chose ;
  • un gouvernement avec le RN, mais celui-ci pourrait trouver cela trop risqué de se compromettre à ce point maintenant ;
  • l’article 16 au motif que le pays « n’aura pas de budget » et donc l’affrontement ;
  • la démission.

Le RN demande à présent à Macron de « prendre ses responsabilités » en cas de censure, donc de démissionner. Le RN se rapproche ainsi de la position de LFI en faveur de présidentielles anticipées.

Des présidentielles anticipées pour sauver ce régime et le rétablir en relégitimant un président ou une présidente, voila l’issue que les partisans du régime pensent déjà opposer à l’affrontement social imposant l’élection d’une assemblée constituante.

Il est donc urgent et nécessaire de faire campagne pour la fin de la V° République, issue véritable de l’affrontement social qui vient !

25/11/2024.

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