EN DECEMBRE, S’Y METTRE TOUTES ET TOUS ENSEMBLE !

Par aplutsoc2 le 14 novembre 2024
Le 13 novembre 2024

Auchan, Michelin, Vencorex etc. Depuis plusieurs jours, les annonces de suppressions d’emplois font la une de l’actualité et si il y a bien un point d’accord entre Sophie Binet, la Secrétaire Générale de la CGT, et Antoine Armand, le Ministre de l’Economie, c’est que nous ne sommes qu’au début d’une longue litanie de licenciements collectifs, pudiquement appelés plans sociaux, dans les semaines et les mois qui viennent…

Le fond de l’air est rouge

Bien sûr, les travailleurs concernés expriment leur colère en se mobilisant, en particulier dans les deux usines Michelin, promises à la fermeture l’an prochain, de Vannes et de Cholet, où le Ministre de l’Industrie s’est fait fraichement accueillir, obligeant l’exécutif à d’adresser des rodomontades aux entreprises concernées qui ont grassement profité des deniers publics ces dernières années mais d’expérience, les luttes contre les licenciements, aussi tenaces soient-elles, finissent par s’éteindre si elles ne font pas tache d’huile (Lu-Moulinex, Continental, Goodyear etc.).

Dans le même temps, les dates de mobilisation se multiplient pour répondre aux attaques du gouvernement : ce sont les retraités le 3 décembre prochain alors que la revalorisation automatique de leurs pensions est remise en cause au nom du sacro-saint rétablissement de l’équilibre des comptes publics, c’est le personnel de Pôle Emploi à nouveau le 5 décembre qui va devoir absorber en janvier prochain, sans embauches conséquentes, l’inscription d’un million et demi d’allocataires du RSA mais également celui de la SNCF qui menace de lancer une grève reconductible à partir du 11 contre le démantèlement du fret.

Dans la fonction publique avec ses près de cinq millions d’agents, le sinistre ministre Kasabarian, qui veut s’inspirer des coupes budgétaires prévues outre-atlantique par le duopole Trump-Musk, a certes reculé sur la suppression des catégories de fonctionnaires mais compte bien imposer l’instauration de trois jours de carence en cas d’arrêt maladie. Là aussi, la grève se prépare dans un large cadre intersyndical.

Vite, un plan de bataille pour les faire dégager !

Cette combativité ne peut qu’affaiblir davantage le gouvernement déjà miné par les dissensions au sein de son propre camp mais la dispersion des dates, à l’approche des fêtes et de la trêve des confiseurs, peut l’inciter à faire le gros dos en attendant que l’orage passe. C’est non seulement de dates et de revendications communes et fortes, comme l’interdiction – et non un moratoire – des licenciements, un droit de veto pour les CSE et la restitution des aides publiques pour les entreprises qui font des bénéfices dont nous avons besoin, mais la convergence ne peut que se faire sur un large rejet affirmé de sa politique, y compris vis-à-vis de la énième attaque à venir contre les immigrés là où les travailleurs sans-papiers se mobiliseront elles et eux le 18 décembre prochain à l’occasion de la journée internationale des migrants.

C’est une lutte prolongée qu’il nous faut préparer, tout comme en Nouvelle-Calédonie contre le gel du corps électoral ou en Martinique face à la vie chère : même si la répression coloniale y est forte, le pouvoir a dû reculé face à la détermination du plus grand nombre : emparons-nous de  » la journée nationale de convergence de toutes les luttes pour l’emploi  » du 12 décembre prochain, appelée pour le moment par la seule CGT, pour en faire une puissante journée mobilisation interprofessionnelle, prélude à un nouveau mouvement de décembre 1995… où le blocage du pays pendant plusieurs semaines avait obligé y compris le gouvernement de droite de l’époque à reculer !

Après réflexion, n’attendons pas l’annonce demain de la date FP mais espérons qu’on va vers un tiercé 10-11-12 qui mettrait même FO d’accord.

LD

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