La France réclame « des comptes » à Israël après la démolition d’un centre culturel à Jérusalem-Est

SOPA Images / Saeed Qaq / SOPA Images/Sipa USA
Depuis octobre 2023, le gouvernement israélien a accéléré les démolitions dans les zones palestiniennes à Jérusalem-Est. Photo prise en janvier 2024.

INTERNATIONAL – Paris a demandé « des comptes aux autorités israéliennes ». Le ministère des Affaires étrangères a indiqué ce vendredi 15 novembre avoir demandé des explications à Israël après la démolition du centre de l’Association al-Bustan, financé par la France, dans le quartier de Silwan à Jérusalem-Est.

Cette démolition « s’inscrit dans le cadre de la politique de colonisation israélienne qui est illégale au regard du droit international et menace la solution à deux États et le statut de Jérusalem », a réagi le porte-parole du ministère Christophe Lemoine, lors d’un point presse.

Soutenu et financé par le ministère français des Affaires étrangères et 21 collectivités locales françaises, le centre de l’association Al-Bustan « a fourni à plus d’un millier d’enfants et de jeunes des activités culturelles, sportives ainsi qu’un soutien scolaire et psychologique essentiel », a expliqué le porte-parole du Quai d’Orsay.

Le consulat de France à Jérusalem exprime son indignation

Le consulat de France à Jérusalem avait exprimé dès jeudi son indignation après des démolitions par les autorités israéliennes de bâtiments d’un quartier de Jérusalem-Est particulièrement menacé par le gouvernement israélien en raison de sa proximité avec des sites religieux.

Le quartier visé, al-Bustan (le jardin, en arabe), fait partie de Silwan, un faubourg de Jérusalem-Est, proche de la Vieille ville où sont concentrés plusieurs lieux saints chrétiens, juifs et musulmans, dans un secteur où la colonisation israélienne s’est intensifiée ces dernières années.

Jérusalem est revendiquée par deux États, Israël et la Palestine, comme leur capitale. Cependant, son statut final dépend d’un éventuel accord de paix entre les deux parties. La France soutient une solution à deux États, avec Jérusalem comme capitale des deux, Israël et Palestine. Elle maintient son ambassade à Tel-Aviv, conformément à la position internationale majoritaire, qui estime que toute reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale exclusive de l’un des deux États risquerait de compromettre le processus de paix.

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