6 novembre 2024
En 2024, des foules fanatisées, électrisée, la brutalité du racisme ordinaire et le mensonge comme seule vérité, amène les pleins pouvoirs (Présidence, cour suprême, Sénat) à une nouvelle figure du monstre qui va bouleverser la géopolitique mondiale en laissant écraser les plus faibles par les plus forts parce que plus armés. Le séisme va se propager au monde, en Europe, en France.
Le jour où la terre s’arrêta. Un film SF de 1951 et son remake de 2008 où le danger planait sur notre Terre quand, sur nos écrans, une nuit et un jour se déroule, pour une nouvelle fois en plus violent : mettre à la tête de cette super-puissance que sont les Etats-désunis pourtant unis derrière ce brutal, ce menteur, cet infâme, cet instable Trump triomphant qui rallie pourtant, au-delà des grands-électeurs, une majorité du vote populaire. Triste réalité.
En 1933 déjà, des foules fanatisées, électrisées et la terreur dans la rue amenaient un certain chancelier au pouvoir dans la liesse. On connait la suite. En 2024, des foules fanatisées, électrisée, la brutalité du racisme ordinaire et le mensonge comme seule vérité, amène les pleins pouvoirs (Présidence, cour suprême, Sénat et semble-t-il chambre des représentants avec une rafle de 8 des 11 postes de gouverneurs en jeu) à une nouvelle figure du monstre qui va bouleverser la géopolitique mondiale en laissant écraser les plus faibles par les plus forts parce que plus armés et sans aucune quelconque retenue. On ne connaît pas la suite mais qu’attendre sinon le pire du pire avec cet énergumène sans frein ? Le séisme est né par ce résultat dans ce pays où les cow boys d’aujourd’hui dictent leur loi, celle des armes et de la brutalité cynique. Il va propager son onde de choc sur toute la planète avec son cortège de désorganisation et de chaos. Le dérèglement climatique passe en perte et profits, renvoyés à des lendemains trop tardifs. Les catastrophes sont aujourd’hui et plus encore devant.
Faute de politiques réellement de gauche de partage des richesses, de solidarités, de développement de liens et de promotion collective, c’est l’extrême-droite qui vient renverser la table pour une contre-révolution planétaire qui nous affectera, nous français, nous européens mais aussi les autres continents. Si vous avez entendu parler du projet 2025, vous savez que ce projet va dévaster les fières institutions étatsuniennes et bien au-delà, en reconfigurant la géopolitique mondiale selon l’humeur et le business escompté par le président. Les dictateurs, s’ils ne s’affrontent pas, sont cul et chemise dans une même volonté de tout contrôler par la répression armée et la torture sans droit.
La démocratie est sérieusement malade, maintenant malade au point de vivre ses derniers jours. Les campagnes présidentielles USA sont devenues un grand cirque où toutes les bassesses, tous les mensonges sont permis, toutes les allusions à meurtres et liquidations physiques autorisés dans les discours de ce pourri repris par sa horde qui ouvre la voie à tous les pourris vengeurs et acrimonieux. Ce grand cirque n’est plus qu’un champ de ruine de nos espérances démocratiques. Il n’y a pas pourtant d’alternative si ce n’est du local et encore du local qui, pour n’être pas négligeable, ne fera jamais national ou continental.
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Dans notre pays, l’intolérance a pris le dessus depuis belle lurette, à droite comme à gauche et au centre et aux extrêmes. Chacun·e veut rallier toute la population à sa propre vision du monde, la seule vraie, la seule justifiable. Les commentaires insultants ou dénigrant sur ce site le démontrent à cette échelle mais d’autres échelles font de même y compris en manif. La volonté de faire taire les voix autres, quelles qu’elles soient, est le ver dans le fruit de la démocratie et ce ver est des plus vivace. Il n’y a plus « modérés » ou « extrémistes » mais tous unis dans l’intolérance, le sectarisme, la volonté d’imposer son point de vue non par l’argumentation mais par l’insulte, le mépris, la disqualification, le rejet.
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La cause des femmes (qui est aussi celle des hommes), les LGBTQIA+, les migrants, les minorités racialisées, stigmatisées, opprimées, discriminées, rejetés sont vouées au rejet et à la contre-réforme dès lors que la gauche a laissé passer le train de l’Histoire en vaines querelles de boutiquiers qui font du FN-RN le pivot d’une opposition avec son idéologie de mort. L’Europe ? L’alliance entre Van der Leyen, présidente de la Commission et Giorgia Meloni, alliance anticipée avant même l’élection européenne, devient l’axe de cette politique européenne ancrée résolument à l’idéologie de la droite extrémisée.
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2027 en France se joue déjà dans cette nuit du 5 au 6 novembre 2024 aux Etats-Unis. La dynamique d’une contre-révolution planétaire est lancée. Nous avons encore les conséquences des années Reagan, nous aurons celles de Trump bien après lui, Trump qui a ouvert un boulevard à tous les requins et rapaces de la planète qui ont sa formule, héritée de l’avocat de Mac Carthy, pour gagner comme le documentaire magistral diffusé le 29-10-24 par Arte « Le duel Harris contre Trump » le montre dans les itinéraires croisés de ces deux candidats où encore le film « The apprentice » actuellement sur les écrans.
Le fascisme new-look est de retour. Il n’est pas à l’identique du fascisme italien des années 20 mais celui de toujours qui détruit et réprime toute opposition jusqu’au personne. Il faut ranger l’espoir à long terme. Se battre encore et encore, même pour ne pas trop reculer, pour donner de la voix à ceux/celles qui n’en ont pas, pour ne pas sombrer dans le désespoir et le suicide qui guette les jeunes générations quand « no future » s’est bien remplumé.
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