Au millième jour de guerre en Ukraine, les États-Unis ont annoncé fournir des mines antipersonnel à Kiev. La proposition a fait réagir à Moscou et les ONG opposées à l’usage de ces armes qui font de nombreux blessés.
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Cela fait des mois que l’armée ukrainienne recule. Alors, après les premiers tirs de missiles américains à longue portée ATACMS, les États-Unis veulent maintenant renforcer la défense ukrainienne, au sol directement. Washington va livrer des mines antipersonnel dites « non persistantes », cela veut dire que ces mines peuvent s’autodétruire ou être désactivées, ce qui ne rassure pas les organisations anti-mines.
Inquiétude des ONG
« Ça ne change rien ! Ce n’est tout simplement pas acceptable, car ces mécanismes ne sont pas fiables à 100% lorsqu’ils sont en place. Ces mines peuvent toujours présenter un danger pour les civils, mais aussi pour les soldats. L’usage de ces mines terrestres est aussi extrêmement dangereux et coûte très cher. Ils peuvent dire que ces mines sont « intelligentes » ou qu’elles s’autodétruisent, mais ça ne les rend pas moins dangereuses pour la population civile », a réagi Alma Taslidzan, de l’ONG Handicap International au micro de RFI.
Les Russes ont, en tout cas, déjà réagi pour accuser les Américains de vouloir faire durer la guerre en armant encore les Ukrainiens.
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L’Ukraine a déjà utilisé des mines antipersonnel, mais cela n’a pas empêché l’armée russe d’envahir une partie du territoire il y a bientôt trois ans. Et surtout, ce sont les civils qui restent les premières victimes. Les mines et les explosifs de guerre ont tué ou blessé au moins 5 700 personnes l’an dernier, d’après l’Observatoire des mines, 84% étaient des civils.
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