PRODUIRE PLUS ET MAL POUR SORTIR DE LA CRISE… LES PIEDS DEVANT ! 

Produire plus et mal pour sortir de la crise agricole… les pieds devant !

30.11.2024

manfred.thiollier

A lire absolument pour mieux comprendre l’impasse du modèle agricole à bout de souffle et mortifère que défend le syndicat majoritaire à la solde du gouvernement (ou réciproquement !); une seule solution, soutenir la Confédération paysanne  et en parler autour de vous , Merci

Manfred

Produire plus et mal pour sortir de la crise agricole… les pieds devant !
Date:
30.11.2024 00:03
De:
manfred.thiollier

A lire absolument pour mieux comprendre l’impasse du modèle agricole à bout de souffle et mortifère que défend le syndicat majoritaire à la solde du gouvernement (ou réciproquement !); une seule solution, soutenir la Confédération paysanne  et en parler autour de vous , Merci

Manfred

PRODUIRE PLUS ET MAL  POUR SORTIR DE LA CRISE… LES PIEDS DEVANT !
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Sacrifier la qualité de nos produits et rabaisser le coût du travail pour rester compétitifs, voilà la perspective proposée par « les représentants de la profession » au monde agricole, voilà la vision d’avenir qu’ils dessinent pour notre agriculture nationale et régionale.
On a failli y croire : tous les syndicats agricoles qui s’unissent dans un même combat contre les accords de libre-échange, pour défendre le revenu paysan.

Mais on n’abolit pas 60 ans de productivisme agricole d’un coup de pioche.

Quand FNSEA-JA reviennent aux fondamentaux de leur doctrine agricole…

>> à Paris, ils s’en prennent aux institutions publiques de la science et de la recherche (INRAE, ANSES) accusées d’entraver le travail des agriculteur.ices et inspirent aux parlementaires quatre propositions de loi pour faciliter l’utilisation des pesticides.

>> en Provence-Alpes-Côte d’Azur, ils soumettent quatre requêtes au vote de la chambre d’agriculture régionale réunie en session ce vendredi 29 novembre (motion votée à l’unanimité sauf 4 votes Conf’ et sans aucune abstention) :

Obtenir plus rapidement les dérogations pour pouvoir utiliser des substances non autorisées.
Ne plus interdire de substance nocive sans solution alternative immédiate.
Aligner les normes françaises à la baisse sur les normes européennes moins contraignantes.
Maintenir une main d’œuvre à bas coût.

>> dans le Var, ils manifestent, le 28 novembre, pour dénoncer les « entraves administratives à l’agriculture » et les normes qui nous empêcheraient de vivre de notre métier.

C’est évident, les responsables de la crise agricole sont l’OFB, l’ANSES et l’INRAE, ces « escrolos » invétérés qui fomentent l’extinction paysanne !

Si des filières s’écroulent, ce n’est pas la faute aux importations massives (miel, agneau, fruits et légumes) qui saturent le marché, non, c’est parce qu’on ne peut plus utiliser de pesticides à loisir et que l’Europe nous oblige à mettre des surfaces en jachère.

Si nos fermes disparaissent, ce n’est pas à cause des prédateurs du revenu paysan (Lactalis et consorts), c’est la faute à la paperasse administrative.

Les « normes » ne protègent pas notre outil de travail, notre santé ou les droits de nos salariés, elles nous entravent et contraignent nos rendements, elles renchérissent nos coûts de production.

Ainsi, à l’heure où il y a crise de la consommation dans certaines filières, comme celle du vin, allons-y, dégradons la qualité de nos produits pour rester dans le jeu.

Voilà le discours vendu par FNSEA-JA et Coordination rurale.

Pensent-ils vraiment qu’on va tomber dans le panneau ?

Nous ne nions pas qu’il y a des choses à revoir pour simplifier et fluidifier certaines démarches administratives. La Confédération paysanne entreprend depuis des années d’adapter les normes de biosécurité aux élevages paysans, par exemple. Et cela fait plusieurs mois que l’ensemble des organisations syndicales travaillent avec les préfets afin d’élaguer un certain nombre de procédures.

Mais « simplification » ne veut pas dire « régression ».

Aussi loin puissions-nous aller dans les régressions sociales et environnementales, nous ne serons jamais compétitifs, avec la moindre ferme moyenne australienne ou brésilienne; c’est un leurre de faire croire que nous pouvons jouer dans la même cour.

Mais peu importe, en attendant, la vente des pesticides et la multiplication des accords de libre-échange enrichissent une agro-industrie qui se satisfait parfaitement de la disparition massive de centaines de milliers de paysan·nes depuis 40 ans.
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Pour sortir de l’impasse, la Confédération paysanne ambitionne de nous redonner, à nous agriculteurs agricultrices, la maîtrise de nos prix pour que nous puissions produire de la qualité et assumer des normes qui préservent nos ressources, notre outil de travail et notre santé.
Si cet horizon vous inspire, faites-le savoir en janvier 2025, en votant lors des élections professionnelles agricoles.­
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Solidarité avec les agents de l’Office Français de la Biodiversité

La Confédération paysanne exprime sa solidarité envers les agents des institutions ciblées par les récentes manifestations, en particulier celles de la Coordination rurale qui ont visé les locaux et blessé des agents de l’OFB au cours du dernier mois.

Ces actes irresponsables qui s’en prennent à l’intégrité physique des personnels sont inacceptables et ne doivent pas rester impunis.

Sur le fond, la remise en cause des missions de l’OFB et de sa capacité à agir générerait des reculs dommageables pour l’intérêt général et pour notre qualité de vie à moyen et long terme.

Elle ne constituerait en rien un gain pour le monde agricole, dont une grande partie a déjà intégré les enjeux de préservation des milieux qui conditionnent notre capacité à produire.

Lire le communiqué du SNE-FSU – Les agentes et agents de l’OFB en danger­
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Pour nous joindre:
Confédération paysanne PACA
cp-paca@wanadoo.fr
Tél : 06 34 68 97 34. ­

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