Prise de position de l’UPJB sur le génocide à Gaza

Au début de l’invasion israélienne de Gaza, j’ai moi aussi exprimé mes réticences à la qualification de « genocide ». J’ai écrit qu’il fallait éviter d’utiliser ce terme comme synonyme de « crime de guerre » ou d' »épuration ethnique » (ce que font malheureusement de nombreuses organisations, y compris les Nations Unies – cf Srebrenica, ou les Ouighours). J’étais méfiant aussi face a la jubilation trop évidente avec laquelle des antisémites patentés accusaient des juifs de genocide. Selon moi, il y avait épuration ethnique avec risque d’évolution génocidaire (notamment du fait des declarations immondes de Gallant sur les « animaux humains »), pas genocide proprement dit. Depuis lors, hélas, les faits ont tranché: le risque s’est concrétise.

Mon erreur a été de ne pas voir que cette évolution était en fait inscrite des le début dans la logique criminelle du gouvernement Netanyahou: en effet, le projet d’épuration ethnique devait forcément se transformer en genocide puisque les victimes sont bouclées sur un territoire qu’elles n’ont aucune possibilité de fuir. Le gouvernement israélien le sait mieux que personne. Invoquer l’absence d’intention de sa part est donc complétement hypocrite. Oui, un genocide est en cours, avec la complicité de « nos » gouvernements.