Le syndicat agricole a perturbé la 64e Bourse de commerce européenne des grains organisé dans la capitale, dénonçant la « spéculation » sur leur métier.
AGRICULTURE – « Traders tremblez, les paysans reprennent leur blé ! ». Ce jeudi 5 décembre, des agriculteurs de la Confédération paysanne se sont bruyamment invités à l’entrée d’une réunion européenne de grands acteurs du commerce des céréales à Paris, pour protester contre la « spéculation » sur leurs produits et les traités de libre-échange comme le Mercosur.
« Sauvez les paysan.n.es, mangez un trader », proclamait notamment une grande banderole jaune aux couleurs du syndicat, déployée sur le parvis du Grand Palais, où se déroulait la 64e Bourse de commerce européenne des grains, qui rassemble depuis les années 1960 les opérateurs de marchés agro-alimentaires.
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, Le HuffPost a suivi sur le terrain cette action choc, par moments musclée, menée par des agriculteurs qui affirment ne pas obtenir un « juste prix » de leur travail. À notre micro, ils expliquent aussi pourquoi la signature du Mercosur pourrait aggraver cette situation.
Bottes de foin
Une centaine de manifestants ont déposé des bottes de foin devant l’entrée du Grand Palais, certains sortant du bâtiment après y avoir ravi des pancartes « Syngenta » (fabricant sino-suisse de pesticides et de semences) et « InVivo » (géant français du négoce de grains).
Cette manifestation intervient alors que s’ouvre en Uruguay le sommet du Mercosur, qui pourrait à cette occasion signer avec l’UE un accord de libre-échange dénoncé par toutes les organisations agricoles en France et dans de nombreux pays européens.
Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, a dénoncé « la spéculation sur les produits agricoles ». « À l’intérieur, il y a des gars en costard-cravate qui se gavent sur le dos des paysans », a-t-elle dit à la presse. Des forces de l’ordre casquées, arrivées au bout d’une vingtaine de minutes, se sont déployées des deux côtés du parvis. « Laissez tomber, vous n’avez plus de ministre ! », les ont interpellé des manifestants.
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