A Paris, Paul Watson se dit déterminé à « mettre fin à la chasse baleinière d’une manière ou d’une autre »

Le militant américano-canadien a été libéré mardi après cinq mois de détention au Danemark. Rentré en France, il s’exprimait samedi de la place de la République, où se tenait un rassemblement célébrant sa libération.

Le Monde avec AFP

Publié aujourd’hui

Quelques jours après avoir retrouvé sa liberté, le militant est déterminé à repartir au combat. « Nous allons mettre un terme à la chasse baleinière dans le monde, d’une manière ou d’une autre », a promis Paul Watson, samedi 21 décembre, lors d’un point presse organisé en marge d’un événement célébrant sa libération, place de la République à Paris. « Nous allons continuer nos missions. On s’opposera à la chasse baleinière de l’Islande et, si le Japon tente de retourner dans le sanctuaire baleinier antarctique, nous serons là », a-t-il poursuivi, estimant qu’« il faut qu’on apprenne à vivre en harmonie avec toutes les espèces ».

« C’est ma priorité, mais nous reviendrons en mer », a-t-il promis. L’association Sea Shepherd, qu’il a fondée, « a un bateau aux Bermudes, qui ira en Islande au mois de juin prochain. On a aussi un bateau en Australie prêt à retourner dans le sanctuaire antarctique si le Japon y va », a déclaré M. Watson.

Plus de 4 000 lettres de soutien reçues

Une personne tient une pancarte de remerciements à l’adresse de Paul Watson, lors d’un rassemblement organisé par Sea Shepherd France et Vakita, pour accueillir le militant américano-canadien libéré après cinq mois de détention au Danemark, sur la place de la République à Paris, samedi 21 décembre 2024.

De son côté, la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, présente à ses côtés lors du point presse, a précisé que M. Watson avait « reçu plus de 4 000 lettres en prison, dont plus 3 000 de France ». « Il a eu plus de courriers de soutien de citoyens japonais que de citoyens australiens », a-t-elle aussi déclaré, précisant que « moins de 2 % des Japonais mangent de la viande de baleine » et que l’association « n’a rien contre le peuple japonais ».

La France est « la deuxième surface maritime mondiale et l’on a une responsabilité énorme en matière de protection de l’océan », a encore déclaré Mme Essemlali, appelant à ce que le pays soit « la locomotive dans la protection de l’océan ». « Si ce qui s’est passé avec Paul Watson pouvait permettre d’enclencher cela, on aurait vraiment tout gagné. »

Interrogé sur un éventuel message à destination du gouvernement japonais, M. Watson a répondu que le pays devait « obéir aux lois internationales. Tuer les baleines dans un sanctuaire baleinier international est illégal. (…) On ne proteste pas contre la chasse baleinière du Japon. On demande simplement à ce que [ce pays] respecte la loi ».

Le Monde avec AFP

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