Wormhout / Loon-Plage : au lendemain du drame qui a causé la mort de cinq hommes, que sait-on des victimes
Un drame épouvantable s’est noué ce samedi depuis Wormhout jusqu’à Loon-Plage. Cinq personnes ont perdu la vie, notamment Paul, Marc, Aurélien. Voici ce que l’on sait au lendemain de ce carnage.
Les derniers éléments sur le double drame d’hier, ces meurtres à Wormhout puis à Loon-Plage.
Rappel des faits. Un homme a été abattu de sang froid, devant sa famille, vers 15h, à Wormhout, sur son habitation, ce samedi donc. Le principal suspect, un individu de 22 ans, s’est ensuite rendu pour une raison pour l’instant inexpliquée à Loon-Plage, à proximité du camp d’exilés et de la société ECS. Sur place, quatre personnes ont été tués. L’homme, arrivé route de Marckyck a croisé la route de deux agents de sécurité, là aussi il les a abattus. Il reprend la route, croise deux migrants, sort de sa voiture, et les tuent, à chaque fois avec un fusil automatique. Il s’est enfin rendu à la gendarmerie de Ghyvelde. Plusieurs armes ont été retrouvées dans sa voiture. Il aurait avoué les faits, il a été placé en garde à vue. Selon nos informations, il aurait travaillé pour l’entreprise de transport de la première victime, une société basée à Quaëdypre. Il aurait également été employé d’ECS.
Ce que l’on sait des victimes.
Paul Dekeister, Wormhoutois de 29 ans.
Abattu froidement devant chez lui. Samedi, vers 15h, un homme véhiculé s’introduit dans un corps de ferme sur la D37, à Wormhout. Il descend de sa voiture avec son fusil de chasse et se dirige au domicile de Paul, gérant de l’entreprise de transport Dekeister Frères, basée à Quaëdypre. Le père de famille est tué sous les yeux de sa conjointe. D’après nos informations, il pourrait être l’ancien employeur du tireur. De nombreux hommages sont déjà rendues au jeune chef d’entreprise, très investi dans le monde associatif.
Deux migrants kurdes
Après Wormhout, alors que les gendarmes sont à sa recherche, l’auteur des faits prend la direction de Loon-Plage. Sur sa route, il croise deux migrants. Il sort de son véhicule et les abat, là encore froidement. Les deux exilés succombent rapidement à leurs blessures. Dans le camp, tout au long de la journée, ce fut l’angoisse. Personne pour leur expliquer ce qu’il se passait. Tous les exilés pensaient qu’ils étaient les cibles, ils ont été nombreux à essayer de se cacher. Les associations qui d’habitude les aident n’ont pas pu pénétrer sur le camp, ni pour leur donner les denrées habituelles, ni pour leur donner quelques explications.
Aurélien Cugny et Marc Lehmhus
Une fois arrivé à Loon-Plage, route de Mardyck, le tireur fou se dirige vers les deux agents de la société ECS, chargée de surveiller la zone, une entreprise sous-traitante du port. Ils sont là pour épauler les Forces de l’ordre. Aurélien et Marc, deux agents des dunes, ne sont pas armés. Ils ont simplement leur chien pour se défendre. Aurélien est aussi connu pour surveiller certains bals de carnaval. Marc, quant à lui, habitant de Bourbourg, laisse derrière lui sa femme et ses enfants. Grand amateur de moto, il était une des chevilles ouvrières du très dynamique Moto-club du Littoral, qui vient de lui rendre hommage. D’après nos informations, le tireur pourrait également avoir travaillé chez ECS par le passé… Les employés d’ECS se sont tous réunis hier soir pour leur hommage.
Le parquet de Dunkerque, en charge de l’enquête, doit communiquer dans la journée sur les faits et la suite des événements.
Retrouvez les réactions, les témoignages et l’actualisation des faits dans nos éditions de la Matinale ce lundi…
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