Jean-Mau: Tous contre l’Occident ?

Effarant, dans cette édition spéciale, d’avoir réussi à ne pas évoquer le conflit de reconquête coloniale des terres de Palestine par l’Etat occidental démocratique contemporain d’Israël. L’accaparement religieux des terres, une politique objective d’apartheid, une volonté génocidaire qui s’exprime du plus haut niveau de l’Etat israélien coule à présent dans les veines de soldats sur équipés technologiquement et devenus ainsi totalement insensibles aux souffrances de l’autre fait étranger dangereux, constituent les réalités mondiales les plus dévastatrices des prétentions universalistes des puissances dominantes.
L’héritage, à l’âge du capitalisme des données numériques et de la conquête spatiale martienne, semble se faire le fossoyeur de l’humanité. Pour les descendants des survivants de l’Holocauste il semble s’être fait capital et passe-droit mémoriel. Insupportable retournement de l’Histoire.
Des siècles d'antisémitisme chrétien, ponctués par la Shoa sur le continent eurasien, n'ont pas su être soldés par les élites politiques et religieuses de ce continent à la fin de la seconde guerre mondiale. La terre de Palestine est devenue le lieu d’expiation néocoloniale du plus important & du plus organisé des génocides du 20 ème siècle.
Ce très provisoire épilogue de l’Histoire des religions issues du livre  « des » monothéismes est parfaitement étranger aux cultures de près des 3/4 de l’humanité.
La catastrophe humaine majeure, à présent inévitable, à Gaza comme en Cisjordanie occupée & sur toutes les
frontières israéliennes – & bien au delà à présent – amènera probablement la chute de régimes honnis au Moyen
Orient. Mais elle est une incroyable & nouvelle guerre de religions nouvelle guerre de religions inspirée par l’alliance des intégristes qui inspirent, sionistes israéliens ou évangélistes américains, les dirigeants d’Israël et des USA.
Son passé, non assumé, réduit l’Europe au silence complice. Le prix moral des financiers – en sera incalculable. La trahison de nos élites intellectuelles et politiques quasi totale.
Je relis Stéphan Zweig et Anna Arendt. A leurs côtés, pour tous les enfants de notre monde d’hier, je crains de connaître pire que ce qu’ont pu traverser les membres de ma famille engagés dans la résistance autrefois. Par mon âge et manque de prises, dans la réalité de l’adversité.

Au secours !

Jean-Maurice, Forcalquier le 28 12 24